Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Mardi 13 mars 2012 à 21:30

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UNE CHAROGNE


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Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

 

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

 

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande Nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;

 

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

 

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

 

Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

 

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

 

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.

 

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un œil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.

 

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
À cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

 

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !


Charles Baudelaire ©

http://paracelsia.cowblog.fr/images/BorderStyle1-copie-1.jpgImage: Doll by Oso Polar ©

Jeudi 30 août 2007 à 23:02


Quand sonnent les heures
Quand sonne la mort
Les chemins de bronze se taillent dans les cœurs
Et la pluie si fine recouvre ses écailles
D'une voix anodine je blesse les hommes.

Quand pleurent les femmes
Quand pleurent les fous
Les pierres de coraux se fondent dans les armes
Et l'acide si rude se lamente encore
Lorsque d'une voix  rauque le soldat se meurt.

Quand volent les plaies
Quand volent les étoiles
Là haut dans mon ciel quelqu'un se méprise
Et l'amour si dure plante ses couteaux
D'un cri je me blâme et tue les catins.

Quand sifflent les faux
Quand sifflent les êtres
Les rivières s'emplissent de mon sang si vif
Et dans mes poumons se vide l'absinthe
Mon cœur solitaire se fend d'un amour.

Blessé, je le suis, pauvre petit clown
Pour avoir été trahis par ma conscience faible.

Lorsque sonnent les morts
Lorsque sifflent les armes
Là haut dans le ciel un ange se suicide
Pendu au gibet j'ai vu ses ailes blêmir
Lorsqu'il est tombé, j'ai vu les morts haïr.

Quand saigne la vie
Quand saigne l'amour
Les fleuves d'argent se creusent dans nos yeux
Et la mort si proche comble nos esprits
D'une voix si charmante elle me blesse l'âme
Quand sonnait ma vie au rythme de la sienne.

Illustration de Fabrice Lavollay ©

Jeudi 14 juin 2007 à 22:38


Papa m'a apprit que la mort n'est qu'un prélude à un second cycle de vie haineuse et sans fondement, que l'inimitié devait s'affronter avec ce regard froid que l'on vous rend au fond d'une tombe,
Les yeux embués et la peau iridescente d'une substance désagréable qui endeuille votre innocence non acquise encore.
Maman m'a infligée les souffrances d'un Jésus Christ de braderie, des coups d'épines qui m'ont labourée la chair des années durant et m'on fait oublier ce cœur qui bat et devrait s'émerveiller, cette puctulose infecte qui m'a engendré et me laisse l'insulter sans férir.

Le monde est pusillanime, globe écœurant atteint d'exophtalmie, purulent et tournant sans pudeur sur elle-même des années durant.
Ô infame ! Sache que l'enfant a grandit trop vite, et que cette exuvie précoce a rendu l'âme amère et putrescente.
Comment continuer à masquer cette tache incolore aux fonds des yeux, du ventre et du con.
Celui qui pénètre m'a apprit que la jouissance n'était qu'une question de nerfs et de sensibilité, l'imbécile n'a t-il pas montré du doigt son prépuce écœurant ?
L'amour est vivant, on le jurerait ! Cette préhension maladroite qui vous laisse pantois à demi-morte sous l'extase de vos fantasmes dévorants,
sans en comprendre ses valeurs extrinsèques,
amour ancillaire, amour qui brille comme le vagin d'une femme excité, qui sent comme le sang rance de vos cadavres cachés.


Papa m'a apprit que pontifier sur l'art de mes abnégations énigmatiques ne servait qu'à soutenir la thèse de ma folie ainsi que mes hystéries.
Que la géhenne dans laquelle je me complais avec cette sottise m'assassinera sûrement avant que je n'aie le temps d'apprécier quoi que ce soit.
Maman m'a apprit que mes commisérations vis à vis des malheureux décharnés n'est qu'hypocrisie pour cacher la fascination dû à l'horreur.
Que s'amuïr lentement ne servait qu'à me rendre plus pathétique encore.
Celui qui aime m'a apprit que sur sa bouche résidait une chaleur plus étouffante que celui de mes lèvres ligulées, que dans ses bras, l'acide n'y est pas ancré et que sa vie était une rythmique insidieuse qu'il aimerait lester sans regret.
A quoi bon se régir à travers ses yeux, si le désir masque chaque mot.
Comment éprouve t-on cet amour dégénéré que l'homme tient en haute estime, mais ne parvient à distiller ?
Pourquoi lui rimerait-il avec confiance alors que mes bras m'étranglent?


