Certaines disaient que c'étaient assez dégoûtant d'aimer une odeur qui rappelait la jouissance bestiale des hommes et d'autres se pressaient dans les parfumeries du coin pour en offrir à ces messieurs. Ce matin j'ai sentit à nouveau ces effluves délicieuses sur un homme qui était certes très content de l'effet de son essence acheter à prix d'or chez Cashman. J'ai beau avoir des souvenirs par milliers, j'ai l'impression que le présent me dégoûte juste parce que j'ai chopé une maladie désolante: le sérieux.
Le sérieux se marie foutrement bien avec l'ennui, et je me prends à rêver d'avoir un nouveau novice, une nouvelle vie de n'importe quoi, tout plutôt que le sérieux. Cela vous donne des vergetures, des kilos en trop et de la mousse entres les cuisses et des larmes aux yeux, sacrement plus fort que les hormones, le sérieux vous rends conne et très culcul, et vous vous prenez à avoir envie de péter loin des autres comme un chien que l'on a battu.
J'ai décidé que j'allais me l'acheter ce parfum juste pour retrouver un peu de cette fragrance débauchée qu'était ma vie, il me faut de nouveau la souillure pour ralentir ma croissance avant de devenir une femme sérieuse. Que mon cul soit avec moi, que la pitcha me bénisse.
Peinture de Bruno Di Maio ©