Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Dimanche 28 mai 2006 à 22:50

Voici une découverte que j'avais perdu de vue depuis bien longtemps, et j'avais envie d'en reparler, vu que j'ai repensé à eux très récemment. Le 10 Octobre 2003 en matant l'émission Tracks sur Arte, je tombe sur un reportage incroyable à propos d'un groupe particulier. Les Hidden Shadows sont un clan d'une cinquantaine de personnes, voir plus, en majorité des Hispaniques et des noirs. Inspirés par Blade et le roman de Poppy Z. Brite "Ames Perdues" (enfin je le suppose), Lord Zillah, Lord Xanatos, Lady Isis et Lady Web fondent un des clans les plus puissants et les mieux organisés de New-York. Mélange entre le gothique, le tatouage, le piercing, le vampire moderne est customisé, canines, lentilles, implants... Je trouve cela fort attirant et intéressant, j'adore les vampyres urbains.
Grâce au net, l'idée s'est propagée au delà du continent américain, pour séduire les européens, donc chercher bien, vous trouverez sûrement un clan pour vous (pour les fans du genre).
Ne vous y tromper pas pourtant, ces personnes ne se considèrent pas comme de véritables vampires à la Stoker, mais des vampyres urbains, tout est dans la tête. J'ai plus l'impression que c'est pour la beauté de la chose et le délire qu'ils le font. Une manière de trangreser les interdits et les genres d'une autre façon, et je suppose qu'il y a une grande volonté artistique derrière.
Enjoy...


"Vampyres, quand la réalité dépasse la fiction"
Un livre de Laurent Courau, photographies de Lukas Zpira à 19, 90 Euros
312 pages, avec un cahier photo couleurs de 16 pages
Sortie officielle d'un documentaire inspiré par le livre le 18 avril 2006 !
Site de Blow Your Mind Prod

RESUME EDITEUR DU LIVRE
"
New York, juillet 2002. Isolé au milieu de quatre cents vampyres déchaînés sur fond de techno hardcore, de métal et de musique gothique, Laurent Courau découvre une scène underground stupéfiante, dont l'existence dépasse l'imagination. Crocs, rituels de magie noire et mode de vie nocturne... Réunis pour la plupart au sein de clans et d'ordres occultes inspirés des sociétés secrètes européennes du XIXe siècle, les vampyres prolifèrent aujourd'hui dans toute l'Amérique du Nord, allant jusqu'à hanter les ruelles pavées de la vieille Europe, les mégapoles japonaises et le dédale des ghettos brésiliens. A la fois récit d'aventures à la première personne, mais aussi réflexion sur les marges du millénaire naissant et collection de témoignages inédits, Vampyres vous entraîne dans les profondeurs de la pop culture contemporaine pour un voyage dont vous ne ressortirez pas indemne. Le film documentaire à l'origine de cette aventure, produit par Avalanche Productions, sortira à la fin de l'année 2006."

Samedi 27 mai 2006 à 21:53



USA - 2004 | Un film de Lucky McKee | Avec Angela Bettis (May Canary), Jeremy Sisto (Adam), Anna Faris (Polly), James Duval (Blank), Nichole Hiltz (Ambrosia), Kevin Gage (Papa)

May est une fille timide, qui est complexée par un problème à l'oeil. Elle le cache avec ses cheveux croyant que c'est une chose abominable. Elle travaille dans un cabinet de vétérinaire et a beaucoup de mal à aller vers les autres et à se faire des amis. Elle se comporte de façon très étrange et discute avec sa poupée qui occupe une place très importante dans sa vie. Un jour, elle tombe sous le charme des mains d'Adam, un mécanicien qui adore sa bizarrerie. Mais leur relation s'arrête net le jour où Adam s'aperçoit que May ne tourne plus rond du tout. Déçue, elle décide alors qu'elle va se fabriquer son propre amour parfait...

