Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Mercredi 14 février 2007 à 0:51


J'ai retrouvé au fond d'un tiroir mon ancien journal de bord (intime donc) de mon adolescence assez lamentable, j'avais envie de gifler la nana qui avait écrit ça, puis je me suis rendu compte que cette Alita Gally Kaytrine Yu était un ancien pseudo à moi, cela m'a presque fait hurlé de rire.
Surexcité, je feuillette en transe, c'est dire si ça fait passer le temps... Je me suis relut, j'ai sauté les passages trop détaillez de choses que je voulais occulté. Je m'étais inventé un interlocuteur qui se nommait Pierrot et je lui écrivait des sensations, mes problèmes et mes journées, parfois même il me faisait des minis questionnaires, c'était à l'époque où je passais mes journées à l'hôpital pour des tentatives foireuses de suicides, à cause d'un garçon, à cause de tout ce qui bouillonnait à l'intérieur de ma tête, de ma mère, et j'écrivais, entre un lavage d'estomac et des prises de sang à répétition. Bref, une adolescente de plus à la ramasse.

Alors que mes parents sortaient des crucifix prêts à m'exorciser, mes docteurs m'ont forcé à voir un psychologue, je me souviens de la perte de temps que ce fut pour moi et lui d'ailleurs, je n'avais pipé mot.
J'apprends des choses gênante en me relisant, j'ai eu aussi envie de tout brûler pour que personne ne puisses retrouver ses feuilles et se moquer, c'est si moche ce que je raconte, puérile aussi, la honte assuré et les fous de rire dans les chaumières. J'avais notamment des périodes assez étrange à qui j'avais donné des noms... Mardi 5 Novembre 1996, je lis que "je suis dans un état lamentable, aujourd'hui, je crois que ma propre existence devient trop lourde pour moi, c'est tout ça ma période Deep Purple", Picasso avait sa période bleue, moi j'avais la deep purple. Le même mois (et là j'avais complètement oublié), je m'étais mise la tête dans les toilettes "pour retirer les crasses de mes idées choquantes", je voue aussi trois chapitres à Kurt Cobain et Daniel Jones de Silverchair que je découvrais. Finallement vers 1999, ça devient plus calme, je suis proche de l'asile mais consciente, "je suis malheureuse et je fais semblant d'apprécier ce qu'il y a autour de moi". En gros c'est après l'an 2000 que mon journal reçoit un peu de soleil, ce qui fait sincèrement plaisir, cela m'aurait fait mal d'être une lourdingue toute ma vie...

Photo de Emmet Gowin ©

Dimanche 4 février 2007 à 22:57

Je voulais faire un très long article sur le second opus du film "Pirates des Caraïbes" que j'ai trouvé indigeste pour plusieurs raisons tout aussi con, mais l'ordinateur m'a lâché et je n'ai plus trop envie de retaper un autre pamphlet. Je crois que j'ai totallement perdu foi au cinéma, car j'ai l'impression constante et aujourd'hui plus qu'hier que le budget, le fric dépenser pour faire la publicité et la promotion médiatique d'une daube grotesque tapé par 20 scénaristes pour un résultats téléphoné amuse plus la galerie qu'autre chose, d'ailleurs le trip Pirate des Caraibes à eu pour effet très mode de doper les ventes de Jenyfer et de Claire's Accessoire. Les têtes de mort hué hier sont devenu so chic.
Le Pirate était plus qu'une fascination pour moi, les histoires de Barbe-noire et des flibustiers ont peuplés mon enfance depuis qu'on m'a offert un illustré sur les vagabonds des sept mers, ce fut une joie de voir La Malédiction du Black Pearl, même si c'était un divertissement simpliste, le fait est qu'il était pas mal, pas trop offensant et à permis nombreuses ressortit littéraires et apparition de beaux-livres pas chers sur l'Histoire des Pirates. Malheureusement, la bouffonerie du second, les invraisemblances et l'incrédibilité totale de l'équipe scénaristique et des acteurs m'ont attéré... Ce fut pénible d'apprendre qu'un troisième volet allait voir le jour. Tant mieux si il y a un public pour ce genre de catastrophe et de pompe à fric mais ça fait toujours halluciner de se rendre compte qu'on nous endors avec des tours de passe-passe remacher et remacher des milliers de fois.
Pour le mythe du pirate tu peux toujours te brosser.
La seule chose qui a bizarrement réussit à me calmer de cette frustration cinématographique, ce fut un rêve étrange, avec un homme brun assez grand qui passait son temps à me chuchoter de jolies choses décousues à l'oreille et cela me mettait dans un état de pamoisson impressionnant. Sûrement un dadaïste pleins de verves pléthoriques.


Illustration de Yoshitaka Amano
©

Jeudi 1er février 2007 à 0:58


Déclame l'enfer, perle de guimauve

Les nuages se fendent pour un futur mauve
Les acteurs silencieux se gavent de mots
Leur colère du monde effrite les miroirs
Agresse les coupures, inflige les blessures
Mutile les visages, les sourires sont lourds
Les yeux bigarrés, le ventre douloureux
Le vide à l'absence, les enfants se meurt,
Maman pas de tendresse, ados déjantés
Il fait plutôt froid dans ce jardin écailler
Sirènes de police, sirène de trottoir
La nuit a horreur des âmes ensevelies
Les coups sont violets, laissent des traces noires
Le rouge de vos lèvres ressemble aux pivoines vermeilles.

Déclame l'orage, pépite de cyanure
Le ciel se dégorge sur une vaste daube
Les merles picorent vos yeux emplis de pues
La plaie sirupeuse enchante les charognes
Engonce les ventres de semences avides
Déchire les visages, les peaux illusoires
Les dents carnivores, les sourires sont crains
Aux cris qui se valent, l'écho se travaille
Innocence criminelle, vierges satyriques
Les vagins se pillent comme des trésors fades
Chiennes sans saveur, chienne de trottoir
La nuit est assassine, prostitue ses filles
L'amour est violet quant les fleurs se tannent
Silence sur vos lèvres tendres fanées.

Déclame l'image, pantin de salade
Les étoiles se piquent au velours du ciel
Femme d'épice, lie de la vie pâle
Transgresse les choix d'un monde alcoolique
Les bouteilles s'évident dans les gorges tristes
Brûle les visages, les mains mensongères
Les cheveux synthétiques, les sourires sont malsains
Provoque les tempêtes, jette des pierres sombres
Dans l'eau qui s'éveille pour enterrer l'âme
Amis émérites, faire des ripailles odoriférantes
Garce de valeur, garce de trottoir
La nuit est misère, viole ses petites filles
Le cimetière est violet quand les morts s'épousent
Tragédie ambiante, monomanie dérisoire.

Déclame l'innéisme, tétine de sang
Le brouillard s'éventre aux pluies d'aiguilles
Enfant de misère, folie d'un monde cru
Analyse les sorts d'une mise à l'erreur
Les seringues s'achètent dans les poubelles sales
Baise les visages, les lèvres éraflés
Les seins déballez, les sourires sont affamés
Décrit les hurlements, panse les êtres accablés
Dans le coeur qui s'étouffe pour vivre d'amour
Aux vies qui s'effilochent, traire la douleur banale
Princesses battues, princesses de trottoir
La nuit est violence, délaisse ses pauvres enfants
Musique violette quand se drogue les saillies
Silence sur vos lèvres de petite fille, adulte boursouflé.

 Paracelsia ©

Photo de Gottfried Helnwein ©

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