Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Lundi 5 juin 2006 à 0:05

Je suis perverse, j'assume mes travers, ma folie, ma connerie et mes addictions, c'est ce que j'ai dit à une fille un jour. Je l'aimais beaucoup, mais je lui faisais peur, alors je lui ai dit ce qu'elle voulait entendre, lorsque l'on me demande d'être franche, j'adore m'exécuter sans sourciller, c'est tellement bon de ne pas avoir à cacher sa personnalitée afin de ne pas effrayer les autres. Pourtant, elle a continuer d'avoir peur et je ne l'ai jamais revu. J'ai voulut écrire un Curriculum Vitae pour mes futurs amis potentiels avec la référence et les conneries classés par date et détails afin qu'ils ne s'étonnent plus lorsque j'ouvre la bouche. Je suis quelqu'un qui s'ennuie très vite et j'ai constamment besoin de mouvement, d'euphorie, voir d'horreur et de vitesse pour ne plus soupirer.
Aujourd'hui, lorsque je me remémore le passé j'ai du mal à croire à cette vie que j'ai vécu et qui s'est arrêté d'un coup juste cette année, après la mort de ma première et seule meilleure amie, j'ai l'impression qu'il y a eu une cassure à l'intérieur, j'ai laissé tomber énormément de personnes et je me retrouve à m'ennuyer comme un crabe dans un bocal. J'ai constamment l'impression qu'il me manque cette ivresse qui m'a guidé pendant longtemps, c'est limite si je prends plus mon pied dans ma salle de bains que dehors. Ce Dimanche a des airs de vieux film tout moche et très chiant, les heures s'écoulent aussi lentement qu'un début de diarrhé.
Tout a commencer le jour où elle m'a appelé en larme pour me dire "je t'aime", j'ai tout de suite ressenti l'urgence, nous n'avions pas l'habitude des effusions de nos sentiments. J'avais remué tout nos amis pour essayer de la joindre chez elle en Belgique ou chez ses parents en Banlieue Parisienne. J'avais le ventre noué, et j'ai pleuré comme une folle, tout le temps, ma mère m'avait insulté parce qu'elle ne supporte les pleurnicheuses. Et le 3 ème jour, ce coup de fil atroce... Ma vie s'est brisé un Samedi à la gare St Lazare. On m'appelle pour me dire qu'elle est morte, que son ex l'avait battu puis jeté du quatrième. Ce fut les semaines suivantes qui m'ont paru insupportable, refuser de voir sa tombe, son corps, participer aux funérailles, revoir les parents, avertir tout le monde, subir les interrogatoires de polices, subir les larmes que je n'arrivait pas à contrôler, et toujours penser à elle, ma mère qui me dit que c'est de sa faute si elle est morte... Elle ne pourra pas lire la suite de Nana et faire toutes ces choses, allez à tous ces concerts que l'ont avaient prévut ensemble, ni vivre sa première vraie histoire d'amour, ni être ma demoiselle d'honneur.
J'ai un diplôme, mon code, un fiancé, des parents et des amis et je me plains. C'est presque comme si ce n'était pas convenable d'être heureuse sans elle, alors que c'est une connerie de penser ça, limite c'est insultant envers elle. Ce dimanche, je me morfond comme une merde et je penses à elle et ces amies que j'ai perdus cette année de façon tout aussi violente. Je n'ai plus cette personne avec qui je peux allez aussi vite que la vie...

