Belliqueuse
exanthème, anorexie drastique de l'amour passion
si le
diable a sût s'y dissimuler, on comprendra tant de souffrance que ce mépris si
doux qui transcende notre cœur.
Les mots
sont magiques et s'imbriquent tant bien que mal pour laisser déborder l'animosité.
Monde
pathétique, temps aphasique, mon cœur est ce désert incompréhensible qui veut
s'exclamer, mon esprit est cette clenche sur laquelle on tire pour ouvrir la
porte sur un massacre, que sais-je ?
Tant de
souffle pour un si grand silence, mon petit cœur amnésique essaye encore de
combattre la méfiance pour
retrouver les couleurs de cet arc-en-ciel en deuil. Mais
l'esprit accablé est trahit, révolté et avertis sans cesse.
Ne suis-je la putain de la mort qui enfante tant de damnés en ce monde ?
Ne suis-je la femme-enfant qui épouse
l'affliction pour mieux s'en détacher ?
Je me veux
lacune dans son cœur, immondice s'il daigne m'aimer.
Je me veux
scarifier ses allégations et ses révélations sur la torture du cœur.
Ma terreur
a les yeux d'une profondeur incestueuse et mythomane.
Ma petite
hargne a cette terreur au fond de ses iris cinabre qui vous gèle les sangs et
vous font l'aimer plus fort.
Ma petite
lésure à cette âme qu'ont les fous éveillés, ces paroles simples de frissons.
Mon
écorchure à ses larmes invisibles qui me coupe le souffle lorsque ses paupières
sont closes et que sa poitrine trésaille.
Ma catin à
la peau d'un mort aimé des anges, un corps atrophier de beauté suppliciée.
Ma
tendresse vaut la coupure de ma poitrine pour en extirper cette mélodie alcoolique
qui sanglote les soirs de maladie.
Ma douce
lame grisante, mon obscurité malsaine.
Photo de David LaChapelle ©