Papa et maman m'ont dit que rien de beau ne m'arriverait jamais.

Photo de Chris Anthony
©

Jeudi 1er février 2007 à 0:58


Déclame l'enfer, perle de guimauve

Les nuages se fendent pour un futur mauve
Les acteurs silencieux se gavent de mots
Leur colère du monde effrite les miroirs
Agresse les coupures, inflige les blessures
Mutile les visages, les sourires sont lourds
Les yeux bigarrés, le ventre douloureux
Le vide à l'absence, les enfants se meurt,
Maman pas de tendresse, ados déjantés
Il fait plutôt froid dans ce jardin écailler
Sirènes de police, sirène de trottoir
La nuit a horreur des âmes ensevelies
Les coups sont violets, laissent des traces noires
Le rouge de vos lèvres ressemble aux pivoines vermeilles.

Déclame l'orage, pépite de cyanure
Le ciel se dégorge sur une vaste daube
Les merles picorent vos yeux emplis de pues
La plaie sirupeuse enchante les charognes
Engonce les ventres de semences avides
Déchire les visages, les peaux illusoires
Les dents carnivores, les sourires sont crains
Aux cris qui se valent, l'écho se travaille
Innocence criminelle, vierges satyriques
Les vagins se pillent comme des trésors fades
Chiennes sans saveur, chienne de trottoir
La nuit est assassine, prostitue ses filles
L'amour est violet quant les fleurs se tannent
Silence sur vos lèvres tendres fanées.

Déclame l'image, pantin de salade
Les étoiles se piquent au velours du ciel
Femme d'épice, lie de la vie pâle
Transgresse les choix d'un monde alcoolique
Les bouteilles s'évident dans les gorges tristes
Brûle les visages, les mains mensongères
Les cheveux synthétiques, les sourires sont malsains
Provoque les tempêtes, jette des pierres sombres
Dans l'eau qui s'éveille pour enterrer l'âme
Amis émérites, faire des ripailles odoriférantes
Garce de valeur, garce de trottoir
La nuit est misère, viole ses petites filles
Le cimetière est violet quand les morts s'épousent
Tragédie ambiante, monomanie dérisoire.

Déclame l'innéisme, tétine de sang
Le brouillard s'éventre aux pluies d'aiguilles
Enfant de misère, folie d'un monde cru
Analyse les sorts d'une mise à l'erreur
Les seringues s'achètent dans les poubelles sales
Baise les visages, les lèvres éraflés
Les seins déballez, les sourires sont affamés
Décrit les hurlements, panse les êtres accablés
Dans le coeur qui s'étouffe pour vivre d'amour
Aux vies qui s'effilochent, traire la douleur banale
Princesses battues, princesses de trottoir
La nuit est violence, délaisse ses pauvres enfants
Musique violette quand se drogue les saillies
Silence sur vos lèvres de petite fille, adulte boursouflé.

 Paracelsia ©

Photo de Gottfried Helnwein ©

Mercredi 6 décembre 2006 à 21:35


Je suis très colère, petite fille en larmes, en désuétude, en rage, comme une chienne qui se lamente, les viscères gorgées de lames de rasoirs.

Je suis très colère, droguer par l'amour, abruti par un ange qui me fait mourir sous le poids de ces euphémismes, la bouche amère et puante, imbibée de sang.

Je suis très colère, complexer en échéance, en désolation, comme une pute infectée par la semence contaminée de ces messieurs à doubles têtes tranchantes.

Je suis très colère, adolescente perdue qui aime aimer pour la première fois,
mais qui échoue aux portes de l'autre coeur, pleine de sagesse maladroite.

