Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Dimanche 24 janvier 2010 à 18:52

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"Je suis tenté de croire qu'Hékate a jeté sur moi quelques bienveillant regard. La mort me comble, inlassable pourvoyeuse de mes plaisirs et s'ils sont souvent incomplets, c'est seulement le fait de ma propre débilité"


Le Nécrophile de Gabrielle Wittkop

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Je suis tenté de croire qu'à l'intérieur de ma tête, une communauté s'est organisé, un phalanstère organique qui bouillonne jour et nuit, qui m'empêche d'être détendu, d'être abordable, de prétendre parfois à quelques fragilités.

Les nuits sans sommeil, je les collectionne comme les timbres et chaque nuitée, se creuse sous mes yeux des tombes poussiéreuses, appendices de mes sentiments et angoisses, je suis une anxieuse qui s'imagine à l'agonie lorsque ses paupières s'affaissent. Disparaissent les vivants, métamorphoser en oeuvres de Praxitèle, apparaissent les carnassiers et les mauvais rêves. 

On me dit trop soucieuse de ce monde qui tourne dans le vide, l'empathie déprime les gens, ce qui me sied puisque les gens me déprime. On me dit étrange par mes choix, mes envies et désir, ce qui me sied puisque les gens sont ennuyeux. Tergiverser et polémiquer, ironiser et feinter, je m'étonne moi-même d'avoir survécu à un moment de mon existence où on s'échinait à me faire crever, où je désirais disparaître, indésirable et invisible. Mais l'on apprend bien vite à ne pas se plaindre de ses châtiments, car d'autres souffrances existent, la nôtre devient donc une piqûre de rappel qui boursoufle sous la peau et évide de tout, souffle la rage et commence les crises insondables. 

On apprend à écouter les autres et à se taire, car bien vite l'on se rend compte que le monde autour de vous est prolixe en infortune, grave ou plus souvent insignifiante mais qu'il n'est pas prêt à être attentif aux vôtres. On finit par se taire et analyser les autres comme si ce fut naturel à chaque instant d'observer le monde dans un laboratoire et d'en connaître les tenants et aboutissants. Au final, de ne s'étonner plus que de la nature la plus abject de l'Homme qui rivalise d'horreur et chercher à s'en accommoder. C'est comme cela que l'on se perd et que la seule manière de s'en sortir est de s'éprendre du cynisme et de la solitude. 

Je suis tenté de croire qu'à l'intérieur de moi s'est organisé une rébellion, un phalanstère aseptique qui pourrit jour et nuit, qui m'empêche de me plaire, d'être soulagé, de pouvoir éprouver parfois quelques émotions simples.

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Illustration by Jonathan Raya ©

Mercredi 13 janvier 2010 à 15:09

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Je suis très fière de mon pays, j'ai toujours été extrêmement fière d'être haïtienne malgré ses conflits internes, ses présidents tyranniques, ses habitants paumés et zombi-fiés par la religion ou le vaudou, malgré les préjugés et le fait qu'on stigmatise ce pays parce qu'il est pauvre, parce qu'il a été vendu par ses dirigeants à par d'autres, j'ai toujours été fière de dire que j'étais haïtienne. Nous avons une histoire peu commune aux autres, nous sommes un pays qui a lutté pour sa liberté et à l'habitude des souffrances. Mais hier soir j'étais en enfer, mes parents là-bas dans la capitale, mon pire cauchemar quant à celui de perdre ma mère de cette façon s'était comme cristallisé.

http://paracelsia.cowblog.fr/images/HaitiSeisme2-copie-1.jpgDès l'annonce du séisme, personne là-bas n'était plus joignable, les informations en France étaient ténus, les images inexistantes, il aura fallu que j'aille sur les sites canadiens et américains pour en savoir plus, ils avaient déjà prévu des cellules de crises, mais ici, rien. L'ambassade était fermé et moi aux bords des larmes à me griffer partout parce qu'on ne sait pas quoi faire, on ne sent plus rien. On se dit que s'il était arrivé quelque chose d'horrible à ses parents, on l'aurais ressenti au plus profond de soi.
J'étais comme une dingue, car l'anniversaire de la mort de mon ami était aujourd'hui et que j'avais une impression de déjà-vu, de poisse sans fin. A 3 heures du matin, complètement épuisé je n'étouffe plus mes cris et c'est là que mon compagnon se réveille sans rien pigé, mais je n'arrive pas à lui dire ce qu'il se passe. Je me gave de toutes les informations possibles avec les deux seules chaînes d'informations non-stop que je possède, mais qui se répète. A 8 heure du matin, les images de corps qui jonchent le sol m'achève, j'imagine le pire, j'ai mal à la tête à force de chialer comme une enragée.

