Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Lundi 19 juin 2006 à 1:58

Tremblement des lèvres, j'aime sentir l'immoralité de ces défauts, la vérité d'un saint abattu, d'une sainte amoureuse, d'un sein rongé par la terreur, la grossesse d'une petite boule de chaleur affligée d'une famine ignorante, cicatrice rompu.

Battements de coeur, voix sublime anonyme qui se lamente, qui suppute alors que les oiseaux, derrière vous, s'incrustent  dans l'âme ignoble du bitume, se meurent lorsque vous suppliez le monde de vous apercevoir dans toute votre misère.

Effleurement de mains, j'adore l'écouter m'arraché la peau du bout de ses ongles rongés pour vouloir apercevoir ce coeur qui bat si fort sous cette tension, douleur anomale, caresse brûlante sur la chair de l'infamie qui croit aux Anges malheureux.

Larme perlite sur la joue, ses yeux magnifiques, encore jamais perçus pour ne plus voir la femme qui le vénère, chants hallucinants de sa bouche amorphe, qui ne parle plus de ces choses que l'on veut cristalliser à l'intérieur de sa gorge suppliante.

Tremblement des lèvres, je voudrais prier en silence sans ce bruit si familier dans le coeur, ces coups de cannes si fort qui résonne jusque dans ma tête qui résonne dans la sphère de l'univers, fragilité simplifié d'une furie sans attentes nécessaires.

Battements de coeur, roses épineuses qui caresse son corps, que je prends dans mes bras sans penser aux enfants de vos tiges qui pénètrent ma chair, pour dévorer le reste d'une candeur acariâtre, rougissez sur ma peau tant que l'odeur vous accompagne encore.

Effleurement de mains, j'aime le craindre du haut de ma tour de béton, l'imaginer furieux mais si réelle face à moi et recevoir même sans le vouloir les fruits de sa vie, son coeur bakélite qui transpire sous sa chemise émétique, l'aimer en pâmoison.

Larmes perlites sur la joue, on m'a conspué pour être différente, m'assouvir différente, même loin de lui, déchoir de mon trône édénique et exhorter mes faiblesses pour l'aider, lécher sa peau accablée de pemphigus, recevoir sans férir ses vitupérations.

Tremblements de lèvres, reptation mécanique de son corps phénique, dézinguer la vie qui la vu apparaître, feuler en l'apercevant dans ses nuits profondes où les yeux se cherchent et se dissèquent avec fureur. Ahaner son odeur, son outrecuidance.

Battements de coeur, apophtegme éphémère pour des enfants indociles cherchant à s'abriter dans le noir pour ne plus se voir, ni se toucher, trépané les souvenirs qui ont fait naître la folie et ce manque d'illusions dans leur coeur exigu.

Effleurements de mains, ce recueil apocryphe et amer sent la diatribe, la poudre, l'amour inhumain, que l'on voudrait brûler et enfoncer dans la gorge de ses innocents qui font envie au plus apeuré, coeurs avinés et sucrés, j'aime le voir souffrir si c'est pour l'aimer plus fort.

Larmes perlites sur la joue, j'adore entendre les vibrations de sa tête contre la mienne, de son coeur contre moi, que ne suis-je un sphinx pour le mépriser et me nourrir simplement de cette beauté qui lui est propre, mourir assoiffé d'amour, mourir comblé contre sa carcasse.

Paracelsia ©


Photo de Claude B. Tenot  ©

Par CaLyPsO le Mardi 20 juin 2006 à 10:30
Pourquoi mourir parmis autant d'amour...
un texte envoutant =)
Par mUshU11 le Jeudi 2 août 2007 à 17:06
Superbe ...
Ainsi que la photo .
 

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