On rigole, mais c'est une bonne surprise, May est un ovni, mais je crois que c'est surtout grâce à son actrice, plutôt qu'au scénario lui-même. Angela Bettis nous promène comme une petite fille perdue qui cache son complexe, elle nous rejoue une version de Psychose au ralenti. Elle convainc plus dans ce film qu'elle ne l'avait fait dans la nouvelle version de Carrie. La mère de May est probablement l'élément qui a perturbé l'état mental de la jeune fille. Sans doute ne la trouvant pas assez jolie (la mère est plutôt superficielle), elle l'enferme dans son complexe et lui offre une poupée qui va devenir la confidente, mais aussi le GROS problème de May. N'arrivant pas à se faire d'amis étant petite, May finit par grandir sans l'amour de sa mère, mais plutôt avec des interdits et des reproches, avec pour seule compagnie, une poupée qu'elle ne doit jamais enlever de sa boîte.

May travaille alors comme assistante auprès d'un vétérinaire, elle est sans cesse relancée par la secrétaire lesbienne du cabinet qui glousse à la moindre bizzarerie. May est secrète et assez observatrice, derrière ses lunettes, elle observe la différence des autres, on s'aperçoit qu'ils ne sont pas plus normaux, mais un jour, elle fantasme sur un homme et tombe éperdument amoureuse de ses mains.
Adam est aussi un peu fou et décalé et il apprécie la petite May, avec son visage diaphane et ses bizarreries. Adam aime les films d'horreurs et les créations artistiques malsaines, May pense trouver enfin son égal, mais Adam s'avèrera être un petit con qui flippe à la première étrangeté. Il va vite s'apercevoir que May dépasse largement le stade des trips glauques et qu'elle est finalement cinglée, sans compter que la poupée de cette dernière est jalouse et qu'elle fait tout pour monter May contre le monde extérieur et les hommes.

May dérive et finit par devenir complètement incontrôlable. Elle veut se fabriquer l'être parfait qui sera l'aimé, qu'elle pourra toucher. C'est le moment des zigouillages à la pelle, d'une drôlerie exquise, d'une tristesse sanglante, un docteur Frankenstein en talons aiguilles qui ne demande qu'un peu d'amour et de la reconnaissance en gros.

Ce film pose le problème de la recherche de la perfection dans la socièté d'aujourd'hui, de ces travers, de la sollitude des uns, de la dérives d'une socièté en mal de repères. Notre adorable May s'y perd, elle voudrait juste être accepté telle quelle est, monstrueuse et humaine, elle confond l'amour et le cannibalisme, mais n'est-ce pas là le mot de la fin? Consommer l'amour comme la nourriture, faim de l'Être, affamé d'amour. L'air de rien, ce film est très romantique, surtout cette scène merveilleuse où May essaye de toucher avec son visage les mains d'Adam... La scène la plus marquante est lorsque May emmène sa poupée à l'école des aveugles.
      
Ce film est génial, parce qu'il ne fait pas penser à Scream et autres films de zombies pitoyables, dont Hollywood n'arrête pas de nous assaillir depuis les revivals du genre.
C'est aussi un film qui m'a permis de réentendre « Oh ! » des Breeders, un must!

