Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Samedi 25 août 2007 à 0:57


Il arrive parfois que l'on se sente las de tout, qu'une masse énorme vous pèse sur les épaules au point de faire de vous un zombie au sens propre du terme. C'est à se croire mort vivant d'exister sans désir et aucune envie, ce genre d'état est particulier, car parfois ce grand vide fait un bien fou et parfois cela vous donne la nausée, alors on se prends en main, on se vide dans le cœur d'un autre pour se sentir mieux en attente d'un geste ou d'un réconfort qui comblera la faille, ce que j'ai toujours rêvé de réaliser me paralyse totalement, je passe un temps fou à essayer de faire sourire les autres, clown triste de merde, et ça me bousille de me rendre compte que je n'arrive pas à faire de même pour moi. Me plaindre est une chose que j'ai du mal à concevoir, il est plus facile d'émaillé ce blog de souvenirs et d'engelures dramatiques parce que malgré tout, malgré la sincérité, les gens ne font que passer sans emporter ces bouts de moi avec eux et j'aime cette idée, cela m'étonne parfois même de raconter des choses réelles que certains vont trouver si énorme qu'ils me féliciteront pour l'histoire que je viens de crée.
Malheureusement, c'est une chose que j'ai pût voir en tout temps et en chacun de nous, on se vide pour mieux se débarrasser et lorsque c'est au tour de l'autre, on arque le sourcil afin de paraître concentré et intéresser mais rien n'y fait, on s'en fout royalement. Je n'ai jamais eu l'occasion de vomir ma vie et mes tourments sans tournures de phrases joyeuses alors que c'est le noir complet.
Je suis une personne de nature exubérante et sans gêne, et pourtant, dire ce qui fait mal à l'autre reste un putain d'obstacle jonché de pièges, peur de paraître ridicule, de pleurer ou de vomir, l'angoisse que je ressens lorsque j'essaye un temps soi peu d'être enfin la victime me rends immédiatement malade, on m'a qualifier de froide, d'insensible, de snob, mais si l'on savait comme je suis faible, qu'on arrête de croire que je suis quelqu'un de "fort", parce que quand cela devient douloureux j'ai moi aussi la prétention de m'éventrer, même si c'est en silence tout au fond de mes tripes, ça me brûle, ça enfle et ça bouillonne… Si j'ai longtemps chercher auprès des hommes et des femmes, leur peau, leur contact ou leur amour éphémères c'était pour me sentir aimer, respirer, renaître et illusoire, sale et poisseuse, je comprends chaque fois que je m'arnaque moi-même, car je cherche sans cesse le stimuli pour évicter ce qui ne va pas.


Photo de Lasse Hoile
©

Par Margritis le Samedi 25 août 2007 à 2:13
Il m'arrive de refaire surface, parfois, pour jeter des pensées en travers de ma gorge. Même si je reste (trop) longtemps dans le silence sur ce site, ce n'est jamais entièrement volontaire. Loin de là en réalité. Je réagis ce soir ou ce matin, qu'importe, je réagis, maintenant. Pourquoi.

Parce que ce que tu as écrit ici m'a arraché quelque chose. J'aime à penser que ce sont mes mots. On me connaît déjà beaucoup, ou du moins sur ce point pour savoir que je trouve difficilement la parole pour donner un ressentit. Je ne tiens pas à t'ennuyer en créant un petit noyau mielleux de bon sens ou transparent, je ne souhaite pas être vide en parole, même si aujourd'hui c'est ma carcasse qui l'est.

Trève de phrases égo-sans-trique. Je voulais simplement dire et admettre peut-être, qu'ici je retrouve souvent des pensées, situations, appelle ça comme tu veux ... qu'ici je retrouve quelque chose qui doit nous etre commun. Quelque chose de terriblement acerbe.

Et j'ose espérer, qu'à ma prochaine montée sur Paname, je trouverai le courage de te contacter, histoire de dire je l'ai vue, je l'ai ressentie, pas seulement sur écran, cette Madonne.

Mais je m'égare. Bonne nuit à toi.
Par Margritis le Samedi 25 août 2007 à 2:19
(ps: lorsqu'il s'agit de paris, je ne parle biensûr pas de ce rendez-vous de cowbloggeurs irl, juste de juillet dernier où je m'y était rendue en tout bien tout honneur. ;) )
Par Plaiethore le Samedi 25 août 2007 à 11:47
Depuis les mois que je suis vos mots Madone Brune, j'ose la prétention de dire que j'avais compris cette faiblesse, qui fait de vous ce que tout bel humain devrait être, c'est-à-dire sans peur de l'écorchure. La peur est différente de l'appréhension, quelques similitudes tout au plus, la peur faisant avancer, l'appréhension tendant à l'arrêt du chien de garde.

Vous embrasse.
Par piotrevski le Samedi 25 août 2007 à 13:33
un canon dans le derrière, et on cesse les gérémiade, je siffle la fin de la récré.

(;-)
Par kirjava le Dimanche 26 août 2007 à 16:04
N'est-ce pas lutter contre soi-même... Les petits bouts d'une Rosa,égarés sur le net, petits bouts de passé douloureux que tu nous prêtes brûlent?
Je me demande si l'homme est capable de se satisfaire, capable de s'accepter, capable d'évanouir la douleur pour ouvrir les yeux sur le présent... Capable de savoir ce dont il a "besoin"...
"Tant de plaisirs faciles (...) qui nous retiennent vers le bas" Chanson française, Christophe Maé. C'est une phrase qui m'as marqué. Les envies ne comblent pas...
Qu'est-ce qui donne le bonheur?
Je ne suis encore jamais 'tombée' sur des gens pouvant se dire heureux, satisfait d'eux, de leur vie..
Par hakidasu le Dimanche 26 août 2007 à 23:43
oui.
 

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