Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Dimanche 6 septembre 2009 à 16:37

http://paracelsia.cowblog.fr/images/Lineblack.jpghttp://paracelsia.cowblog.fr/images/IngarKrauss6.jpgLorsque j'étais petite, il y a eu énormément de malheurs et de traumas qui ont cassés ma perception du monde et des gens. Je n'ai jamais été réellement sincère avec les autres, le jeu des pseudos et l'idée du clown triste étaient des passe-temps. Je faisais et disais n'importe quoi, tout plutôt que d'être "vrai" et me confier véritablement, d'affirmer mon côté mélancolique. Je passais pour la nana louche, l'excitée ou la weird du groupe, la petite black qui adorait les chansons bizarres, aimait les extrèmes et les films atypiques, celle à qui il manquait une case. Petit à petit, même le jeu du clown triste m'a très vite gonflé. Certes, c'était un bon moyen d'approche et tout le monde t'accepte, pourtant, je me suis très vite aperçut qu'être seule me plaisait mieux. J'ai alors limité mon groupe d'alibis, pour n'avoir que des gens qui me plaisaient. Je n'ai plus fait attention à ce que je racontait, ni aux blessures et aux colères que cela pouvaient provoquer. La vérité, être directe était un moyen d'être enfin moi-même sans pour autant me dévoiler, tourner autour du pot n'a jamais été mon fort, surtout avec les garçons, mais il faut croire qu'une nana qui veut juste baiser c'est beaucoup moins sexy et mignon qu'une sainte nitouche. Dans les toilettes de la fac on parlait dans mon dos de mon côté froid et prétentieux parce que avouons le, je méprisait quasiment tout le monde, mon cafard était devenu mon miroir sociable tandis que j'attendais qu'il finisse de minauder auprès des autres, rien que pour lui faire plaisir je la bouclais et je branlais autre chose, je suis restée la nana over blasé. Cela devient ridicule le jour où l'on s'approche de toi pour te parler et t'annoncer qu'en fait "Tu es une fille sympas, j'ai toujours crut que t'étais méchante", avec ma tronche je n'ai jamais bien compris comment je pouvais inspirer ça. A la mort de mes amis, je me suis sentie vide et abandonnée, j'ai tenté d'être moins sélective, moi qui ne savait plus comment communiquer, j'ai essayé de broder mes demandes, d'être moins directe et d'aimer le contact, de discuter, encore et encore, comme jamais je ne l'avais fait pour tout justifier, écrire de gros pavés pour expliquer ce que je ressentais, être docile, m'intéresser même d'une oreille aux vieux problèmes des autres, d'être un peu sainte nitouche pour avoir du cul afin de rassurer les bites pathétiques qui m'avaient juste fait rire quelques minutes, et les effets récoltés bien entendus ont été des catastrophes, des trahisons étranges et des prises de têtes hallucinantes qui m'ont aussitôt remise dans le droit chemin. Après le chaos, je me relève secouée mais pas vaincue, je me suis annihiler afin d'être aimer et on m'a chier dessus. Je redeviens la garce, la bizarre et la salope, la dédaigneuse pour son bon plaisir, qui se fout bien qu'on l'assasine ou qu'on la déteste. Insensible, taré, perverse, étrange, je me contrecarre des superlatifs et des adjectifs stupides qu'on me prête, pour ne serais-ce qu'attirer de la morgue de ma part, il faudrait peut-être que je puisses ressentir autre chose que de la pitié ou de la curiosité hypocrite envers les imbéciles. Je suis las des gens qui se plaignent et se complaise dans leur merde en poursuivant un cycle infernal qu'ils ont crées et ne veulent plus briser, ras la moule des types sans couilles qui n'assument rien et se transforment peu à peu en midinette impatiente de rencontrer leur prince charmant. Je ne suis qu'un morceau de chair fraîche à disposition des rapaces comme tout le monde et qui picore pour sa survie.
http://paracelsia.cowblog.fr/images/Lineblack01.jpg
Photo d'Ingar Krauss ©

Par Satyrikkk le Dimanche 6 septembre 2009 à 18:47
Ca ne sert à rien de se forcer je crois, autant prendre les gens comme on est, et ce que tu as vécu en est un bon exemple je trouve. Les gens sont nuls, les gens sont tellement cons qu'on ne peut la plupart du temps même pas se forcer à être gentil avec eux, et rien que leur présence nous fait chier. Dommage pour eux. Moi je pense que les gens que l'on dit "méchants" sont ceux qui valent le plus la peine.
Par Satyrikkk le Samedi 19 septembre 2009 à 14:33
Ouiiiii, DEAD SNOW OH MON DIEU! J'ai commencé à le regarder en Norvégien sous-titré Anglais, et pfff, ça dépote grave quand même!
Pour ce qui est de District 9, je l'ai vu il y a quelques jours, et pffff, franchement, même si le synopsis me plaisait, je ne m'attendais pas à voir un truc aussi bon, sincèrement. J'ai adoré le côté "documentaire", les images amateur et tout, pffff, ça m'a complètement retournée! J'en suis sortie ravie (et avec un tympan explosé).


Et merci pour tous ces titres, promis, une fois que j'ai fini tout ce que j'ai à voir (parce que j'ai Girl Next door, mais je l'ai toujours pas vu quand même) je jette un coup d'oeil à ceux-là!! T'es géniale. ♥
Par victoria le Samedi 10 octobre 2009 à 18:07
Etre soi-même et ne pas essayer de changer ni de se forcer, même si on se sent exclus. J'ai compris sur le tard, très tard que si on se sent exclus, un peu différents, hors normes, pas intégrés, même si on aime être seuls, l'important c'est d'être et de rester soi même, il en va de notre équilibre. J'ai trouvé un truc pour me décomplexer de la critique de ceux qui te font croire que tu es "à part" ; je prends le train tous les jours, je croise toute sorte de gens, de tous niveaux sociaux ... bref .. je les imagine tous à poil , je les imagine dans leur vie intime, riches, pauvres etc ; comme tous, nous venons au monde à poil, et lorsque nous allons aux chiottes, riches ou pauvres, beaux ou moches, tous sans exception font du caca qui pue. Et oui ! l'égalité existe malgré les apparences, alors pourquoi se sentir différent, pourquoi on nous afflige d'étiquettes blessantes pour nous forcer à entrer dans le moule. C'est peut être un peu barbare et sale mon image/méthode, mais ça marche ! Sois ce que tu es, ou comme disait Cocteau "ce que le public te reproche, cultive-le car c'est toi". ;)
Par MavangElle le Lundi 19 octobre 2009 à 11:51
Assumer ce qu'on est. Je m'aime, je l'avoue. Et j'adore ça. Quant à savoir si c'est réciproque ou non... Hahahahahahahahahahahaha.
Merci de ton passage entre mes murs. En espérant que la visite t'ait plu.
A bientôt, Demoiselle.
Par que-vent-emporte le Mardi 20 octobre 2009 à 9:47
Je venais pour te remercier de ton passage, et je tombe sur cet article, juste celui qui vient à point pour répondre à mon envie de commenter. "Je", plus on en parle, plus on s'embrouille dedans. Et quand on commence à regarder "je" comme un autre, ça devient inextricable. En fait, le "je" de la vie quotidienne n'est qu'un masque plus ou moins réussi. Va plutôt chercher celui qui se trouve à la source de ton écriture, c'est celui-là qui compte et il finira par expliquer l'autre.
 

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