Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Jeudi 25 janvier 2007 à 23:47

Toutes les petites filles rêvent du prince charmant, de baptême blanc, d'une puretée affolante et de nuit de noce en forme de pétales de rose rouge vif, de larmes salés ainsi qu'une vie béate, se pâmant d'amour devant l'homme de ses attentes. C'est en tout cas ce qu'on me répètait sans cesse, je penses que chacunes à ces propres désirs, le mien était de vivre quelque chose de beau que je puisses garder pour moi, toutes les petites Paracelsia ont rêvé de langues sur des plaies béantes, de crevasses au fond du coeur et de trou défoncé par l'égoisme, toute les petites Rosa Crvx ont rêvé de nuits bleues soir et de pluies paillettes, d'hommes qui les consolent en les serrant si fort qu'elles étoufferaient heureuse.
J'ai idôlatré deux hommes avec tant de ferveur que je me suis coupé de nombreuses fois sur les parois d'une folie excessive parce que que rien ne m'était donné, la petite garce à trembler en écartant les jambes devant la file d'attente de croyants comme on ouvre un poisson mort, sans passion, sans cri de douleur, sans douceur aucune, avec la nausée dans la gorge, parce que ça pue d'être une sainte traînée. Rêvé du prince charmant en se faisant tringler comme un zombie, mérite le prix de la romance de l'année. J'ai idolâtré des femmes qui avaient plus d'audaces que de passions et aimaient souffrir et apporté la méfiance au sein de leur couple factice.
J'ai fermé la bouche en croyant que cela me rendrait propre de me la jouer sainte nitouche et preservé le baiser pour ce putain de prince charmant avec sa saleté de cheval crotté. Pourtant cet idiot est bel et bien arrivé sur sa trottinette magique et je l'avoue je l'aime tellement que ça me terrasse d'un coup, c'est aussi radical qu'une constipation. Bien que je ne sois pas jalouse et que je le laisse gambader avec d'autres, il est mon favoris, il est mon poison et c'est fou ce que j'aime me l'enfoncer loin très loin dans le coeur, il passe dans mon sang, ma tête et mes tripes, c'est l'ivresse qu'il me procure que j'adule, il me donne, il reçoit, j'ai l'impression d'être un curé avec rien sous la toge et je lui demande d'ouvrir la bouche pour m'accueillir. J'aime sentir ce poids sur moi et sentir qu'il existe, qu'il jouit à travers moi et qu'il me considère comme quelque chose de beau et de fantastique, qu'il me poursuive dans mes excès avec sa soif de tout savoir et voir, c'est mon fruit malsaint, libre et pourtant attaché à moi, il sera toujours à moi ce garnement là, c'est à lui que je passerait la corde au cou, parce qu'on rêve toute d'harmonie au fond, avec ou sans cérémonie et pic à glace en option.

Photo de Ruven Afanador ©

Jeudi 11 janvier 2007 à 16:30


USA | 2002 | Un film de Richard Kelly | Avec Jake et Maggie Gyllenhaal
(Donnie et sa soeur), Jena Malone (Gretchen Ross), Mary McDonnel (Rose Darko), Drew Barrymore (Karen Pomeroy), Noah Wyle (Dr Monitoff), James Duval (Frank), Patrick Swayze (Jim Cunningham)

Donnie Darko a 16 ans et fait régulièrement des crises de somnabulisme. Un soir, une voix lui donne l'ordre de se lever et de sortir, dans le jardin Il aperçoit alors un lapin géant laid qui lui annonce la fin du monde... Ce soir là l'aile d'un avion s'écroule dans sa chambre et dévaste presque la maison, Donnie aurait pû mourir s'il avait été là. C'est alors qu'il se croit investi d'une quelconque mission...

Alors que tout le monde se précipitait dans les salles obscurs pour aller visionner Astérix, Mission Cléopatre (no comment), moi et mon amie nous dirigeons vers l'affiche la plus intriguante, où l'on voit un lapin bizarre géant, le ton est donné, à coup sûr, soit c'était énorme soit c'était du mauvais goût...