J'ai trouvé écoeurant les montages et les mots insistants des journalistes pour rendre l'évènement encore plus dramatique qui ne l'est, de se complaire à allez filmer les familles en larmes à Orly en ponctuant tout le temps avec des "témoignages extrêmement poignants"... Ce n'est pas de l'information, on vend la misère humaine. Il aura fallu cette catastrophe pour que les médias français s'intéressent au pays, mais d'une façon déplaisante. Ils m'ont tous écoeuré. Le numéro de téléphone mise en place par le quai d'Orsay est saturé et personne n'a de renseignements alors je n'ai pas bien compris son utilitée.Ce que je sais, c'est que ma famille est toujours là-bas, que je ne sais pas grand-chose sur leur état, ce matin il semblerait que mon père ait parlé à une personne, mais je ne serais tranquille que lorsque je les aurais en ligne, lorsque je saurais que tout le monde va bien. J'ai tellement la haine face à ce gâchis, tellement mal que je me sens vidé, qu'entendre le gouvernement réagir me rends complètement hystérique et rageuse, oui, je lui fous au cul son "effroi" à Sarkozy.
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J'ai la haine que cette putain de marionnette qui est le président de Haïti, que le peuple n'a pas choisi, n'ai pas rassuré son peuple, j'en peux plus de voir mon pays souffrir, j'en ai ras le bol de voir mon Haïti chéri crier en haillons et mendier de l'aide à des pays qui l'a ruiné avec la dette d'indépendance afin de dédommager les anciens colons, marre de le voir mendier de l'aide à un dieu qu'on lui à imposer par le sang pour l'apprivoiser, ras le bol que les haïtiens vénèrent des crétins qui se sont surtout battus pour prendre le pouvoir plutôt que de faire évoluer leur peuple. Sinon à quoi sert "L'Union fait la force" sur notre drapeau?

MERDE! MERDE! MERDE!

http://paracelsia.cowblog.fr/images/2/1387071.jpgPhotographie sur place de Lisandro Suero ©

Mercredi 23 décembre 2009 à 22:04

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Mon Dieu ! Mais quelle chaleur ! J’avais à peine effleuré les dalles tièdes d’un bout d’orteil que le degré de la pièce me contamina. Les pieds froids, les fesses à l’air, déjà émue par le frottement doux du tissu sur mon corps nu, je pénétrai dans la chambre aux plinthes multicolores et aux luminaires en forme de gâteaux. Il y avait dans l’air comme une odeur sucrée (sans doute un quelconque parfum de synthèse vanille épicée) et capiteuse, tout comme la situation dans laquelle je m’étais enferrée par simple curiosité et goût du jeu. C’était mon cadeau d’anniversaire et je n’allais décemment pas refuser cette extraordinaire invitation. J’avais la tête qui me tournait légèrement, complètement paniquée, ayant comme l’impression d’entendre circuler le sang énergiquement pompé par les battements précipités de mon cœur. Vêtue comme pour un bal masqué en Alice aux pays des merveilles, toute en crêpe de chine lumineuse, j’observais la pièce des désirs telle que l’on me l’avait nommée sur la carte reçue pour mes vingt-huit ans.

« Make A Wish ! » ornait le carton aux liserés d’or lorsque mon amie me l’avait tendue, béate d’impatience. Elle voulait que j’inscrive à l’intérieur du papier ce qui me ferait honteusement plaisir sans que jamais je n’eus osé l’avouer à voix haute. Le soir même, tandis que les invités s’en allaient au fur et à mesure, j’inscrivis un rêve lointain, un écho de mon enfance que je n’avais pû oublier. Puis je l’avais glissé dans la boîte aux lettres à l’adresse mentionnée. La réponse n’avait nullement tardé avec ses indications et ses exigences. La curiosité ou l’ennui l’avait emporté sur tout les raisonnements possibles.

Je me faisais l’effet d’une héroïne de Lewis Caroll perdue dans un monde fantastique et crémeux, complètement indécente sous ses apparats de carnaval. Alors que je faisais visuellement l’inventaire de cet endroit étrange, j’aperçus du coin de l’œil un ours en peluche grotesque, immense. Et, à l’autre bout de la chambre aux couleurs bleus et roses pâles, une poupée de grande taille, plus élancée que moi, était assise là, sa tête reposant paisiblement sur sa poitrine. Je m’avançai dès lors au centre de la pièce, ne sachant que faire pour provoquer le début des offensives dans ce décor de fillette. Même le lit était imposant et semblait irréel, sorti d’un conte de fée étrange, truffé de draps en dentelles et d’oreillers à foison piqués de fleurs multicolores. Puis, tout d’un coup, comme si une baguette invisible avait actionné les marionnettes de la pièce, l’ours se redressa doucement pour s’avancer vers moi. J’étouffai un cri lorsqu’il grogna à mon encontre, mais il m’enserra dans sa fourrure et je me laissai faire, la surprise passée. La température augmenta de plus belle, la peluche géante griffait gentiment la peau de mes fesses ; j’aimais cette approche atypique mais bizarre. L’ours me souleva légèrement pour se frotter contre moi, ses poils doux chatouillant le bord de mes lèvres. Je fermai alors les yeux pour en apprécier le rendu. La bosse bientôt sous le déguisement vint ensuite combler le bercement hypnotique et excitant de ce jeu. J’ondulais légèrement afin d’en éprouver le plus possible la fermeté. Contre les joues de la peluche, jaspées de longs poils noirs synthétiques, je fus prise d’une rage confuse où je me mis à le mordre dès qu’il émettait le moindre râle.