Samedi 27 mai 2006 à 0:51

Ce fut une bulle toute tendre et très douce, aujourd'hui, il le fallait, mon corps réclamait cette violence et cette douceur. J'ai essayé de jouer la prude, lui disant que je n'en avait pas envie, et il ne me croyait pas du tout. Qu'il pleuve, qu'il vente, que je soit malade, je frappe toujours à sa porte pour qu'il me guérisse de son corps et ses coups d'amour, mais je suis une affamée, donc je ne peux que plaisanter pour lui.
Je joue mon rôle à fond, je lui dit non, je feins d'être écoeuré et me couche sur le lit. Il me croit enfin quoique sceptique. Je me plains et j'enlève le bas, il se tort de rire, il en étais sûr, je fais semblant de ne pas comprendre et lui explique que j'ai chaud... Décidément, je lui ai jouer ce tour beaucoup trop souvent puisqu'il se jette sur moi. Je suis complètement fasciner par sa peau et sa chaleur, ses longs cheveux et ses lèvres qui me brûle, ses mots qui me tue, je colle ma bouche et je respire tout son être.
Je me rappelle que l'on m'avait dit un jour que faire l'amour à quelqu'un qu'on aime était magique, et j'écoutais comme on écoute une histoire extraordinaire, un espèce de conte de fée pour les romantiques défoncés aux bouquins de la collection Harlequin, persuader que la nana en face avait prit trop de juvamine. Elle me demandait toujours pourquoi je continuais à m'envoyer en l'air avec des inconnus et je lui répondait que ça m'évitait de me faire mal, que ça me débouchait la tuyauterie, que ça maintenait la forme et surtout que je rendais service quand même, je me prenais pour Marie-Madeleine. Et cette jeune fille se prenait pour un rejeton de Freud, me harcelant de question pour comprendre mon manque d'intérêt pour le prince charmant et les histoires culcul la praline. "Je ne connais que le sexe, je répond avec ce que j'ai, ça évite de converser avec mon cul!", il faut dire que j'étais et que je reste mauvaise interlocutrice.
Eh bien j'ai compris son acharnement et ses yeux brillants. Lorsque mon anti-tétanos a conquit mon coeur, c'est comme si je m'étais prise un coup de gant médiéval dans les gencives, une explosion dans le ventre et dans la tête. Amoureuse sonne toujours comme une blague de Desproges, mais j'arrive enfin à ressentir quelque chose de beau sans avoir à devenir une hystérique, en restant moi-même parce qu'il m'accepte comme une mouche sur une crotte. Parce que l'enlaçer me fait jouir plus que tout...


Tableau de C.R. Welter ©

Jeudi 25 mai 2006 à 0:40

Jan Saudek  est un photographe qui peint par dessus ses clichés. Bien avant photoshop et palettes visuelles graphiques, l'artiste qui à maintenant 70 ans maquillait ses photos aux sujets assez étrange, mélangeant romantisme, baroque, rêve, érotisme et perversité. Il joue souvent sur les contrastes et fait parfois ressortir un objet d'une photo noir et blanc comme si l'image se détachait du fond pour nous exploser en plein visage.
 
Ses sujets de prédilection sont le plus souvent des femmes rondes, des femmes belles, des femmes au physique atypique et les adolescentes. Il met en scène ses personnages pour nous offrir une histoire, des scènes tendres, cruelles, sensuelles, absurdes... C'est de loin mon artiste favoris.
Jan Saudek est né en 1935 en Tchécoslovaquie, il fait ses premières compositions photographiques en 1951. Ses photos témoignent d'un univers trouble qui dérange, attirance et répulsion domine ses oeuvre et c'est ce qui lui vaudra sous le régime communiste d'être soupçonné pour immoralité, son oeuvre sera condamné pour atteintes aux bonnes moeurs. Mais rien ne l'arrêtera, il sera obligé de bosser dans une quasi clandestinité et continuera à travailler dans une usine pour survivre.

En 1966, il va faire une photo magnifique de son bébé dans les bras d'un homme, et celle ci fera le tour du monde. C'est après cela qu'il acquiert une renommée internationale est faite, ce qui ne change en rien sa situation au sein même de son pays. Il faudra qu'il attende 1984 pour être reconnu comme artiste.


Beauté, laideur, exagération, mais toujours magnifique prestation. Au travers de ses oeuvres, je sens passé la vie.


"Quand vous faites l'amour, vous ne savez pas ce que vous faites. C'est instinctif. Mon travail aussi"

