Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Vendredi 21 septembre 2007 à 1:14

Bandes de pervers mal torchés ! Contrairement au titre raccoleur qui laissait présager des photos People de ma gueule et celle du choufleur, vous aviez crut que j'avais cédé à la tendance ultra chic-con des idiotes en couche-string Britney, amoureuse depuis 1 mois et trop fière de montrer au monde virtuel son amour mongoloïdyque, en étalant partout des photos compromettantes et des poèmes nazes qui ferais rire certaines personnes collectionnant ses liens précieusement afin de se les échanger et d'en rire jusqu'à en pisser ? (Me regarder pas je suis en cure bordel ! PLUS DE LIENS SKYBLOG !)

Mon amoureux c'est le septième art, nom d'un god-art ! (pas fan du tout du bonhomme, me lapider pas quoi !) Je suis une mordue de cinéma, cinebal, cinéphage, miam miam, depuis qu'à l'âge de 6 ans j'ai eu mon premier hoquet de fascination devant "C.H.U.D.", un film d'horreur excellent qui a peut-être prit un sacré coup de vieux mais que j'affectionne par pure nostalgie. Depuis ce jour, je voulais être Scream Queen (même si je ne connaissais pas le terme à l'époque) je trouvais que ça avait de la classe de se faire déchiqueter en hurlant jusqu'à perdre le souffle sur l'écran comme une reine, et gueuler comme une damnée. Contre toute attente et pour le bonheur de mes parents qui n'en pouvait plus de me voir faire la zombie ou simuler la décapitation de mes deux petits frères, j'ai eu ce rêve étrange et le fol espoir de faire de grandes études pour devenir chirurgienne (oui bon quitte à jouer dans un truc gore !). L'entourage à trouver ça moins drôle lorsque j'ai essayé d'enlever la gangrène imaginaire de mon père, alors qu'il dormait, avec un couteau merdique sous l'œil attentif de mes frangins. Ma mère m'a privé de films «crades» «d'actions» etc jusqu'à la fin de ma vie. Ce qui était grandiose c'est qu'elle n'avait pas le temps de nous surveiller tout le temps et nom d'une crêpe! J'en ai profité! Si vous croyez que les carrés en bas de l'écrans ou les avertissements ont arrêté ma soif de jubiler devant des films barges, vous vous leurrez !

Mon premier choc cinématographique, première histoire d'amour avec la salle Georges Méliès culte de Montreuil sous Bois (en Banlieue Parisienne) était "Dark Crystal", à la suite des larmes versées face à cette merveille, mon sort était décidé, oh ! Yeah ! Je voulais bosser dans le cinéma et faire des films aussi bandant que ceux qui m'ont fait transpirer de bonheur. Maman qui me voyait plus tard en douce infirmière a été déçu par la frénésie de ce désir de faire un truc con, et de crée des histoires. Ma marotte de l'époque étais aussi d'organiser des séances privés de shows avec mes ours en peluches pour mes frangins (qu'est ce qu'ils ont morflés!), la télévision était un support important (et gratuit) qui me faisait découvrir des films et des acteurs que j'adorait et que j'aime toujours par nostalgie, Belmondo, Jean-Claude Van Damne, Schwarzenegger, Dolph Lundgren, Steven Seagal (remember "Rocky 4" quoi ! "Double Impact" ! "Conan Le Barbare" ! "Peur sur la Ville" ! "Nico" Merde !). Autant dire que j'étais chiante et gloutonne et que je rationnait la famille à la même enseigne, ils bouffaient de la VHS autant que moi du talc (j'étais jeune hein !), mon père finissait toujours par se cacher derrière la porte, la diffusion d'"Arachnophobie" lui avait fichu la migraine du siècle (dernièrement avec "The Devil Reject" il a prié pour nous pauvres morfales). Mon petit frère n'avait pas arrêté de se pisser dessus pendant que je passais l'"Exorciste", l'autre a préféré pisser sur mon lit le soir même prétextant que quelqu'un le regardait dans un coin sombre de la chambre.


