Dimanche 23 avril 2006 à 1:49
Paracelsia ©
Je me mutile
à jamais,
profonde
libération où la douleur est si forte,
que mon sang ne s'écoule
et
pourtant, sans jouer, j'aime me crucifier,
car d'un
ciseau je fends mes phalanges si atrophiées.
C'est
l'horreur que l'on voit à travers moi, je meurs.
Je me mutile
pour toujours,
profonde
exaspération où le sang se répand,
que la
douleur éparse survole le ciel en flamme.
C'est que
j'aime me lacérer comme les enfants sages,
effrayante
décadence, lorsque je tue mes envies.
Mes amours
ont emprunter ces visages profanes,
ces morts
aux âmes creuses qui se glissent en dehors,
quand la
nuit en plein jour fait pleurer ses nuages,
je vois à
travers vous des êtres sans clémence.
Puis-je
aimer, si mon dieu est une invention?
Je me
mutile au revoir,
profonde
solitude où souffrance est demeure dans mon cerveau malade,
si sourire
est la vie, je veux sourire toujours,
mais un
jour de grandes peurs je pourrais tout blesser
et d'un vif coup de lame je mutilerais les vivants.
Aimez moi
ou tuez moi, je veux vivre pour toujours
dans un monde de poésie qui ne seront jamais les miennes.