Il me déposa ensuite, épuisé, sur la montagne d’oreillers qui parsemait le lit. La jolie poupée s’était redressée et s’approchait de moi. Elle était ficelée dans des frusques beaucoup trop étroites pour elle, ce qui faisait déborder ses formes de toutes parts. Elle s’avançait vers nous comme une automate pour se pencher et me présenter ses seins – comme on offre des bonbons – que j’étreignis sans faire de discours. J’avais envie de sentir la fermeté de ses pointes et la rondeur des débordements. Je l’allongeai aussitôt près de moi pour jouer avec elle, la complimenter sur sa beauté, retrousser sa robe et ouvrir son corsage. J’en fis de même pour moi : je lui montrai ma poitrine que je portai à sa bouche. Elle me téta doucement, pinçant les tétons entre ses lèvres. Je lui caressais les cheveux d’une main en encourageant sa gourmandise, et, de l’autre, je m’employais à masser le doux petit bouton au-dessus de sa fente en la faisant béer. Je sentis bientôt, sur ces entrefaits, la mouille qui ne tarda pas à s’écouler entres ses fesses. Je vis disparaître mes doigts un à un dans l’ouverture suintante, aussi, agacée par mon entreprise, la poupée aspira mes tétons à tour de rôle aussi goulûment que possible.

Cela dura un long moment pendant lequel l’ours passa avec frénésie sa patte sur sa bosse. Je lui dégoisais des formules d’une insolence et d’une niaiserie confondantes. Ni trop vulgaire, ni trop sage, je provoquais son attaque à venir. Je me permis de me pencher vers le bas ventre de la poupée afin de darder ma langue sur ses muqueuses et d’en lécher le moindre repli, suçoter l’ergot gonflé au dessus de la plaie béante. L’ours n’y tenant plus se mit à nous encourager. Échaudée, je me couchai finalement sur ma poupée afin de lui lécher les lèvres tandis qu’elle me caressait les fesses, les écartant légèrement, faisant bâiller le con et exciter l’ours qui ne tarda pas à présenter sa queue. Il titilla l’encolure baveuse de la poupée et la mienne, puis il laissa vagabonder sa queue sur les parois de mes lèvres entrouvertes. Dès les premiers élans, enivrée par la douceur de la poupée et de sa peau contre la mienne, j’eus l’impression de n’être qu’une boule de chaleur. La jouissance prenait naissance au fond de ma gorge, dans les tremblements de mes cuisses ; les tressaillements à chaque hoquet de plaisir firent écho à ceux des jouets. Sa grosse queue labourait mon ventre tandis que j’enfournais ma langue dans la bouche de la poupée. Je mouillai mon doigt afin de dessiner un cercle opaque sur ses aréoles et lui taquiner les bouts. L’ours s’extirpa de mes limbes pour s’introduire dans celles de la poupée. Il l’enfilait avec frénésie poussant des grognements insultants. Alors, elle se branla avec ferveur, les yeux clos ou rivés sur les miens. Je prenais autant de plaisir à observer les tics sur son visage baigné d’une étrange lueur – la jouissance la rendait étonnamment magnifique et excitante. Je lui mordillais les lèvres pendant qu’elle poussait de petits cris et de grands râles. L’ours passait d’un vagin à l’autre sans se formaliser, imprimant ses pattes de chaque côté de mes reins.

Les joues roses de la poupée et les miennes virent bientôt jaillir la reconnaissance de l’ours. Le buste strié de sueur et de foutre, je laissai la poupée me lécher afin de me nettoyer, puis je l’embrassai voracement, la serrant dans mes bras pour sentir à nouveau contre moi cette douceur affectée. Pendant ce temps, l’ours avait repris sa place. Il s’assit pour ne plus s’ébranler et, ainsi, ce fut le tour de ma chère poupée, nue et satisfaite de retrouver sa position de départ : les bras ballants, la tête à nouveau posée sur sa poitrine. Je me rajustai, encore imprégnée de l’ivresse de mon cadeau d’anniversaire, puis je sortis de la chambrette en refermant la porte sur un capharnaüm serein et mes deux jouets immobiles.

DOLLHOUSE
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Mardi 22 décembre 2009 à 16:09

http://paracelsia.cowblog.fr/images/1/1311118.jpgNaissance d'une atrophie comme une giclure terne de sperme qui craquelle au matin fuyant. La fenêtre béait ce jour là, et s'y promenait un rayon de lumière pernicieux qui débusquait tout, s'attardait sur la crasse, et dévoilait un putain de mensonge. Le jour où je suis née, j'ai cessé de respirer, peut-être que c'était une attitude inconsciente et lucide. Je ne voulais pas en chier, je sentais très certainement comme le monde gansé de sa pastille médicamenteuse était orber de douleurs, de crises, d'horreurs et d'hystéries. Le docteur à sûrement dû me conter des fleurettes teintées de mièvreries pour que j'accepte de me laisser claquer le cul et vagir dans la réalité, me présenter, vache sacrificielle au devant de myriades petits yeux pathétiques, vicieux, attendri par une nouvelle mélancolie. Ce fut ma première fellation au monde, j'avalai tout les bouts de doigts présentés afin de les suçoter avidemment tandis qu'ils gloussaient de plaisir, belle connerie!
La vérité chuchotera un infâme Mr Hyde plus tard en m'auscultant, épiant mes faits et gestes, décortiquant mes pensées dans mes notes de gamine hébeter, espionnant, sur mon carnet de santé et mon corps la moindre rechute d'autolyside, c'est que le bonheur est éphémère et que tenter de se soustraire au reste est possible, mais que tant qu'il vivra, il me ramenera parmis eux! Dormir et s'enfuir c'est beaucoup trop facile, vivre c'est un sacré challenge.
Autant dire que j'avais juste envie de le démollir pour sa persévérance écoeurante.
http://paracelsia.cowblog.fr/images/Tin9-copie-1.jpgTrop tôt, le ciel a vomit tout ce qu'il pouvait sur ma fontanelle, me laissant choir et ne croire en rien de beau, ni Noël, ni l'amour, ni la vie, ni l'homme, la faiblesse à bannir de mon coeur, la démence à entretenir, l'espoir en filigrane.
Trop tôt, l'homme à gerber sur mes formes à venir, utilisant la fillette comme poupée de chair inanimée, frémissante sous ses couettes, docile lorsque son vit en accent circonflexe silencieux se dressait, amère sous sa peau, hurlante dans son âme, insoutenable tableau de Munch qui dérive, lambine dans un enfer bien réel.
Ca se viol, se pédophile, se péderaste et s'écoule huileux entres les cuisses trop fragile d'une gamine accorte, ne dis rien, ne pleure pas, c'est ça l'amour, et ça arrache, ça dépote, ça défonce, c'est le secret de la vie, subir, faire semblant et survivre...
Ca se salit, ça griffe et éructe, ça saigne du coeur, du cul puis de la chatte parce que l'amour c'est aussi comprendre l'âme d'une anguille sans pitié.
Ca suinte des yeux et ça se mords la lèvre afin de refouler la honte, les traumas, les avidités, le gâchis alentour, les moqueries, et pire que tout ça se pâlit parce que ça flippe d'être elle.
Ca souffre tellement parfois que ça s'enferme, se tut pour ne pas craindre le pire, fomenter le vide...
Souri petite pute et laisse toi faire!