J'ai fait pété la raison de mes parents en adulant Freddy Krueger, mon premier grand amour, création obscure, quoique bouffonne de Wes Craven, il était beau il était brûlé vif mon légionnaire! Han! Je pouvais pas kiffer les jeux de filles merde ! Fallait que je m'entiche d'un type dégueulasse à la gueule cramer qui a découpé en pièce Johnny Depp si je m'en rappel, il en avait fait de la purée maison ! Moulinex Freddy !
Les séries telles que "Les Cauchemars de Freddy", "Vendredi 13", "V", "Les Contes de la Crypte", et les Jeudis soirs de films bien monstrueux et cultes sur la sixième chaîne étaient des merveilles (avant que M6 devienne un amoncellement de merde et de bouffons !)

Nourrit de haine et d'expériences assez désastreuses dans une réalité à laquelle j'étais prête à tout pour me soustraire, le cinéma était une façon de transcender quelque chose de douloureux, de voir à travers l'écran une histoire qui se déroule se fissure, se boursoufle même, l'horreur derrière un œil glaciale ressentit encore et toujours, la passion pour moi de jubiler devant un bon film bien gore, bien beau, bien merdique qui s'assume et nous place dans une tout autre réalité ou vision exceptionnelle. J'abhorre les gens bien pensant qui détruisent un film sans l'avoir vu qui se prennent pour des élites et des pseudos connaisseurs, je vomis les critiques bien pensants avec leur propos lisses et leurs choix bien axés sur le film  intello de l'année et sont obtus aux autres réalisations, alors que bien souvent, les films sur lesquelles ils chient sans se salir le cul vaut plus d'or que la merde pondu par un crétin de "génie" connu.

Le jour de mon entrée à la fac audiovisuelle, je ne savais pas où je fichais mes fesses !


Photos:
Le Dr Satan personnage de Rob Zombie
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"Shaun of The Dead" de Edgar Wright
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"Evil Dead II" de Sam Raimi
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"A Nightmare On Elm Street" de Wes Craven
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"Versus
l'Ultime Guerrier" de
Ryuhei Kitamura ©
"Taxidermia" de
György Pálf ©

Samedi 15 septembre 2007 à 1:37


USA | 1987 | Un film de Rob Reiner | Avec Westley (Cary Elwes), Bouton d'or (Robin Wright Penn), Inigo Montoya (Mandy Patinkin), Le prince Humperdick (Chris Sarandon), Fezzik (André Le Géant), Le comte Rugen (Christopher Guest), Le grand-père (Peter Falk), Le petit-fils (Fred Savage), Le magicien Max (Billy Crystal), Valérie (Carol Kane)

"Les seins parfaits sont rares en ce monde, c'est dommage d'abîmer les tiens"
Poésie mon amour, conte de fée sous oxygène.
D'après le roman de William Goldman

Un petit garçon malade reçoit la visite de son grand-père qui lui emmène un livre de conte de fée pour l'aider à se rétablir, il apprend à l'enfant que cette histoire à été raconté de père en fils plusieurs fois. Le petit garçon revêche tout d'abord à l'aspect romantique du conte se laisse aller par l'univers de Bouton d'or et de son valet, éperdument amoureux qui devront abattrent leur ennemis afin de préserver leur grand amour, c'est sans compter sur les personnages farfelues et les jeux de mots plutôt bien senties, de vannes bidons et d'expressions pour le moins décalés pour un conte.

Afin de pouvoir épouser Bouton d'or, Wesley, le valet doit partir chercher fortune, rien de plus banal, mais son navire est attaqué par le vaisseau pirate du terrible Robert (personnage ayant existé sous le nom de John Roberts le Portugais, célèbre pirate qui a eu une histoire non moins similaire à Wesley). Désespérer, Bouton d'Or accepte le cœur flétrie d'épouser le très barjo roi Humperdick, sans cœur et voulant la guerre à n'importe quel prix. La future princesse est alors kidnappé par le très petit Vizzini, persuader de sa très grande intelligence et accompagner par des larbins loosers, l'un vengeur et épeiste, l'autre est un Géant au grand cœur.