Dimanche 21 mai 2006 à 23:31

D'habitude, je laisse courir et je ne m'incruste pas dans ce genre de débats de qui a tort ou non. Mais ce que j'ai vu hier soir m'a complètement mise hors de moi, il y a énormément de chose qui me mettent en rogne et je me dis toujours que je ne peux pas en parler sous peine de faire des kilomètres de phrases insultantes envers tous.
Pour une fois que je regardais l'Eurovision parce que j'attendais Lordi, un groupe certes pas très original mais que j'apprécie tout de même, eh bien, j'ai été très agacée par les propos limites de Mr Drucker et de sa tête de bite qui lui servait d'accolyte. Oh mon dieu! Je suis injurieuse? Ce qui s'est passé hier soir justifie ma fureur, cela aurait été valable pour toute autre musique qui sortait de l'ordinaire de ce bal de pouffs pailletés et de ptites tapettes copie/colle Star Ac. Que l'on aime ou non, rien ne justifiait ça.
Être chauvin est tout à fait normal, on soutient son pays et c'était très bien que la France puisses chanter en français et non en anglais comme tous le monde, mais lorsque Lordi débarque, j'ai entendu des horreurs. Commenter un évènement n'est pas critiquer et s'acharner bêtement sur un groupe. Monsieur Drucker, mort culturellement depuis l'époque de Mike Grant nous a gratifié de ses moqueries imbéciles sur le groupe et ses costumes, et de plus il ose dire que cela n'arrivera pas en France, alors que Lordi est déjà passer ici en 2005. Est-ce que le Métal est une musique si dangereuse pour que l'on puisse implicitement faire passer tout les fans du genre pour des débiles profond sans aucun goût?

C'est du Hard Rock, c'est violent et satanique! Beurk! Pas beau!
J'en profite pour dire que je n'en peux plus d'entendre dire que tout ce qui est métal, heavy, death, black est forcément mauvais, que ces fans sont forcément des gens à problèmes et des satanistes. Le rap est cautionné par le Ministère de la Culture pour des raisons assurément hypocrites, on applaudit lorsqu'un rappeur vomit des obscénités et des propos machistes, vantant les mérites de la drogues, des guns et des gangs, du fric, traitant les femmes de "salopes" la plupart du temps (alors que ce n'est pas ça le bon rap à la base), mais dès que ça gueule et que ça reefs, les enfants doivent forcément s'éloigner. Le Blues qui est l'ancêtre du rock était déjà considérer comme la musique du diable parce qu'il portait atteinte aux valeurs morales de l'église, à la création du Rock'n roll ce fut pire, et plus la musique rock évoluait pour donner naissance à d'autres formes musicales plus "hard", plus il y a eu de la haine et de l'incompréhension de la part des "bien pensants". Ce que j'ai vu hier soir dans ce truc minable de l'Eurovision, ce fut de la regression, mais aussi une sorte de pied de nez aux conventions.

Lordi à l'Eurovision
Lordi en Final de l'Eurovision
Lordi (Clip de Hard Rock Hallelujah)
Lordi (Clip de Devis is A Looser)
Lordi (Clip de Blood Red Sandman)
Lordi Site Officiel
Lordi pétition Drucker

"Un groupe de rock déguisé en monstres remporte l'Eurovision. C'est la victoire du rock et de l'ouverture d'esprit. C'est aussi la preuve qu'il n'y a pas que la pop et les ballades", a déclaré au cours d'une conférence de presse le chanteur et leader du groupe, "Mr Lordi".