http://paracelsia.cowblog.fr/images/1/1311118.jpgIllustration de TIN ©

Samedi 5 décembre 2009 à 17:49


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Une Lady, dévoreuse patenté de romans et de livres brillants, poussièreux et frissonnants en tout genre m'a taguée sur sa liste de "Prix de l'amitié"... D'ailleurs je n'ai pas véritablement compris le principe, mais je crois qu'il faut  énoncé en 7 points des choses personnelles sur soi. Je me prête au jeu, parce que j'apprécie que la dite Lady Melisende ait pensé à moi et qu'au final ça pourrait être assez intéressant.

1. Je suis une personne parano, sans tact, pas très famille, pas très copain, solitaire et blasé qui aimerais se plaindre pour énormément de choses à commencer par son enfance et son adolescence de merde et ces malheurs mais qui préfère dire "il y a bien pire ailleurs" pour éviter de craquer tout court. Parce que je n'aime pas entendre gémir tout le temps, je ne fais pas subir aux autres ce que je déteste que l'on me fasse supporter (t'as un blog pour ça connasse!... Ou connard c'est au feeling!).

2. Je déteste les magasins, les centres commerciaux. La proportion de monde et de caddie ainsi que de paniers me rendent nauséeuse à un point que j'achète tout sans faire attention, juste pour pouvoir sortir de cet enfer et parce qu'il faut bien le faire. De même que les fêtes en famille ou les dîners entres potes me fatigue très vite. A contrario, je pourrais passer la journée entière toute seule dans une librairie, une bibliothèque, un Virgin, une boutique geek, un Musée ou une Fnac parce que j'ai l'impression d'être dans ma bulle, les écouteurs bien profonds dans mes oreilles.

3. Les gens ont toujours l'impression que je n'aime rien, personne, que je râle et me moque tout le temps d'eux, que je la ramène beaucoup et de ce fait que je suis une personne qui veut imposer son avis et ses idées alors que  c'est juste parce que j'adore être franche, que j'aime les débats et répondre aux gens intéressants, c'est lorsque je ne l'ouvre pas que mon mépris est total. Quand j'ai de l'aversion pour quelque chose, faut bien s'attendre à du cassage de gueule permanent!

4. Il me faut mon quotas de dessins-animés, d'écriture, de lecture, de jeux, de bd, de folie, de musique et de films quotidiens sinon je deviens très vite irritable, horrible et invivable. Je rêve d'emménager une pièce rien que pour moi avec bibliothèque, vidéothèque, discothèque et home cinéma afin de m'enfuir de la réalité, parce que ça devient très vite lassant et crevant de vivre parmis énormément de cons tangibles.

5. J'adore pleurer seule en rematant un film ou en écoutant des choses assez mélancoliques, ça arrive tellement peu souvent que ça fait du bien de pouvoir vidé de temps en temps ces canaux lacrymaux. Pleurer devant quelqu'un ou les autres me traumatise à tel point que j'en vomirais d'anxièté.

6. J'ai de violentes migraines qui font l'effet d'un gun shot  et me paralysent des jours entiers par intermittences sans que je puisse pour autant me reposer. Pour ne rien arranger, je suis une insomiaque qui rêve d'un sommeil réparateur. Je suis un cauchemar ambulant qui bizarrement attire la sympathie ou l'amour. (Quasimodo inside?)

7. Je suis accro à la passion, pas aux histoires d'amour à l'eau de roses, sans saveur et pleines de complications stupides. Je ne crois ni en la jalousie ni au bonheur maritale, ni aux familles parfaites, ni au romantisme tel qu'il est employé de nos jours, mais aux amants magiques, à la liberté, au sexe, au choix de chacun, à l'opalescente fascination, au pouvoir sensuel des mots et en l'attirance, qu'elle soit physique ou intellectuelle.