Je suis très colère, femme boudeuse et éprise d'un songe dégoûtant,
celui de rêver que d'être heureuse était possible à la limite de s'entailler les joues de larmes involontaires.

Je suis très très très colère, petite conne amoureuse, en hypertension,
comme une folle aliénée qui se briserait le crâne sur ces mûrs capitonnés en attendant son assainissement.

Je suis très colère, femme éploré, lorsqu'il ignore ce que j'ignore, se lamente sans me voir, me torture sans le pouvoir vraiment.

Je suis très colère, reine de tristesse sans émotion, emplit de trop d'émotion lorsque je n'ai plus le droit de hurler, quand je n'aurais plus la chance de l'émouvoir.

Je suis très colère, folie refoulée qui hurle comme ces malades à la seringue rouillée, lorsque enfonce le démon dans leur peau fine et ravinée.

Je suis très colère, cinglé boulimique qui vomit sans honte, dans le fond de la cuvette du monde pour s'impatienter devant tant de bêtise humaniste, devant tant de solitude gagnée.

        
Peinture de Victoria Frances ©

Mardi 3 octobre 2006 à 23:59

Paracelsia ©

Fellation d'une adoration hisurte, où se mêle la chair et les os des bienheureux.
La matière intrinsèque de cette peau au goût de mélisse, drogue d'une vie entière passer entres les jambes d'une femme muette.
C'est ce couteau qui blesse, c'est cette lame qui engendre ces autres monstres.
C'est un champ de bataille silencieux, un soldat de plomb, une frayeur extatique, une fureur phénique dans un monde plein de ressentiments.

Des ténèbres, un voile de linceul sombre semble caressé vos corps froids et sans idéal.
Voisé ces cris et ses yeux lumineux à travers ce temps anisotrope,
dans le noir, les étreintes semblent plus cruelles.

Décharges électriques de ce fardeau bien aimé, sperm anisant, goût amer rempli de colère et de grâce.
Commisérations vaines et savoir douloureux lorsque les contusions apparaissent sur vos peaux indélébiles.
Faite moi savoir le mal, faite moi comprendre le viol de votre âme.
Connaître l'étrange sensation de la folie enivrante qui vous tourmente et vous chérit entres ses immenses bras maigres, mais ne voir que ses yeux et ses lèvres pour exsuder la vermine, élimer ses traits et dévorer ses lambeaux, éluder les angoisses éternelles sans tromper la fidèle douleur qui a assisté à votre venue dans ce monde de charpie, cette zone de destruction massive, de récupération de déchets organiques et sans passions.

L'exaction de ces notes fragiles, mélodies grisantes que celle de la jouissance de la musique.
Rêver d'être maltraité, perdre la raison jusqu'à s'enlaidir à travers cette lame soupeser et si fine, me piquer pour assoiffer le démon, évicter l'enfant qu'est ce cœur si lourd dans ma poitrine.
Rêver de connaître la chose visqueuse qui s'insinue malveillante dans ce sang, une âme aussi pourrit que la désuétude.
Pardonnez mes abondons et mes interstices, c'est que la faiblesse à bien des visages cruels.

Lundi 19 juin 2006 à 1:58

Tremblement des lèvres, j'aime sentir l'immoralité de ces défauts, la vérité d'un saint abattu, d'une sainte amoureuse, d'un sein rongé par la terreur, la grossesse d'une petite boule de chaleur affligée d'une famine ignorante, cicatrice rompu.

Battements de coeur, voix sublime anonyme qui se lamente, qui suppute alors que les oiseaux, derrière vous, s'incrustent  dans l'âme ignoble du bitume, se meurent lorsque vous suppliez le monde de vous apercevoir dans toute votre misère.

Effleurement de mains, j'adore l'écouter m'arraché la peau du bout de ses ongles rongés pour vouloir apercevoir ce coeur qui bat si fort sous cette tension, douleur anomale, caresse brûlante sur la chair de l'infamie qui croit aux Anges malheureux.

Larme perlite sur la joue, ses yeux magnifiques, encore jamais perçus pour ne plus voir la femme qui le vénère, chants hallucinants de sa bouche amorphe, qui ne parle plus de ces choses que l'on veut cristalliser à l'intérieur de sa gorge suppliante.