Illustration de James Jean ©

Samedi 20 mai 2006 à 16:49

Ma très chère maman qui me tue m'a encore étonné aujourd'hui, la plupart du temps elle est ravi de vanter mes mérites à ses copines pour les rendre jalouse, car elles ont des gosses turbulents qui ne font pas grand chose d'utile. "Ma fille à une Licence" "Ma fille va se marier" "Ma fille est sérieuse, elle ne sort jamais de sa chambre". La plupart du temps aussi, elle exagère surtout pour rendre ses dires plus crédible, ça la rends joyeuse comme un pantin fou, alors je la laisse mentir sur mon compte. Lorsqu'elle fait mon apologie comme ça à ses copines, je me sens fière, elle ne me dira jamais tout ça alors j'en profite avant sa déferlence d'horreurs: "T'es trop laide, mais comment t'ai sorti de mon ventre?" "Arrête de grossir, personne voudras de toi" "Enlève ces boucles d'oreilles et cette épingle à nourrice on dirait que t'es drogué" "Tu me sers à rien!" "T'es une sorcière? Ou tu fais exprès de ressembler à rien?".
Mais là ou elle me fait halluciner, c'est lorsqu'elle me dit de faire attention à ma virginité. Bien sûr, mise à part ses camarades, mes frères et moi même avons toujours envie d'exploser de rire lorsqu'elle me dit pure, virginal et gentille, alors que tout le monde me pousse à écrire un guide de survit, elle me crois naïve et inoffensive. J'ai quand même tenter de tuer mes deux frangins plus jeunes et avec des blessures très sérieuses et profondes, et là encore elle me dit adorable. Quand à ma virginité c'est si vieux et lointain que je ne sais pas si je dois considérer avoir été un jour pure et virginal.
Tandis qu'elle prépare mes noces à ma place sans que l'on soit bien sûr avec mon mauvais ange, elle me parle de ne pas être tenter avant le mariage, parce que ce qu'il y a en moi, c'est comme de la porcelaine, mon hymen est comme un bijou précieux. Je te rassure ma douce, il n'y a plus rien de fragile et de précieux en moi, on m'a déjà saccagé, on a piétiner mon coeur et mon corps comme de la merde, et toi tu m'as rendu insensible. J'ai pourtant envie de la prendre dans mes bras, mais elle me repousse en me disant d'arrêter mes conneries, puis elle rit, c'est déjà ça. J'ai envie de lui dire "Mon grand amour, ma vie est transposé sur des bouts de papiers et de récits, chaque fois que je me relis j'ai l'impression de lire une folle condamné à mort. C'est pour ça que j'essaye de me réparer toute seule comme une grande, pour que tu soit tellement fière d'avoir une fille si forte".

Bon sang ce que j'ai envie de me tirer...

Photo de Joyce Tenneson ©

Jeudi 18 mai 2006 à 22:31

Il était une fois une nana commune (on va dire que c'est moi), qui avait un jour accompagnez ces amis dans un somptueux restaurant. Là bas, elle rencontra un bel homme, bien mit, aux cheveux longs couleur de jais, les lèvres aussi rouge que le sang et aussi tendres que du maïs Géant Vert. Ils se mirent de suite à converser, puis, emporter par la magie de l'instant, le coeur léger, ils s'embrassèrent longuement se promettant une nuit faite de couleurs et de plaisir sans faille.

C'est beau n'est-il pas, mais le lendemain on me l'avait raconté la vraie version.

On était arrivé au bar, j'étais déjà bien entamé, moi qui supporte l'alcool, j'avais déjà descendu une bouteille de rhum, je n'ai pas arrêter de draguer tout ce qui bougeait, puis j'ai vu un garçon aux cheveux longs blond et non brun, qui était tout aussi défoncé, on se regardait dans les yeux comme des poissons morts, pas avec amour, s'était limite si le jeune homme me prenait pas pour une bassine dans laquelle il voulait gerbé tranquille. On a essayé de s'embrasser mais il n'y avait rien à faire, ma bouche finissait partout sauf sur ses lèvres. La communication entres nous était hilarante à voir paraît-il, un mélange de babouins et de mongol. J'ai dû vomir dans des coins du bar et lui dehors, j'ai tenté de m'accrocher au plafond pour y danser et je prenais tous les chevelus pour le type qui se vidait de ses boyaux dans la rue.

Franche rigolade! Ce n'était pas la plus drôle de mes bourdes, mais le reste est beaucoup plus honteux...

