Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Jeudi 30 août 2007 à 23:02


Quand sonnent les heures
Quand sonne la mort
Les chemins de bronze se taillent dans les cœurs
Et la pluie si fine recouvre ses écailles
D'une voix anodine je blesse les hommes.

Quand pleurent les femmes
Quand pleurent les fous
Les pierres de coraux se fondent dans les armes
Et l'acide si rude se lamente encore
Lorsque d'une voix  rauque le soldat se meurt.

Quand volent les plaies
Quand volent les étoiles
Là haut dans mon ciel quelqu'un se méprise
Et l'amour si dure plante ses couteaux
D'un cri je me blâme et tue les catins.

Quand sifflent les faux
Quand sifflent les êtres
Les rivières s'emplissent de mon sang si vif
Et dans mes poumons se vide l'absinthe
Mon cœur solitaire se fend d'un amour.

Blessé, je le suis, pauvre petit clown
Pour avoir été trahis par ma conscience faible.

Lorsque sonnent les morts
Lorsque sifflent les armes
Là haut dans le ciel un ange se suicide
Pendu au gibet j'ai vu ses ailes blêmir
Lorsqu'il est tombé, j'ai vu les morts haïr.

Quand saigne la vie
Quand saigne l'amour
Les fleuves d'argent se creusent dans nos yeux
Et la mort si proche comble nos esprits
D'une voix si charmante elle me blesse l'âme
Quand sonnait ma vie au rythme de la sienne.

Illustration de Fabrice Lavollay ©

Samedi 25 août 2007 à 0:57


Il arrive parfois que l'on se sente las de tout, qu'une masse énorme vous pèse sur les épaules au point de faire de vous un zombie au sens propre du terme. C'est à se croire mort vivant d'exister sans désir et aucune envie, ce genre d'état est particulier, car parfois ce grand vide fait un bien fou et parfois cela vous donne la nausée, alors on se prends en main, on se vide dans le cœur d'un autre pour se sentir mieux en attente d'un geste ou d'un réconfort qui comblera la faille, ce que j'ai toujours rêvé de réaliser me paralyse totalement, je passe un temps fou à essayer de faire sourire les autres, clown triste de merde, et ça me bousille de me rendre compte que je n'arrive pas à faire de même pour moi. Me plaindre est une chose que j'ai du mal à concevoir, il est plus facile d'émaillé ce blog de souvenirs et d'engelures dramatiques parce que malgré tout, malgré la sincérité, les gens ne font que passer sans emporter ces bouts de moi avec eux et j'aime cette idée, cela m'étonne parfois même de raconter des choses réelles que certains vont trouver si énorme qu'ils me féliciteront pour l'histoire que je viens de crée.
Malheureusement, c'est une chose que j'ai pût voir en tout temps et en chacun de nous, on se vide pour mieux se débarrasser et lorsque c'est au tour de l'autre, on arque le sourcil afin de paraître concentré et intéresser mais rien n'y fait, on s'en fout royalement. Je n'ai jamais eu l'occasion de vomir ma vie et mes tourments sans tournures de phrases joyeuses alors que c'est le noir complet.
Je suis une personne de nature exubérante et sans gêne, et pourtant, dire ce qui fait mal à l'autre reste un putain d'obstacle jonché de pièges, peur de paraître ridicule, de pleurer ou de vomir, l'angoisse que je ressens lorsque j'essaye un temps soi peu d'être enfin la victime me rends immédiatement malade, on m'a qualifier de froide, d'insensible, de snob, mais si l'on savait comme je suis faible, qu'on arrête de croire que je suis quelqu'un de "fort", parce que quand cela devient douloureux j'ai moi aussi la prétention de m'éventrer, même si c'est en silence tout au fond de mes tripes, ça me brûle, ça enfle et ça bouillonne… Si j'ai longtemps chercher auprès des hommes et des femmes, leur peau, leur contact ou leur amour éphémères c'était pour me sentir aimer, respirer, renaître et illusoire, sale et poisseuse, je comprends chaque fois que je m'arnaque moi-même, car je cherche sans cesse le stimuli pour évicter ce qui ne va pas.


Photo de Lasse Hoile
©

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