Pour moi, c'est un film principalement centré sur l'adolescence, sur fond de musique des années 80
(INXS, Tears for fears, Joy Division, Duran-Duran), un environnement banal qui ressemble à une prison doré, sauf que Donnie n'est pas du tout "banal" et on va s'apercevoir que personne ne l'est. On se pose beaucoup de questions pour ensuite se faire sa propre idée du film car la fin est trouble, c'est un long-métrage qui a l'air d'échapper même à son réalisateur-créateur, car il y a beaucoup de directions incontrolées (vu que c'est sa première réalisation ou c'est peut-être voulut afin de créer des pistes). Disons qu'on a l'impression que l'auteur n'a pu arriver jusqu'au bout de toutes ses idées...
Cependant l'histoire est très bonne et orginale, il nous balade entre illusion et réalité, tout comme le ferait Lynch. Dès le début du film, on nous plonge dans un mal-être récurrent, lorsque le long panoramique sur une route nous montre Donnie couché sur le sol et hébété cela nous rappelle les personnages perdus des movies lynchéens. Retour ensuite au puritanisme où la petite ville se met à adorer un gourou sous les traits de Swayze qui dit pouvoir régler tous les problèmes grâce à des bonniments tout à fait ridicules.
Le passage le plus génial est lorsque Donnie devant l'assistance va au micro et le traite d'antéchrist. On supprime alors les romans littéraires où certains mots "impurs" apparaissent, juste avant de se rendre compte que ce soi-disant gourou est un... (je ne vais pas gâcher la suprise)
. Donnie est un jeune garçon très intelligent et marginal, il est pour moi cette faille temporel dont il parle pendant la moitié du film, je penses que le lapin qu'il voit n'est pas là pour rien, je crois qu'il est au courant de tout ce qui va arriver dans le film, mais qu'il a volontaire oublié certaines choses pour ne pas souffrir, qu'il pense pouvoir tout changer avant que cela n'arrive, mais que rien ne marche.

Donnie Darko m'a émue sincèrement surtout avec la bande son, où réentendre "Mad World" et "Head Overs Heals" des Tears For Fears, "Noctorious" de Duran-Duran m'a fait bougé de ma place. C'est ce genre de film qui me laisses la possibilité de me faire ma propre idée sur sa fin et son vécu, qui me balade comme j'aime, une sensation que beaucoup haïssent n'empêche, pour ceux là, ne regarder pas ce film, mater plutôt un long-métrage où l'on vous mâche tout.

C'est un film surprenant et mature (même si la fin nous laisse sur les dents) pour une première réalisation, dans la lignée des nouveaux réalisateurs comme Korinne, Fincher et Aronofsky. Sans gros budget, Donnie Darko m'a étonnée, je dirais littéralement schotché à mon fauteuil, c'était si étrange et nouveau que tout m'a impressionné, icompris les effets spéciaux moyens, je trouve même que ça lui va bien, de même que le côté très classique de la réalisation jure pas mal avec le sujet, je trouve que ça lui va bien aussi.

C'est une nouvelle expérience cinématographique loin des studios d'Hollywood, on s'attache à la schizophrénie de Donnie et à ces adolescents complètement annihilés par une banalité sans fin et des parents qui me font penser aux trips famille, joie et religion de certains films hollywoodiens d'antan, des poulets en carton pâte pour résumé...

Première réalisation donc, avec quelques défauts (dommage), qui m'a totalement séduite, c'est d'ailleurs devenu mon film culte malgré tout...

Dimanche 7 janvier 2007 à 23:56

Eugenio Recuenco est un photographe de mode Espagnol. Cet homme est très créatif et a remporté quelques prix, malgré le fait qu'il fasse partit du milieu de la mode, je trouve à ces clichés une certaine beauté, une tristesse étrange, une atmosphère de conte cruel moderne et d'apparence malsaine et commerciale. Il Travaille pour le magazine Figaro, et  Chanel, Vuitton, Nina Ricci etc...





Les arrangements sont parfois surréalistes et impressionnants, son monde est fantasque et curieux, assez froid mais je suis totalement sous le charme.





Lavazza a lancé un calendrier (assez cher je trouve) avec pour thème les supers-héroines, et Eugenio Recuenco a été choisit pour réaliser les photos, on y voit neuf portraits de supers héroines évoluant dans la ville avec le café pour allié, j'aime beaucoup moins ces photos là, mais c'est un monde à découvrir.











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