Photo de Dave McKean ©

Dimanche 4 juin 2006 à 2:22

Ma vie à un poète, un génie, un monstre pour parfois rêver si fort et croire encore.
Je me suis mordu souvent sans comprendre que ce qui se noie c'est le bonheur.
Rechercher toujours et encore une entité inconnu que l'on aimerait apprendre.
Derrière chaque mélodie de morts se cache une tristesse si joyeuse qu'elle-même s'y enfonce.
Il faut écouter, enseigner les plus malheureux aux jeux de la sévérité aveugle, de l'amour caché que l'on condamne pourtant pour exhibitionnisme.
J'ai ce cœur trop lourd d'amour, que le sang se répand, qu'il tapisse lentement le carrelage froid et blanc de mon autel.
J'ai épanché mes soifs en matières de douleurs sans savoir ce qui se cache sous ma peau.
Lancinante course contre ce si beau joyau qui se perd et se lacère.
Amour j'écris tes haines sur les mûrs de tes anciens pêcheurs qui vomissaient encore tes infidélités.
Inflige toi tes meurtrissures et flagelle cette noirceur méconnu qui te désarme, ces larmes trop claires.
J'ai cette voix si douce qui résonne tellement maladive à mon oreille qu'elle dévore les muets.
Ce monde étrange et confiné que ce cerveau créa un jour pour vivre ne m'engloutira plus,
car Amour j'ai appris tes rêves et tes règles qui entaillaient encore mes veines.

Paracelsia ©Peinture de Adolphe William Bouguereau ©

Vendredi 2 juin 2006 à 0:16


Angleterre - 1998 | Un film de Todd Haynes | Ewan McGregor (Curt Wild), Jonathan Rhys Meyers (Brian Slade), Christian Bale (Arthur Stuart), Toni Collette (Mandy Slade), Eddie Izzard (Jerry Devine), Emily Woof (Shannon), Michael Feast (Cecil), Luke Morgan Oliver (Oscar Wilde petit), Osheen Jones (Jack Fairy à 7ans), Micko Westmoreland (Jack Fairy adulte)


Arthur Stuart était fasciné par Brian Slade lorsqu'il était adolescent. La Star du Glam Rock morte sur scène de façon étrange lui donne l'envie plus tard, lorsqu'il devient journaliste, d'enquêter sur lui. Brian Slade était la personnification des années 70, sexe, drogue et décadence. Arthur va alors revivre l'ascension et la chute de Brian Slade, son mariage avec Mandy et sa liaison avec Curt Wild, une star de la scène rock américaine. Cette enquête sera pour Arthur l'occasion de se pencher sur son passé, et de comprendre à quel point Brian Slade et Curt Wild ont bouleversé sa vie.
               
Hum, je ne vais pas être objective, c'est limite impossible, car il y'a tout les acteurs que je préfère dans ce film, parce que la bande son, les strass et la théâtralité ambiante du film m'ont eu, parce que je l'aime ce film, certes, ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais c'est un film jouissif que je ne peux cesser de regarder encore et encore.
      
L'histoire, sur fond d'Oscar Wilde est assez intéressante, un conte de fée assez étrange avec des ambiguïtés et des passions déchaînés à vous faire rêver. Les acteurs sont vraiment très bon. Jonathan Rhys Meyer est magnifique, androgyne et touchant, Christian Bale et Toni Collette sont aussi merveilleux, Ewan McGregor est formidable. On a l'impression de revoir les répliques de David Bowie (c'est carrément évident), d'Iggy Pop et de Kurt Cobain.

C'est un film qui rend hommage à une époque, à un style, à une furie, à nos idoles passés et présentes. C'est la course effréné de la passion, des excès, de la vie en somme, vouloir posséder le monde et crier sa rage d'être différent, ce n'est pas l'apologie du travestissement qui tient le film, mais un effet de miroir, les personnages se renvoient à d'autres images pour finir par se confondre. J'ai tout de même trouvé ce film assez esthétique, les maladresses sont rares pour un film sans prétention, et vous donnent des envies de piquer les vinyles de vos parents.
A noter la présence du groupe Placebo.

Bon après, on aime ou on déteste, on y voit l'apologie de l'homosexualité ou du transformisme si on le veux.
Todd Haynes, le réalisateur a crée "Apparatus Productions" avec Barry Ellsworth et Christine Vachon, une association non lucratif qui a pour but d'aider techniquement et financièrement les metteurs en scène débutants. Il est également membre fondateur de "Gran Fury", un groupe d'artistes très impliqués dans les campagnes contre le sida.

Enfin, moi je dis que c'est une perle...

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