Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Jeudi 18 mai 2006 à 1:05

Poupée de Scott Radke ©


Comme ces automates, je suis tombé la tête la première dans le monde
Comme ces insectes visqueux, je suis devenue accros aux drames.
Quand la femme déploie ses ailes c'est l'enfer qui chavire.
Etais-je trop naïve un temps nommé pour me laisser convaincre par cette chose misérable que les hommes ont baptisé mais n'arrive plus à nommer?
J'ai crut sentir des brûlures dans mon âme, moi qui me débattais derrière mon masque, lorsque le vers de terre à prit son envol au sortir de son cocon.
Quand l'amour appel au viol, les singes mettent leurs mains sur leurs paupières, si l'enfant cri trop fort, les oreilles se dérobent, s'il supplie, les bouches se recousent.
Peste de monde phobique où les maladies du cœur s'attrapent plus vite que les infections, si la biopsie vous tente, venez vers le messie, les entrailles béante, pour pouvoir guérir de cette faiblesse infâme.
Crise bénéfique et gangreneuse, l'ignoble amour que l'on supporte, sinon sans enrager, car la vie ne se doute jamais à quel point la solitude nous ronge.
Quel mal peut-on faire de plus à une existence voué aux vices meurtrièrs?
Seule au milieu de la foule, bain de populace, agoraphobie croissante, seule dans sa tête, seule dans son cœur, à présent.
Comme ces pêcheurs innocents, ces croyants coupables, le trouble s'ébauche dans mon ventre.
Comme ces humains agités qui pensent respirer dans un monde sans odeur qui les lassent, ceux qui persistent à exister parce qu'ils rêvent de lendemain, de midi et du soir, de conversations, de tragédies.
Je suis l'impasse qui m'empêche de me connaître et d'avoir plus d'ambition qu'un homme sous adrénaline, que celui qui tue et dévore ses victimes, se délectant de la chair de ces citoyens si humains.
Je me suis réveiller un matin sombre, où la pluie m'a abandonné pour se transformer en un torrent de larmes.
Migraine cérébrale, maux douloureux, célérité ne m'est permise pour oublier ce que mon corps et mon âme à triturer, inventé sans la moindre méfiance, la confiance oublié, les yeux mouillés.
Ainsi, plus rien n'erre à l'intérieur, plus rien ne s'émerveille comme avant, Moi aphasique.


Paracelsia ©

Par llunea le Jeudi 18 mai 2006 à 22:10
je viens de tomber sur ton blog et quelle chute !! Et oui, il faut bien tomber pour mieux se relever... Depuis maintenant 1h30, je lis tes pages, je les dévore et les recrache. Ainsi, je viens de me relever après cette chute, les ecrits, les photos me transportent, et mieux que que de me relever, je vole, dans mon esprit je voyage grâce à tes pages. Et oui c'est bien cela, je suis ensorcelée...
Tellement de choses à découvrir, tu viens de me montrer un monde à découvrir, un monde caché quelque part en moi et que je ne trouvais pas. Alors merci, exorcise tes démons, c'est tellement bon.
Je reviendrais, pour sûr...
Dis moi, quelle est cette musique qui m'accompagne depuis cette 1h30 de lecture de ton blog?
Par Paracelsia le Jeudi 18 mai 2006 à 22:45
C'est Dir en Grey "Higeki Ha Mabuta Wo Oroshita Yasashiki Utsu", mais je change très souvent de fond musical. Enfin que dire après tout ces compliments, je n'ai pas l'habitude... Euh, je voudrais remercier Dieu sans qui tout ça n'aurait pas été possible, mon poisson rouge Lili décédé il y a un an, mes parents, le clochard en bas de chez moi, ma bouteille de Bailey et le président de Galapagos...
Par Plaiethore le Vendredi 19 mai 2006 à 9:00
Chaque phrase de ce texte est un électrochoc que chaque singe devrait s'asséner le matin en buvant son café.
Si cela était, l'évolution aurait sa chance sur certains points...
Magnifiques mots.
 

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