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C'est à mon tour de taguée les blogs dont je suis amoureuse, j'adore m'y balader et même lorsque je n'y laisse rien je n'en penses pas moins ou j'y chie des bétises :
+ Ma Petite Fée Brile évidemment, lorsque je l'ai rencontré, je ne pensais pas qu'un jour je verrais une grâce pareille.
+ Ma Plaie béante et chuchotante de mots abracadabrantes et épileptiques, un monsieur qui ne mérite point de coup de pied au cul mais une admiration muette.
+ Ma Sorcière aux épis de givre et à la beauté résonnante, à travers ses esquisses et ses mots, je m'y reflète et j'aime...
+ Ma Rature favorite, la zombie sexy des boulevards sombres qui te la met bien profond si ça l'amuse d'abord! Na!
+ Ma Visionneuse batteuse qui voit trouble, c'est un labyrinthe fantastique et une boîte à déconne bien fichue.
+ Ma Guillotine gluante, Mein Herr, Mein Sadistische Kolonel magische laarzen, Naamloos Bastaard! Tout un monde de poésie et d'amour (si si!)
+ Ma Maîtresse trahie, un monde de littérature suffoquante, un plaisir pour les yeux, pour le monde et les oreilles, elle est la Déesse de son univers.
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Et même si je n'ai pas mise Dame Meli
dans cette liste, j'aime ces critiques, malgré le fait que moi et la littérature fantastique ce n'est pas encore totalement l'amour fou.
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Illustration de Shiori Matsumoto ©

Samedi 28 novembre 2009 à 23:19

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En attente de l'article sur le film documentaire de Laurent courau sur la communauté des Vampyres dont j'avais déjà parlé. Je me suis dépêché (puisque l'on me prévenait de son déménagement) d'allez visiter le Musée des Vampires de Jacques Sirgent, dont le CV est déjà foutrement impressionnant car il diplômé en Histoire de l'art, de langue, de littérature anglaise et Française et de psychanalyse de la littérature. Il a aussi publié un roman "Le Tombeau de Dracula" 1er tome d'une trilogie nommée "Les Voleurs d'Âmes", le second est à paraître au Mois de Mai 2010 sur la Comtesse Erzsébet Bathory. L'homme écrit aussi pour des magazines dont Les Archives du Savoir Perdu. Cet homme ne croit pas aux vampires, mais il en est passionné, ainsi, dans son musée, c'est une véritable salle aux trésors, de livres, de photographies et de breloques fantastiques. Plus question de déménager, Monsieur Sirgent rouvrira peut-être ses autres salles incluant celui dédié à la comtesse de Sang dans 2 mois sûrement, que j'avais vraiment envie de voir. J'ai pût baver sur la première édition française du Dracula de Bram Stocker et de nombreux livres inédits voir inexistants en France sur l'Inquisition, la sorcellerie, les rites de certains pays et les vampires. J'ai adoré effleurer le portrait de la Comtessse Alžbeta Bátoriová-Nádasdy lorsqu'elle avait 8 ans (voir photos à la fin de l'article). J'avais entendu parler de sa salle de reconstitution d'une ruelle de Whitechapel au temps de Jack L'Eventreur mais je penses que je vais devoir patienter longtemps avant la fin des travaux.
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http://paracelsia.cowblog.fr/images/MuseedesVampires36.jpgCe que j'ai apprécié dans ce petit musée exiguë, c'est l'ambiance assez spéciale, le petit jardin étrange dans la cour, et le débit de connaissance des plus hallucinante sur beaucoup de coutumes primitives, anciennes et nouvelles du propriétaire qui est si passionné que son discours est parfois bordélique mais c'est géniale, il a tant de choses à livrer et peu de temps pour pouvoir nous en délivrer toute la teneur que c'est efficace, ça tient éveillé. C'est un voyage littéraire, mythologique, religieux, historique sur l'apparition, l'existence et le phénonomène vampire qui perdure et semble être aujourd'hui à la mode (mais faut voir les conneries qu'on te sort parfois...). En passant par les textes bibliques incluant le vampirisme dans leur dogme, aux traditions vikings et roumaines, c'est proprement captivant, c'est dire que j'étais comme une gamine devant une boîte de bonbons. Ses références cinématographiques du genre est aussi impressionnante sans compter qu'il possède une photographie dédicacé des hommes qui ont interpreter avec maestria le rôle du suceurs de sang. J'ai faillit me prosterner devant celui de Bela Lugosi et celui de Christopher Lee. Il nous a fait comprendre que Twilight serait un sujet tabou mais qu'il répondrait aux questions. Fort heureusement, mise à part une gamine de 10 ans, personne n'en avait envie. J'étais moi-même étonnée par mes propres connaissances sur le thème du vampire, puisque j'avais abandonnée ce sujet pour celui du sérial killer, mais j'étais limite dans mon élément et je le conseille à tout les ptits curieux. Puis ce fut le départ pour laisser la place au groupe cinéma, j'aurais tant voulut rester sachant que
les visiteurs peuvent venir le soir jusqu'à minuit ou 5 heures du matin pour des débats, pour des projections de films, tout un programme... Pour sûr, ce type va me revoir souvent! Mouahaha!




