Malheureusement, c'est une chose que j'ai pût voir en tout temps et en chacun de nous, on se vide pour mieux se débarrasser et lorsque c'est au tour de l'autre, on arque le sourcil afin de paraître concentré et intéresser mais rien n'y fait, on s'en fout royalement. Je n'ai jamais eu l'occasion de vomir ma vie et mes tourments sans tournures de phrases joyeuses alors que c'est le noir complet.
Je suis une personne de nature exubérante et sans gêne, et pourtant, dire ce qui fait mal à l'autre reste un putain d'obstacle jonché de pièges, peur de paraître ridicule, de pleurer ou de vomir, l'angoisse que je ressens lorsque j'essaye un temps soi peu d'être enfin la victime me rends immédiatement malade, on m'a qualifier de froide, d'insensible, de snob, mais si l'on savait comme je suis faible, qu'on arrête de croire que je suis quelqu'un de "fort", parce que quand cela devient douloureux j'ai moi aussi la prétention de m'éventrer, même si c'est en silence tout au fond de mes tripes, ça me brûle, ça enfle et ça bouillonne… Si j'ai longtemps chercher auprès des hommes et des femmes, leur peau, leur contact ou leur amour éphémères c'était pour me sentir aimer, respirer, renaître et illusoire, sale et poisseuse, je comprends chaque fois que je m'arnaque moi-même, car je cherche sans cesse le stimuli pour évicter ce qui ne va pas.
Photo de Lasse Hoile ©
Parce que ce que tu as écrit ici m'a arraché quelque chose. J'aime à penser que ce sont mes mots. On me connaît déjà beaucoup, ou du moins sur ce point pour savoir que je trouve difficilement la parole pour donner un ressentit. Je ne tiens pas à t'ennuyer en créant un petit noyau mielleux de bon sens ou transparent, je ne souhaite pas être vide en parole, même si aujourd'hui c'est ma carcasse qui l'est.
Trève de phrases égo-sans-trique. Je voulais simplement dire et admettre peut-être, qu'ici je retrouve souvent des pensées, situations, appelle ça comme tu veux ... qu'ici je retrouve quelque chose qui doit nous etre commun. Quelque chose de terriblement acerbe.
Et j'ose espérer, qu'à ma prochaine montée sur Paname, je trouverai le courage de te contacter, histoire de dire je l'ai vue, je l'ai ressentie, pas seulement sur écran, cette Madonne.
Mais je m'égare. Bonne nuit à toi.