Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Jeudi 30 août 2007 à 23:02


Quand sonnent les heures
Quand sonne la mort
Les chemins de bronze se taillent dans les cœurs
Et la pluie si fine recouvre ses écailles
D'une voix anodine je blesse les hommes.

Quand pleurent les femmes
Quand pleurent les fous
Les pierres de coraux se fondent dans les armes
Et l'acide si rude se lamente encore
Lorsque d'une voix  rauque le soldat se meurt.

Quand volent les plaies
Quand volent les étoiles
Là haut dans mon ciel quelqu'un se méprise
Et l'amour si dure plante ses couteaux
D'un cri je me blâme et tue les catins.

Quand sifflent les faux
Quand sifflent les êtres
Les rivières s'emplissent de mon sang si vif
Et dans mes poumons se vide l'absinthe
Mon cœur solitaire se fend d'un amour.

Blessé, je le suis, pauvre petit clown
Pour avoir été trahis par ma conscience faible.

Lorsque sonnent les morts
Lorsque sifflent les armes
Là haut dans le ciel un ange se suicide
Pendu au gibet j'ai vu ses ailes blêmir
Lorsqu'il est tombé, j'ai vu les morts haïr.

Quand saigne la vie
Quand saigne l'amour
Les fleuves d'argent se creusent dans nos yeux
Et la mort si proche comble nos esprits
D'une voix si charmante elle me blesse l'âme
Quand sonnait ma vie au rythme de la sienne.

Illustration de Fabrice Lavollay ©

Par kirjava le Vendredi 31 août 2007 à 23:40
Rivière de mots....
Par Plaiethore le Mercredi 5 septembre 2007 à 10:36
40 fois au moins que je me pose sur ce texte et repars, la cervelle baragouinante.
Et parce que la douleur de l'autre n'est pas la notre, le silence se fait propice.

T'embrasse Madone.
 

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