Photo de Andy Julia ©

Jeudi 18 mai 2006 à 1:05

Poupée de Scott Radke ©


Comme ces automates, je suis tombé la tête la première dans le monde
Comme ces insectes visqueux, je suis devenue accros aux drames.
Quand la femme déploie ses ailes c'est l'enfer qui chavire.
Etais-je trop naïve un temps nommé pour me laisser convaincre par cette chose misérable que les hommes ont baptisé mais n'arrive plus à nommer?
J'ai crut sentir des brûlures dans mon âme, moi qui me débattais derrière mon masque, lorsque le vers de terre à prit son envol au sortir de son cocon.
Quand l'amour appel au viol, les singes mettent leurs mains sur leurs paupières, si l'enfant cri trop fort, les oreilles se dérobent, s'il supplie, les bouches se recousent.
Peste de monde phobique où les maladies du cœur s'attrapent plus vite que les infections, si la biopsie vous tente, venez vers le messie, les entrailles béante, pour pouvoir guérir de cette faiblesse infâme.
Crise bénéfique et gangreneuse, l'ignoble amour que l'on supporte, sinon sans enrager, car la vie ne se doute jamais à quel point la solitude nous ronge.
Quel mal peut-on faire de plus à une existence voué aux vices meurtrièrs?
Seule au milieu de la foule, bain de populace, agoraphobie croissante, seule dans sa tête, seule dans son cœur, à présent.
Comme ces pêcheurs innocents, ces croyants coupables, le trouble s'ébauche dans mon ventre.
Comme ces humains agités qui pensent respirer dans un monde sans odeur qui les lassent, ceux qui persistent à exister parce qu'ils rêvent de lendemain, de midi et du soir, de conversations, de tragédies.
Je suis l'impasse qui m'empêche de me connaître et d'avoir plus d'ambition qu'un homme sous adrénaline, que celui qui tue et dévore ses victimes, se délectant de la chair de ces citoyens si humains.
Je me suis réveiller un matin sombre, où la pluie m'a abandonné pour se transformer en un torrent de larmes.
Migraine cérébrale, maux douloureux, célérité ne m'est permise pour oublier ce que mon corps et mon âme à triturer, inventé sans la moindre méfiance, la confiance oublié, les yeux mouillés.
Ainsi, plus rien n'erre à l'intérieur, plus rien ne s'émerveille comme avant, Moi aphasique.


Paracelsia ©

Mercredi 17 mai 2006 à 1:53

J'ai eu une révélation aujourd'hui. Assise sur mon siège de toilette, je me soulageais en pensant à Sarkozy et son Coup d'Etat à la limite de la fourberie digne de Napoléon, lorsque de rage  je me suis mise à réfléchir à énormément de choses (ça arrive), pourquoi les gens s'abrutissent avec le sport et les émissions people en occultant tout les autres difficultés, déléguant leur problèmes à leur dirigeants, qui eux, passent leur temps à flouer le peuple et les ouvriers afin de renflouer leurs comptes en banques, pourquoi personnes ne gueulent lorsque les 2/3 des médias se dit ouvertement Sarkozystes et nous abreuvent de messages subliminaux, nous préparant à accepter le putsch qui se préparent? Pourquoi les gens deviennent plus parano qu'avant et réfractaires à tous? Pourquoi la France si belle, le pays de Sartre et des libertés individuelles s'est transformé en enclos à mouton géant avec des bergers pervers et friqués, des chiens de gardes grassouillet et quelques moutons noirs dissidents (non ce n'est pas un épisodes de Tinitin)? On devrait bannir l'argent qui transforment les hommes en bêtes sauvages. Il serait préférable que nos politiciens commencent par être au service du peuple au lieu de s'offrir des compagnes d'élections à nos dépends, des dîners, des voyages, des voitures, des maisons et des chiottes en or. Que les jeunes arrêtent de se la jouer ultra gauchiste chic et fumant du shit parce que c'est bon genre et altermongolien d'être rebel et de cité le Che à tout va sans savoir qui il a été (je ne parle pas de Nouvelle Ligue). Que nos dirigeants commencent par arrêter de manipuler et défigurer la planète à coup d'industrie et de guerre d'intérêts et de profits à la con. Que nos religieux arrêtent de se tirer dans les pattes et cessent de plonger le monde dans le sang au nom de leur Seigneur qui serait "plein d'amour" uniquement pour une question de pouvoir et d'argent. Mais ma vérité n'est pas universelle. I Had Just A Dream...
Personnes ne devraient avoir à se lever le matin pour essayer de survivre, sortir de chez elle pour se faire insulter et tabasser, bosser comme une merde pour la pomme d'un connard pleins jusqu'au slip. Que tous le monde prennent ses responsabilités et acceptent l'idée que nous sommes tous humains, qu'on arrête de prendre le monde pour une poubelle, dieu pour une action boursière, ceux qui nous sont étrangers pour des bêtes de foire inférieur. Je ne sais pas, j'aimerais que les gens commencent à penser par eux-mêmes, pour eux-mêmes, qu'ils ne soient plus si manipulable en recrachant le discours d'un autre débile et qu'ils commencent à s'intéresser à toutes ses horreurs, injustices qui oppresse cette planète. Bouger vraiment et intelligemment (pas comme ce truc bidon du CPE)
En gros, en tirant la chasse, je me suis dit que l'on est une race pas si supérieur aux animaux et à la nature puisque l'on aime particulièrement bousillé tous ce que nous possédons de beau et de précieux, à commencer par l'amour et la liberté.