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Musée des vampires
14 rue Jules David
93 260 Les Lilas
Métro : mairie des Lilas (ligne 11)
01 43 62 80 76
Visites guidées et conférences uniquement sur réservation
Les vendredis et samedis de 20 heures à minuit : dîner sur réservation (maximum dix personnes) + un repas complet, une visite guidée, jeux de socièté de vampires et discussions sur le thème de votre choix!
6 euros


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Lundi 16 novembre 2009 à 16:14

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http://paracelsia.cowblog.fr/images/ZacharyFrancisCondon0.jpgEncore une fois... Mon coeur à valdinguer sur les couleurs sonores ondoyantes et chatoyantes des mélodies nonchalantes, follement éprises de lyrismes balkaniques et indépendants de Beirut. Je suis tombé amoureuse il à 4 mois d'un globe-trotter fou, dépressif et talentueux que j'ai découvert un peu en retard mais que j'ai découvert tout de même. Artiste multi instrumentiste, Zackary Francis Condon est sans doute à lui seul le groupe Beirut, c'est indéniable. Trompettiste, accordéoniste et manipulateur d'autres instruments fascinants à la limite de la création personnelle, ce petit prodige solitaire nous délie à travers ses marottes tout un panel de chansons flirtant avec la nostalgie, mais d'une fraîcheur incroyable. Bref, j'aime aussi sa musique pour son univers étrange et poétique. Coup de coeur fébrile donc.

J'avoue avoir été impressionner à la première écoute, d'un genre que je trouve fort jolie mais que peu de personne réussit à manipuler. Imaginer vous un mix improbable entre le style folk mariachi de Calexico, le trip explosif gypsie ou mélancolique bulgare de Bregovic et celui du rock déprimant des Tindersticks et vous obtenez des titres emprunt de délicatesse, de douceur, de mélodies désabusés, mener par la voix vibrante et chaleureuse façon crooner de Monsieur Condon. Cela m'a donné la pêche, cela a provoqué des afflictions, une joyeuse lassitude, une saine tristesse, une envie de danser. Certains intitulés tel que "A Sunday Smile" ou "St Apollonia" ou encore "The Elephant Gun" me restent sur le coeur comme des rémanences de purs moments d'hébétudes. Et parfois entre le Métal, l'Eclectro ou la Noise, ça fait un bien fou.

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L'amour de Zack Condon pour la culture, la musique et le cinéma français transparaît complètement sur l'album éponyme "The Flyng Club Cup" que j'ai usé jusqu'à la veine musicale. "Nantes" diffusé à la radio (enfin par Nova principalement et ce n'est pas tous les jours) laisse entendre un extrait du "Mépris" de Godard. De même que certains titres très français comme "La Banlieue", "Cherbourg" et le fait qu'il ait enregistré des tracks dans les rues de la Capital et certains bars. C'est dire comme j'ai véritablement manquer de jugeotte en loupant ces entrefaits magiques. Pourtant, j'apprendrais bien plus tard qu'il est surtout le champion des absents et pose des lapins à son auditoire sans prévenir, pour cause récurrentes de dépressions, de quoi faire peur, si prochaine tournées européennes il y a. Esperons qu'il ne finisse pas dans sa quête de solitude et de perfection comme Anton Newcombe. Je conseille vivement donc de vous mettre à l'écoute de "The Flyng Club Cup", "The Elephant Gun" et "Gulag Orkestar". Vomissez le, adorez le, méprisez le, découvrez le...
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Samedi 7 novembre 2009 à 17:11

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Née dans une famille où le modèle paternel était imposer comme une valeur absolue, je n'imaginais pas encore la rage qui il y avait en moi contre les connards de tout poils qui ont le malheurs de croire que parce qu'ils possèdent une paire de couilles et une bite (soi dit en passant, ça reste tout de même moche une queue) ont tout les droits sur nous, pauvres petites écervelées, descente d'Eve, la femme qui a corrompu l'homme "parfait" (qui soit en passant devait avoir un sexe tout aussi moche et s'est laissé avoir par un belles paire de loches... Attends c'est tout de même le premier pigeon de la création). On nous serine depuis l'enfance, soit sous forme d'allégorie, ou avec soins, parfois sans détours, que la femme c'est celle qui attend son chevalier blanc gentiment à la maison tandis qu'il file avec ses potes voir les putes des bois voisins (parce que oui tu comprends Jeannine, je t'aime toi, elle c'est juste une passade). Bref, le traditionnelle perdure malgré tout et j'ai toujours rêver qu'une révolution se fasse à l'envers. Allez hop! Que l'on marie les petits garçons de force, qu'on tabasse les hommes parce que rien n'est parfait dans la maison, qu'on les voilent pour les cacher ou les traité comme des chiens ou comme de vulgaire trophée signe de pouvoir sur eux. Les violés et hausser les épaules lorsqu'ils viendraient porter plainte en les tançant du regard en se disant qu'ils l'ont sûrement chercher.

Oui, je l'avoue, j'avais et j'ai toujours parfois ce besoin d'imaginer un monde contraire juste pour supporter les horreurs faites aux femmes dans le monde entier, parce qu'elles ont eu l'incorrection d'être nées femmes, c'est à dire des putes présentes pour satisfaire les hommes, enfin leur flingue, enfin leur "pouvoir", enfin cette merde coincée entre leurs cuisses et qui semblent les poussés à des extrêmes aberrants. Pensez bien que la première fois où j'ai pris conscience de cette injustice, ce fut avec un modèle haut en couleur, aimable mais rustre comme le voulait son éducation: Mon père. Ma mère essayant de faire de moi une future bonne épouse à force de m'empêcher de respirer, puisque que les filles ça devraient rester des poupées immobiles toute leur vie durant, avait faite de moi son avocate commise d'office pour toutes offense de la part du macho paternus, contre son grés. Eh bien donc, voir daddy demander à manger à ma mère pendant des années comme si il sonnait une esclave, la faire se lever à 4h pour lui préparer sa gamelle, sortir de la maison passablement agacer quand elle était malade avec la faim lui tenaillant le ventre à la recherche de ses maîtresses pour le dorloter, ça rends incontestablement aigrit et ça guérit du prince charmant. "Uh" grognait papa, et la table était mise, pas de merci, juste un rot, un pantalon déboutonner et on s'endort sur le canapé laissant la crasse à bobonne. Je suis fière de dire que le jour où il a tenté de me convertir à cette forme d'avilissement grotesque, j'ai faillit lui perforer les intestins, tant et si bien que la mama admirative a aussi donné dans la démonstration de crocs aux moindres abus.

