Illustration de Atsushi Suwa ©
Paracelsia
† La Madone Anthracite †
Mercredi 29 juin 2011 à 2:54
Ca vous déchire les boyaux, ça ne sert strictement à rien à première vue, mais cela vous met dans des états proches du chaos et voilà que vous vous mettez à y croire encore, même si ce n'est pas le rêve de votre vie ou un but en soi. D'ailleurs ces battements invisibles que je ne cesse de vouloir renflouer parviennent tout de même à l'atteindre. Ca saigne à nouveau et ça fait bigrement souffrir, cela pique de traviole et cela vous change en princesse imbécile qui ne peut plus se passer d'une odeur. Hurler l'absence, convoquer sa présence, ça vous rendrait presque féerique de vous découvrir une passion pour un Être vivant. Ca s'éparpille pas mal, mais ça se recolle vulgairement, étrangement, j'ai pulvérisé ce qui battait déjà en dedans, le frein qui actionne tout et j'ai erré sur un plateau de théâtre afin de ressentir à nouveau une quelconque envie, danser ivre morte pour restaurer la frénésie, que ça vibre merde! Si un jour j'ai eu ce regard si intense à son égard c'est que j'avais sans doute fini par récupérer ce putain de coeur qui foutait le camp! Mardi, jour saint, la chair a fondu et s'est révélé moins douloureuse que je ne le croyais, puis les semaines saintes ont été teintées de douceurs érotiques et ébouillantées. Putain d'inconnu qui a fait tout chaviré en un regard, en un geste, je promets de tout garder indélébile afin que rien ne meurt plus...