Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Jeudi 9 mars 2006 à 0:03


Corée du Sud - 1999 | Un film de Jang Sun-Woo
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Lee Sang Hyun (J), Kim Tae Yon (Y), Jeon Hye Jin (Ouri)



Film d'après le roman de Jang Jung II "Tell me lie" (emprisonné à l'époque pour outrage à la pudeur pendant 6 mois et l'éditeur a été forcé de brûler tous les exemplaires du bouquin)


Y est lycéene, elle se promet de perdre sa virginité avant la fin de ses études. Elle rencontre J, un homme respectable, un sculpteur de 38 ans dont Ouri (sa meilleure amie) est amoureuse... C'est tout de suite le coup de foudre entre J et Y et de suite, ils se dévorent d'amour dans une chambre d'hôtel. Y se dévoile toute entière à son amant expérimenté, et bientôt ils ne peuvent plus se passer l'un de l'autre et font l'amour là où ils peuvent. Ils vont se jeter dans une passion folle sans limite qui les ménera à connaître le plaisir et la douleur.


C'est l'explosion du film coréen, perte d'identité, prostition, pureté d'images, une décadence du cinéma asiatique qui remonte à L'empire des sens. Fantasmes est un film radical où l'on voit la dérive sexuelle d'une jeune lycéene et d'un homme mûr qui abandonnera tout pour elle. Ce film est sans concession un bijou pour ceux qui n'ont pas peur des films crus, car celui ci l'est.
Filmé presque comme un documentaire entre un couple aux moeurs dérangeantes, rien n'épargne les spectateurs, dépucelage, sodomies et sado-masochisme, dissection de la passion amoureuse qui dévore le couple à un tel point qu'ils s'enferment dans leurs histoires et vont d'hôtel en hôtel en se coupant par là même de la société et du reste...


C'est un film excellent avec des défauts pourtant car même si le visuel est intéressant, il n'en est pas moins que le scénario perd de sa force car le réalisateur y ajoute des voix off qui ne nous éclairent pas du tout sur la situation, et qu'il abondonne des fils conducteurs de son film très intéressants comme la jeune Ouri et la femme de J. Le basculement tortueux de la vie amoureuse du couple et le basculement du dominant au dominé n'est pas assez approfondi même si l'évolution de la magnifique Y est total et merveilleux (elle devient de plus en plus jolie et de plus en plus forte, elle grandit).

Le seul et véritable gros bémol est les jeux sado-maso qui s'intensifient et deviennent même ridicules, le couple utilisant à chaque fois un objet plus lourd et plus gros, plus blessant et ce sont d'interminables fessées sur fond de musiques techno et de ralentis hallucinants, les moments où c'est à J de réclamer qu'on le batte, la situation se renverse et Y s'émancipe, devient une dominatrice et une jolie jeune femme.
Un très bon film donc mais qui manque assez de richesse scénaristique.

A noter que c'est le 10ème film du réalisateur et que c'est le seul à être sorti en France.

Lundi 6 mars 2006 à 16:37



Les filles d'Ellen Von Unwerth sont des beautés fatales, brisés, détruites par ses clichés noir et blanc et ses mise en scènes. Papier figée et sublimes créatures que l'ont à l'impression de voir sortie de nulle part, des pin-up, des filles trash, des androgynes, des top models et actrices, des artistes à tout va qui se prêtent au jeu de la perfection mélancolique.


 
 
       
Ellen Von Unwerth est née en Allemagne, elle fut pendant plus de dix ans le mannequin vedette d'Elite. En 1986, elle débute la photographie et fait des clichés de ses amies. Commence alors une collaboration avec de grands magazines. Elle préfère les chambres d'hôtels aux ambiances froides des studios et c'est tout à son honneur. Ces photos sont d'un érotisme déconcertant et cela me plaît énormément, du fétischisme, à la tendresse et à la beauté, cette photographe est plus que fascinante.
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