J'ai pris aussi conscience de mon dégoût pour l'homme bien plus petite, avec un modèle effrayant qui errent encore dans les recoins de ma tête me rendant malade et hystérique à chaque fois que j'ose en effleurer le souvenir. Je me souviens aussi des premiers émois illusoires, le baiser et les coups de poings, je devais être assez éclairé à ce moment pour savoir que recevoir des beignes en guise de "je t'aime" c'était des conneries, si on devait me brutaliser, je clamais haut et fort que ce serait juste par mam' et pa' et pas un connard qui avait réussit à me démolir, malgré ma résistance aux coups. Si sur les photos de jeunesse, le sourire s'est figé, c'est parce que les bobos ça fait mal fuck! Pourtant, vu que les femmes sont des cafards inférieures, ont réussit, bandes d'enflures à relever la tête même à genoux, même dans la boue sans l'aide d'un branleur libidineux qui a oublié qu'il sortait de la fente d'une femme, et qu'il ne pourrait pas respirer et vivre sans ce miracle. De tout temps et depuis toujours il y a eu des femmes par entremise de grand Homme qui dirigèrent de grands Peuples et érigèrent la civilisation. Mais c'est vrai que tuer et faire la guerre avec ses potes c'est plus fun... Alors oui, peut-être que j'ai abusé pas mal de mon pouvoir de femme comme certaines (traduire trou à baise) pour rabaisser certains homme ou profité d'eux, pourtant, ça permet de se dire que, moi qui devrais me sentir sale d'avoir agit comme une impure, je me suis comporter comme eux; une pute qui pense avec son sexe. Mais je suis guérie là... Enfin presque...

Donc, à tout les machos du coin et d'ailleurs, aux extrémistes de tout bords, nous sommes encore là, le féminicide n'aura pas lieue, et c'est fou ce qu'on prend notre pied!



Photo de Zapan © http://paracelsia.cowblog.fr/images/6/3771481.jpg

Dimanche 25 octobre 2009 à 12:22

http://paracelsia.cowblog.fr/images/1/1311118.jpghttp://paracelsia.cowblog.fr/images/SilentViewInSomniumIII.jpgIl y avait comme de la poudre rougeâtre dans le ciel, une traînée quasi magique lorsque j'ai rencontré my dick. J'avais l'apparence d'une sorcière black folle et lui d'un épouvantail blême aux cheveux longs défoncé, c'est dire, comme couple impropable on ne faisait pas mieux. Pour les imbéciles parisiens nourrit à la mode, de préjugés et d'autres, on deviendra parfois l'attraction principale. Toute seule, je faisais déjà des émules, à deux, c'est devenu follement plus drôle! Depuis 7 ans et des poussières nous parcourons la France tel deux zombies démoniaques et personnellement j'adore ça, contrairement à ceux qui n'assument pas leur look, qui vont se plaindre sur leur blog d'être les victimes de connards sans cervelle, j'ai finit par m'habituer à la curiosité ou aux moqueries des passants. C'est parfois si énorme que c'est à se rouler par terre, comme la fois où monter sur mes New Rocks je suis allé faire mes courses avec ma mère tandis qu'une dame ne me quittait plus des yeux tellement j'étais belle n'est-ce pas, et qu'elle a emboutit tout une palette de soda avec son caddie, son gamin dedans et que tout s'est écroulé sur eux. "Tu fais peur mais en fait tu es gentille!" bla bla bla... J'ai le droit à des réflexions sur mes piercings et la musique que j'écoute (Na mais t'es noire, je pige pas pourquoi t'écoute cette merde, le R'nB c'est de la vraie musique! Pis wesh c'est quoi tu t'perce la peau comme ça? Pourquoi tu lis tout le temps? Tu kiffe le diable non?), my dick qui fait très "evil" n'es-ce pas, alors qu'il n'est pas si vaillant, pauvre petit français, qui subit aussi une forme de racisme que je ne croyais pas possible plus jeune, subit des piques encore plus stupides. En sommes pour les idiots, on est deux gothiques dégueulasse et c'est "malsain".
Lorsque l'on sait que nos habits ou accessoires vont forcément attirer la méchanceté ou la curiosité des gens soit on le fait pour se plaire ou marqué son originalité, soit l'on se déguise comme tout le monde pour éviter ce genre de problème. De toute façon l'opinion la plus importante et que nous devrions prendre en compte est celle des personnes que l'on estime. Le jour le plus fun étant un rendez-vous avec my dick sur le quai du RER, qui avait des bottes militaires, les cheveux rasés à blanc derrière la tête et le profil type du raciste, sous entendre, seul, aucun regard pour les autres, gros son à fond les oreilles (oui à ce qu'on m'a dit on ne peut pas être décemment blanc, porté du militaire et aimer le métal sans faire facho, c'est l'argument qu'on m'a sorti pour expliquer ce sentiment stupide). Lorsque je suis arrivé, sans rire, il y avait comme une barrière invisible autour de lui et les gens l'observaient comme si c'était dangereux de s'approcher de lui, je ne raconte même pas les yeux exorbités et les défaillances lorsque je suis allée l'embrasser. Si quelqu'un avait vomis à ce moment précis, ça aurait été énorme.
Maintenant que nous vivons dans un patelin paumé style "Massacre à la tronçonneuse" où on se fait largement remarqué, c'est d'autant plus risible que lorsque mes amis viennent, il y a aussi des situations terribles. Pourtant, en ce moment j'aspire aux changements, faire plus attention à moi sans changer mon style, et c'est sous les croulements de rire de mon petit frère et de certains amis que je suis allée faire du... SHOPPING pour la première fois de mon existence avec une amie. Plus de Fnac, Virgin, de Librairies et de friperies, mais des magasins à la mode, éclairages nauséeux et musique de fond Dance écoeurante, boutique parsemée de nanas quasi hystériques qui trouvent le moyen de rester plus de deux heure dans un 15m². Ca n'a pas tarder à me casser les pieds et à mettre ma patience à bout. Ca épuise et ça écoeure, toutefois, j'ai pût acheter quelque chose qui me plaisais à mort: des chaussons Bob l'Eponge. On ne se refait pas...