Tremblement des lèvres, je voudrais prier en silence sans ce bruit si familier dans le coeur, ces coups de cannes si fort qui résonne jusque dans ma tête qui résonne dans la sphère de l'univers, fragilité simplifié d'une furie sans attentes nécessaires.

Battements de coeur, roses épineuses qui caresse son corps, que je prends dans mes bras sans penser aux enfants de vos tiges qui pénètrent ma chair, pour dévorer le reste d'une candeur acariâtre, rougissez sur ma peau tant que l'odeur vous accompagne encore.

Effleurement de mains, j'aime le craindre du haut de ma tour de béton, l'imaginer furieux mais si réelle face à moi et recevoir même sans le vouloir les fruits de sa vie, son coeur bakélite qui transpire sous sa chemise émétique, l'aimer en pâmoison.

Larmes perlites sur la joue, on m'a conspué pour être différente, m'assouvir différente, même loin de lui, déchoir de mon trône édénique et exhorter mes faiblesses pour l'aider, lécher sa peau accablée de pemphigus, recevoir sans férir ses vitupérations.

Tremblements de lèvres, reptation mécanique de son corps phénique, dézinguer la vie qui la vu apparaître, feuler en l'apercevant dans ses nuits profondes où les yeux se cherchent et se dissèquent avec fureur. Ahaner son odeur, son outrecuidance.

Battements de coeur, apophtegme éphémère pour des enfants indociles cherchant à s'abriter dans le noir pour ne plus se voir, ni se toucher, trépané les souvenirs qui ont fait naître la folie et ce manque d'illusions dans leur coeur exigu.

Effleurements de mains, ce recueil apocryphe et amer sent la diatribe, la poudre, l'amour inhumain, que l'on voudrait brûler et enfoncer dans la gorge de ses innocents qui font envie au plus apeuré, coeurs avinés et sucrés, j'aime le voir souffrir si c'est pour l'aimer plus fort.

Larmes perlites sur la joue, j'adore entendre les vibrations de sa tête contre la mienne, de son coeur contre moi, que ne suis-je un sphinx pour le mépriser et me nourrir simplement de cette beauté qui lui est propre, mourir assoiffé d'amour, mourir comblé contre sa carcasse.

Paracelsia ©


Photo de Claude B. Tenot  ©

Dimanche 4 juin 2006 à 2:22

Ma vie à un poète, un génie, un monstre pour parfois rêver si fort et croire encore.
Je me suis mordu souvent sans comprendre que ce qui se noie c'est le bonheur.
Rechercher toujours et encore une entité inconnu que l'on aimerait apprendre.
Derrière chaque mélodie de morts se cache une tristesse si joyeuse qu'elle-même s'y enfonce.
Il faut écouter, enseigner les plus malheureux aux jeux de la sévérité aveugle, de l'amour caché que l'on condamne pourtant pour exhibitionnisme.
J'ai ce cœur trop lourd d'amour, que le sang se répand, qu'il tapisse lentement le carrelage froid et blanc de mon autel.
J'ai épanché mes soifs en matières de douleurs sans savoir ce qui se cache sous ma peau.
Lancinante course contre ce si beau joyau qui se perd et se lacère.
Amour j'écris tes haines sur les mûrs de tes anciens pêcheurs qui vomissaient encore tes infidélités.
Inflige toi tes meurtrissures et flagelle cette noirceur méconnu qui te désarme, ces larmes trop claires.
J'ai cette voix si douce qui résonne tellement maladive à mon oreille qu'elle dévore les muets.
Ce monde étrange et confiné que ce cerveau créa un jour pour vivre ne m'engloutira plus,
car Amour j'ai appris tes rêves et tes règles qui entaillaient encore mes veines.