Gamine, tout les contes de fées étaient intéressants, sauf ceux de Disney super repris et édulcorés pour ne pas briser nos petits cœurs. Ainsi, "La caverne de la rose d'Or" m'avait même botté jusqu'à un moment où c'est devenu hyper lamentable (pas de honte, y'avait deux bombes sexuels et ça le valait), "The Princess Bride" a marqué mon enfance tout comme "Dark Crystal" "Labyrinth" "Histoire sans fin" "Le Choc des Titans" "Legend" et "Willow", et ce film avait beaucoup d'éléments pour me convaincre de lui voué un culte, le scénario est certes ordinaire mais les personnages lui donne ce côté assez drôle et second degré qui ravit forcément, du coup, ça glisse tout seul sans vraiment être indigeste (quoi que comme le môme les baisers tendres me donnent des aigreurs d'estomacs).
La princesse, son grand amour, le bois renfermant des secrets, le géant, le pirate, le vieux guérisseur, les costumes, les marais de feu, les terribles anguilles géantes et les R.T.I., le puit du désespoir, les falaises de la démence, autant d'éléments fantastiques et d'associations de mots qui nous renvoient à l'imaginaire des contes de fées des frères Grimm (plus sombre que ceux de Charles Perrault). Une sorte de parodie très réussit il faut le dire que je ne me lasse pas de visionner dès que je le peux.
"
Inigo Montoya : Un grand amour. Vous avez compris ? On ne peut trouver plus noble cause que ça.
Miracle Max : Eh mon petit vieux, le grand amour c'est la plus grande chose en ce monde. Sauf peut-être un Big Mac, un bon sandwich bœuf-tomate et laitue que le bœuf il est maigre et tendre et kächer, et que la tomate elle est bien mûre. Ça ravigote, j'adore ça. "


Dans ce conte sur péloche où les deux amoureux transit sont séparer assez souvent, on arrive à fiche tous les clichés du genre Fantasy pour les mixer  (héro romantique et trop choucard, vengeance entêtante, combats épiques, monstres fantastique et sanguinaires, marais dangereux) et en faire un film simple j'en conviens, mais qui reste cultisme. Si les décors sont parfois fait en carton, d'autres plans nous présentent des paysages naturels et magiques, tout est fait pour nous dépayser, film pour enfant avec des éléments assez cauchemardesque et le duel de fin un peu sanglant, sans compter que le Inigo Montoya culte est assez insultant.

Rob Reiner qui est le futur réalisateur de "Quand Harry rencontre Sally" "Misery" et le très couillon "The Spinal Tap" a réussit à nous livrer un film aux codes renversés et d'une simplisisté qui change la donne. Donc, un film à connaître avec des répliques qui me font bien délirer.



"Inigo Montoya : Qui es-tu ?

Westley : C'est sans intérêt.
Inigo Montoya : Je veux savoir.
Westley : Tu peux toujours courir, je te le dirai pas.
Inigo Montoya : OK."




Vendredi 7 septembre 2007 à 23:30

J'ai maintes fois dis oui au choufleur et je lui ai souvent fait des propositions en l'air comme ça pour déconner ou peut-être par pur plaisir, lorsqu'on ne se sent plus péter d'être heureuse d'un coup comme ça (même si c'est un sentiment assez fugace), mais c'était avant l'horreur.

Je n'avais jamais assisté à un mariage de ma vie, en bonne squatteuse et pique assiette, je déboulais pimpampe à la soirée d'après; alcool, bouffe et danse et encore... C'était sans compter que j'ai enfin pû assister en live à ce que je qualifierais de la plus belle perte de temps au monde. Codifié, sérieux et ennuyeux à mourrir, se taper un mariage du début à la fin c'est comme mater 4 épisodes d'affilés "d'Amour Gloire et Beauté" non-stop, autant dire qu'à la fin on a juste envie de se faire sauter le caisson ou de mitrailler tout le monde. C'est coulant de bon sentiments, de larmes et de voeux à la noix, de photographes qui te fige dans une pose pas naturelle et de mioches horripilants tout comme de gens chiants pas mal dans le genre, de musiques merdiques avec un DJ à la con qui te fait hurlez de rire tout de même derrière ses platines tellement il a l'air con, et ultime catastrophe, les animateurs qui vous feraient avalez un cachet de cyanure sans regrets. Imaginez l'angoisse!

