Corée du Sud | 2001 | Un film de Gwak Jae-Yong | Avec Jeon Ji-Hyeon (La fille), Cha Tae-Hyeon (Gyeon-Woo), Kim In-mun (Le père de Gyeon-Woo), Song Ok-Sook (La mère de Gyeon-Woo), Han Ji-hee (Le père de la fille), Geum-Seok Yong (La tante de Gyeon-Woo), Sook-Hee Hyun (La mère de la fille)

Gyeon-Woo, un jeune étudiant un peu paresseux qui aime faire la fête avec ses amis et qui s'entête à ne pas rendre visite à sa tante  rencontre une jeune fille complètement bourré sur le quai du métro. Elle risque de tomber sur les rails et il lui sauve de peu la vie.  Dans le train, la jeune fille se sent mal en point et vomit sur la tête d'un vieux passager, avant de tombé dans les pommes elle appelle le pauvre Gyeon-Woo "mon lapin". Le vieux passager les prends pour un couple et vilipende le jeune homme pour qu'il porte secours à sa "compagne". Le jeune homme va alors prendre sur lui pour aider la malade... Les ennuis commence quand le jeune homme nu dans un motel se fait électrocuter par la police, l'aventure débute là.

Force est de constater que les superbes productions asiatiques sont encore plus superbement ignorés par chez nous (alors que je serais prête à me priver pour allez au Festival de Pusan), je vous présente "My sassy Girl", un film qui ne m'a pas du tout donné envie au départ, puisqu'on le classait dans le genre romantique, c'est avec beaucoup de mal que je me le suis acheté en DVD parce que l'actrice était sublime sur la pochette et que les couleurs m'ont plût. "Yeopgijeogin geunyeo" titre original du film m'a beaucoup surprise et marqué puisque je me le suis tapé pas moins de 6 fois en 2 mois, un record mondial pour moi (Merci la Corée), je n'ai rien vu venir, j'ai juste rit et pleuré un peu, mais beaucoup rit, c'est un film excellent et cela ne m'étonne guère qu'il soit devenu célèbre et une référence dans le cinéma Coréen. Les clichés de la romance sont minimes comparé aux souffrances de Gyeon-Woo que la "Yuppi" girl lui fait subir, elle l'entraîne dans sa folie démesuré l'agressant physiquement et verbalement, le pauvre donne l'impression de devenir son chien. Pourtant, elle est plutôt jolie, mais son langage est loin d'être châtié, elle est violente et mystérieuse, surtout l'alcool n'est pas son fort.

Le film est tiré d'un roman écrit par épisode sur le net, des lettres d'amours d'un certain Kim Ho-Sik "Yuppi Girl" qui est à l'origine du film (d'ailleurs dans le film Gyeon-Woo fera pareil, c'est à hurler de rire de le voir s'avancer comme un vampire vers l'éditeur tout sourire dehors). Yuppi en corée désignait certains jeunes aux idées glauques et morbides, la culture pop a grandement fait dévié le mot pour désigner dorénavant ce qui est curieux, drôle et peu commun.
Revenons à Gyeon-Woo qui  décide d'aider la jeune fille alcoolique et la transporte dans un motel derrière son dos, le gérant dudit lieu croit que le jeune garçon a drogué la jeune fille pour abusé d'elle,  toujours un peu poire et naïf sur les bords, Gyeon-Woo décide de prendre une douche pendant que la jeune demoiselle dort, c'est à ce moment que la police fait son entrée et le molleste nu comme un vers. Sortie de garde à vue et rentrez chez lui sain et sauf, sa mère le frappe avec l'aspirateur et la jeune fille l'appelle en le menaçant... La petite vie bien calme de Gyeon-Woo se retrouve chambouler par les caprices d'une jolie jeune fille qui prétendra être enceinte de lui, qui va lui fiche des coups de poings à répétition, tout choisir pour lui, le sortir de son train-train quotidien, son amitié étrange avec la jeune fille capricieuse donne lieu à des séjours en prison, une déveine hallucinante et des situations humiliantes, mais pour moi, ce fut des crises de fous rires, surtout lorsque Gyeon-Woo lui offre un anniversaire de folie dans un parc à thème.
Tout n'est pas drôle bien sûr, la question que tout le monde, icompris moi, nous sommes posés, c'est pourquoi qu'elle fait tout ça la mignonne?  On va petit à petit découvrir son secret, bien fâcheux d'ailleurs qui casse un peu le rythme du film sans pour autant nous transporter trop loin dans le gniangniatisme absolu (quoique...). Le film est certes ambigüe sur la relation de la jeune fille et de Gyeon-Woo, mais c'est une comédie romantique quoi de plus naturel, c'est en tout cas à se pâmer de se prendre au jeu de ces deux coeurs fragiles et troublés. "My sassy Girl" est divisé en trois parties (comique, révélations et coup du destin), ce film est arrivé à allié romance et humour mieux que n'importe quel pâté du genre que j'ai put voir durant ma vie, un record puisque les deux protagonistes ne se papouillent pas une seule fois! La réalisation est lisse et quasi-parfaite, les trips scénaristiques de la jeune fille capricieuse sont à se fondre de rire, lorsqu'elle se prends pour Lara Croft ou un samouraï...

Je vous laisses deviné la suite moi j'en ai beaucoup trop dit. Je donne une mention spéciale aux deux acteurs magnifiques qui font que le film est une merveille, il n'y a rien à dire sur leur jeu, l'espace est entièrement dédié à leurs charmes irrésistibles et à leurs moues délicieuses, ils portent "My Sassy Girl" avec une conviction certaine et ça me contrarie amèrement de savoir que le remake (une fois de plus Hollywood, pilleur de succès devant l'Eternel, est passé par là) sort très bientôt. Le réalisateur a fait un film extraordinaire qui m'a plût du début à la fin, tout les bons points du long-métrage ont hissé "My Sassy Girl" dans le panthéon de mes films cultes. Comme avait dit Choufleur "C'est fou! Tu as vu un film positif? Sain? Tu es malade?". Un vrai bonheur!

PS: Vous pourrez voir ce film dans le cadre du Festival Paris Cinéma de cette année. Pas de chance pour les non parisiens et ceux qui ont loupé le Festival du Cinéma Asiatique de Deauville.