Paracelsia ©Peinture de Adolphe William Bouguereau ©

Jeudi 18 mai 2006 à 1:05

Poupée de Scott Radke ©


Comme ces automates, je suis tombé la tête la première dans le monde
Comme ces insectes visqueux, je suis devenue accros aux drames.
Quand la femme déploie ses ailes c'est l'enfer qui chavire.
Etais-je trop naïve un temps nommé pour me laisser convaincre par cette chose misérable que les hommes ont baptisé mais n'arrive plus à nommer?
J'ai crut sentir des brûlures dans mon âme, moi qui me débattais derrière mon masque, lorsque le vers de terre à prit son envol au sortir de son cocon.
Quand l'amour appel au viol, les singes mettent leurs mains sur leurs paupières, si l'enfant cri trop fort, les oreilles se dérobent, s'il supplie, les bouches se recousent.
Peste de monde phobique où les maladies du cœur s'attrapent plus vite que les infections, si la biopsie vous tente, venez vers le messie, les entrailles béante, pour pouvoir guérir de cette faiblesse infâme.
Crise bénéfique et gangreneuse, l'ignoble amour que l'on supporte, sinon sans enrager, car la vie ne se doute jamais à quel point la solitude nous ronge.
Quel mal peut-on faire de plus à une existence voué aux vices meurtrièrs?
Seule au milieu de la foule, bain de populace, agoraphobie croissante, seule dans sa tête, seule dans son cœur, à présent.
Comme ces pêcheurs innocents, ces croyants coupables, le trouble s'ébauche dans mon ventre.
Comme ces humains agités qui pensent respirer dans un monde sans odeur qui les lassent, ceux qui persistent à exister parce qu'ils rêvent de lendemain, de midi et du soir, de conversations, de tragédies.
Je suis l'impasse qui m'empêche de me connaître et d'avoir plus d'ambition qu'un homme sous adrénaline, que celui qui tue et dévore ses victimes, se délectant de la chair de ces citoyens si humains.
Je me suis réveiller un matin sombre, où la pluie m'a abandonné pour se transformer en un torrent de larmes.
Migraine cérébrale, maux douloureux, célérité ne m'est permise pour oublier ce que mon corps et mon âme à triturer, inventé sans la moindre méfiance, la confiance oublié, les yeux mouillés.
Ainsi, plus rien n'erre à l'intérieur, plus rien ne s'émerveille comme avant, Moi aphasique.


Paracelsia ©

Samedi 6 mai 2006 à 2:42

Paracelsia ©

Belliqueuse exanthème, anorexie drastique de l'amour passion
si le diable a sût s'y dissimuler, on comprendra tant de souffrance que ce mépris si doux qui transcende notre cœur.
Les mots sont magiques et s'imbriquent tant bien que mal pour laisser déborder l'animosité.
Monde pathétique, temps aphasique, mon cœur est ce désert incompréhensible qui veut s'exclamer, mon esprit est cette clenche sur laquelle on tire pour ouvrir la porte sur un massacre, que sais-je ?
Tant de souffle pour un si grand silence, mon petit cœur amnésique essaye encore de combattre la méfiance pour retrouver les couleurs de cet arc-en-ciel en deuil. Mais l'esprit accablé est trahit, révolté et avertis sans cesse.
Ne suis-je la putain de la mort qui enfante tant de damnés en ce monde ?
Ne suis-je la femme-enfant qui épouse l'affliction pour mieux s'en détacher ?
Je me veux lacune dans son cœur, immondice s'il daigne m'aimer.
Je me veux scarifier ses allégations et ses révélations sur la torture du cœur.
Ma terreur a les yeux d'une profondeur incestueuse et mythomane.
Ma petite hargne a cette terreur au fond de ses iris cinabre qui vous gèle les sangs et vous font l'aimer plus fort.
Ma petite lésure à cette âme qu'ont les fous éveillés, ces paroles simples de frissons.
Mon écorchure à ses larmes invisibles qui me coupe le souffle lorsque ses paupières sont closes et que sa poitrine trésaille.
Ma catin à la peau d'un mort aimé des anges, un corps atrophier de beauté suppliciée.
Ma tendresse vaut la coupure de ma poitrine pour en extirper cette mélodie alcoolique qui sanglote les soirs de maladie.
Ma douce lame grisante, mon obscurité malsaine.


Photo de David LaChapelle ©

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