Tableau de Gustave Caillebotte ©

Mardi 16 mai 2006 à 1:25

Odeur de flatulence, pets perdus, bouches malodorantes, dessous de bras toxique, language tendance sms pseudo racaille-sapiens, pervers, fous furieux, regards qui tue, insultes, suicidaires, dégradation, incivilité, gamins mal élevé, braillards, poseurs, connards, pétasses... Bienvenue sur nos lignes de transports en communs. Chaque fois c'est une nouvelle aventure, je me prends parfois pour Indiana Jane en déjouant les plans diaboliques des passagers, et je rentre chez moi plus aussi fraîche que le matin couverte de cette rosée à la con.
Aujourd'hui pour ne rien gâcher à mon aventure, j'ai rencontré un type bizarre (encore) un fervent partisan du corps à corps, l'animal aime profiter des heures de pointes, où tout le monde est entasser les uns sur les autres et où il est le seul à tenter de frotter ses joyaux de princesses sur vous. Dans mes mauvais jours, je me retourne vers lui et me pare d'un magnifique sourire, je lui fait un clin d'oeil, et lorsqu'il me rends la politesse je me tourne vers une petite vieille sur le côté et dis bien haut "C'est pas croyable ce type à sa bite dans mon dos!", mouvement de foule, panique, rire, explosion du Vésuve, l'homme a honte et me menace, je réplique, solidarité, le bus se moque de lui, c'est l'attraction de l'instant, "Venez voir l'homme éléphant".
Je passe ma journée dans les transports, Gojira et Tom Petty à fond dans les oreilles à essayer de survivre aux odeurs de gorge, aux pets pernicieux et aux bousculades pour avoir une place assise. Une bonne femme se coupe les ongles sur le siège d'à côté, j'ai des remontés en voyant ses rognures d'ongles et ses verrues, elle mache un baton de réglisse comme un cheval ronge sa carotte. Un gosse hurle et fait des caprices, la mère sourit génée, elle a du mal à cacher son embarras, je souhaite très fort que quelqu'un gifle le petit gremlins qui hurle et agresse sa génitrice.
Pour courroner le tout, les membres de la scientologie m'attrapent pour m'expliquer leur lavage de cerveau. "Non désolée mon seul Dieu c'est Phillip K. Dick", ils me demandent qui c'est, je leur apprends que tout comme le type qui a crée leur église, il écrit des bouquins SF, ils comprennent l'allusion et n'insistent pas. Plus loin, les témoins de jéhovah me tombent dessus, ravi de ne pas me voir avec un t-shirt sanglant aujourd'hui, ils me donnent des prospectus et me parle de la fin du monde, de racheté son âme, j'ai soudain envie de poulets panés, je dis que Satan est mon berger pour abreger mes souffrances, ils me trouvent drôles, alors très sérieuse je dis que oui c'est vrai Satan est mon berger. Et lorsque je m'éloigne, j'ai une envie dingue de rire aux larmes, parce que je sais qu'ils sont abasourdits.

Journée banale!


Illustration de Nevilk ©

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