On rigole, mais c'est une bonne surprise, May est un ovni, mais je crois que c'est surtout grâce à son actrice, plutôt qu'au scénario lui-même. Angela Bettis nous promène comme une petite fille perdue qui cache son complexe, elle nous rejoue une version de Psychose au ralenti. Elle convainc plus dans ce film qu'elle ne l'avait fait dans la nouvelle version de Carrie. La mère de May est probablement l'élément qui a perturbé l'état mental de la jeune fille. Sans doute ne la trouvant pas assez jolie (la mère est plutôt superficielle), elle l'enferme dans son complexe et lui offre une poupée qui va devenir la confidente, mais aussi le GROS problème de May. N'arrivant pas à se faire d'amis étant petite, May finit par grandir sans l'amour de sa mère, mais plutôt avec des interdits et des reproches, avec pour seule compagnie, une poupée qu'elle ne doit jamais enlever de sa boîte.
Adam est aussi un peu fou et décalé et il apprécie la petite May, avec son visage diaphane et ses bizarreries. Adam aime les films d'horreurs et les créations artistiques malsaines, May pense trouver enfin son égal, mais Adam s'avèrera être un petit con qui flippe à la première étrangeté. Il va vite s'apercevoir que May dépasse largement le stade des trips glauques et qu'elle est finalement cinglée, sans compter que la poupée de cette dernière est jalouse et qu'elle fait tout pour monter May contre le monde extérieur et les hommes.
May dérive et finit par devenir complètement incontrôlable. Elle veut se fabriquer l'être parfait qui sera l'aimé, qu'elle pourra toucher. C'est le moment des zigouillages à la pelle, d'une drôlerie exquise, d'une tristesse sanglante, un docteur Frankenstein en talons aiguilles qui ne demande qu'un peu d'amour et de la reconnaissance en gros.
C'est aussi un film qui m'a permis de réentendre « Oh ! » des Breeders, un must!
quant à brigitte bardot, jesper qu'elle milite pas pour les insectes lol