Moi j'avais rêvé depuis la demande du choufleur, d'un truc barge, inoubliable, qu'il aurait à nouveau les cheveux très long, d'un banquet barbare, un truc très celtique avec du death à fond et un druide qui resssemblerait au père Fourrasse pour nous unir et hop lune de miel de baston pour obtenir les faveurs de la valkyrie, limite un truc bien bourrin avec mon pote qui jouerais une marche nuptiale à la guitare électrique, ma robe particulière, mes ornements très Tolkiennesque et des chansons des pays du monde entier allant du tribal au son bien huilé et discornus de la guitare et des basses, l'orgie que diable! "Mais quelle est conne elle, me disait ma mère, c'est pas un carnaval merde c'est un mariage, c'est pire que ton trip d'allez te marier à la pleine lune en Ecosses aux milieux de dolmens, t'es pas dingue non" pour ma défense j'avais 13 ans alors ça ne comptait pas, je devais m'être tapé tout un bouquin sur les légendes celtiques qui m'avaient bien fait saliver.

Pour bien enfoncer le clou de ma déception de cette institution de furieux (non parce que vu l'état de stress et l'hystérie que ça génère, c'est bien un truc de malades) on m'invite à un second mariage, et là ça m'a achever, moi et le choufleur on s'est regardé dans les yeux, j'avais envie de chialer tellement s'était pas mon cadre d'être là, tellement je ne collait pas aux autres avec mes oripeaux sombres, ma peau noire, mes piercings et mes chaussures aux broches à têtes de morts, je m'emmerdais comme jamais auparavant espèrant me réfugier loin avec mon légume et me faire sauter pour reprendre du poil de la bête. Nous nous sommes regardés et on pensaient tout les deux à la même chose: C'est vraiment pas pour nous ces conneries, ça fait 5 ans qu'on se broute le cul sans embrouilles on va pas commencer maintenant pour une simple histoire d'alliance... MERDE!
Illustration de SAT ©

Samedi 1er septembre 2007 à 19:22

Dans la tradition du "Je suis grave pathétique pour le moment et je kiffe ça", en ce samedi matin où j'ai passé la matinée à aboyer sur tout ceux qui osait troublé mes ronflements de bonheur, je m'étonne de me retrouver seule à ne rien faire, à ne savoir qui joindre, car je l'admet, je suis si sélective que ça en devient critique, je n'ai plus de compagnons d'armes.
Le chou-fleur ayant une vie à côté je ne peux que l'appeler pour lui donner l'ordre de s'embrouiller avec moi, parce que bon sang! Qu'est ce que je m'emmerde!
Mais étant moi même agacé par ce genre de nana sangsues accroché à leur homme comme un chewing-gum et chieuse à deux balles, ça m'a vite donné la nausée.
Alors j'ai osé faire quelque chose que je ne pensais plus faire depuis longtemps, vu que j'avais l'impression d'être mauvaise en ce domaine, j'ai relut des pages de cochonneries, de brouillons que j'avais passé du temps à écrire et qui me rendait fière de moi, j'ai continué à écrire et écrire... Puis j'ai osé faire la chose la plus stupide au monde, ouvrir les vieilles lettres de l'ancien pot-au-feu de mon existence, ce que cela peut être incendiaire comme situation, j'ai eu de la nostalgie et ça ne fait guère culpabiliser, bien au contraire cela m'a ouvert les yeux sur le fait qu'il a toujours eu raison à mon sujet, que je devais être plus ouverte et accepter les autres sinon sur quelle épaules on irait foutre sa morve dès qu'il y a un problème? A qui on irait cassé les couilles? Et comme il le disait si bien, "Ma loutre tu as des tas de problèmes, tes grains de folies prouvent que tu es à part et c'est ce qui attire mais ça te fait rétrécir parce qu'au fond personne ne sait qui tu es? Tu le sait toi?". Il y a des gens qui vous illumine tellement ils vous donnent envie d'exister, mais d'un coup, là, je me sens vide et transparente parce que j'ai bien peur de ne pas savoir qui je suis, pour éviter de disparaître je me donne des airs de garces sympathiques, j'essaye d'aider ceux que j'apprécie mais ça finit toujours par te secouer vraiment et on fini par te laisser tomber ou par continuer à te démontrer que malgré les efforts et la patience tu perds du temps. Je suis la première tétanisée lorsqu'on me complimente ou qu'on semble m'apprécier pour de vrai, je suis une bavarde offensante et complexée parce que l'on m'asphixie de mépris et que le monde entier me sort par le trou de balle.

Photo de Sofia Coppola de Inez van Lamsweerde & Vinoodh Matadin
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