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Photo by Silent-View ©

Dimanche 6 septembre 2009 à 16:37

http://paracelsia.cowblog.fr/images/Lineblack.jpghttp://paracelsia.cowblog.fr/images/IngarKrauss6.jpgLorsque j'étais petite, il y a eu énormément de malheurs et de traumas qui ont cassés ma perception du monde et des gens. Je n'ai jamais été réellement sincère avec les autres, le jeu des pseudos et l'idée du clown triste étaient des passe-temps. Je faisais et disais n'importe quoi, tout plutôt que d'être "vrai" et me confier véritablement, d'affirmer mon côté mélancolique. Je passais pour la nana louche, l'excitée ou la weird du groupe, la petite black qui adorait les chansons bizarres, aimait les extrèmes et les films atypiques, celle à qui il manquait une case. Petit à petit, même le jeu du clown triste m'a très vite gonflé. Certes, c'était un bon moyen d'approche et tout le monde t'accepte, pourtant, je me suis très vite aperçut qu'être seule me plaisait mieux. J'ai alors limité mon groupe d'alibis, pour n'avoir que des gens qui me plaisaient. Je n'ai plus fait attention à ce que je racontait, ni aux blessures et aux colères que cela pouvaient provoquer. La vérité, être directe était un moyen d'être enfin moi-même sans pour autant me dévoiler, tourner autour du pot n'a jamais été mon fort, surtout avec les garçons, mais il faut croire qu'une nana qui veut juste baiser c'est beaucoup moins sexy et mignon qu'une sainte nitouche. Dans les toilettes de la fac on parlait dans mon dos de mon côté froid et prétentieux parce que avouons le, je méprisait quasiment tout le monde, mon cafard était devenu mon miroir sociable tandis que j'attendais qu'il finisse de minauder auprès des autres, rien que pour lui faire plaisir je la bouclais et je branlais autre chose, je suis restée la nana over blasé. Cela devient ridicule le jour où l'on s'approche de toi pour te parler et t'annoncer qu'en fait "Tu es une fille sympas, j'ai toujours crut que t'étais méchante", avec ma tronche je n'ai jamais bien compris comment je pouvais inspirer ça. A la mort de mes amis, je me suis sentie vide et abandonnée, j'ai tenté d'être moins sélective, moi qui ne savait plus comment communiquer, j'ai essayé de broder mes demandes, d'être moins directe et d'aimer le contact, de discuter, encore et encore, comme jamais je ne l'avais fait pour tout justifier, écrire de gros pavés pour expliquer ce que je ressentais, être docile, m'intéresser même d'une oreille aux vieux problèmes des autres, d'être un peu sainte nitouche pour avoir du cul afin de rassurer les bites pathétiques qui m'avaient juste fait rire quelques minutes, et les effets récoltés bien entendus ont été des catastrophes, des trahisons étranges et des prises de têtes hallucinantes qui m'ont aussitôt remise dans le droit chemin. Après le chaos, je me relève secouée mais pas vaincue, je me suis annihiler afin d'être aimer et on m'a chier dessus. Je redeviens la garce, la bizarre et la salope, la dédaigneuse pour son bon plaisir, qui se fout bien qu'on l'assasine ou qu'on la déteste. Insensible, taré, perverse, étrange, je me contrecarre des superlatifs et des adjectifs stupides qu'on me prête, pour ne serais-ce qu'attirer de la morgue de ma part, il faudrait peut-être que je puisses ressentir autre chose que de la pitié ou de la curiosité hypocrite envers les imbéciles. Je suis las des gens qui se plaignent et se complaise dans leur merde en poursuivant un cycle infernal qu'ils ont crées et ne veulent plus briser, ras la moule des types sans couilles qui n'assument rien et se transforment peu à peu en midinette impatiente de rencontrer leur prince charmant. Je ne suis qu'un morceau de chair fraîche à disposition des rapaces comme tout le monde et qui picore pour sa survie.
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Photo d'Ingar Krauss ©

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