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Il me semble me souvenir d'un parfum entêtant qui me ranimait près de toi, une odeur si obsédante que je n'aurais pour rien au monde voulut quitter ce nid, que tu ne t'en ailles plus de moi et qu'à jamais tu t'enivres au fond du puits, le remplir et m'étouffer sous tes mots. Il me semble que l'amour n'avait aucune place et n'effrayait pas encore nos maux, que la faim et la supplication faisaient partis des amusements délicats et violents de ces jours si clairs. Il était doux de te regarder faillir et t'amuser de mes inconvenances, tes yeux me poussant toujours plus loin aux envies nouvelles. Il me semble que j'avais envie de te baiser tout le temps et que c'était une récréation plus qu'une aversion, que le danger n'avait aucune résonance et que seul le défi emportait tout sur son passage. Suis-je devenue une autre mon très cher pianiste, sommes-nous devenus terne au point de tenter de nous oublier? Qui étions-nous avant que la vie nous rattrape...

http://paracelsia.cowblog.fr/images/NetLigne37.jpgIllustration by Rebecca Yanovskaya ©