Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Mardi 14 février 2006 à 2:11



Ecoeurante fête à tendance so commercial, où il faut attendre un jour spécifique pour faire des cadeaux à son amoureux ou sa valentin. Puis-je vomir?
Ouvrez vos écoutilles et pincer vos lentilles...

"Il existe une légende qui raconte qu'un Valentin, qui était l'ami des enfants, fut emprisonné par les autorités romaines parce qu'il refusait de les sacrifier à leurs dieux. Les enfants, à qui leur ami manquaient, lui passaient des messages à travers les barreaux de sa cellule. C'est peut-être 1à une explication aux petits mots doux, qu'on échange, avec des fleurs et des cadeaux, le 14 février.

D'aucuns évoquant également une loi promulguée par l'empereur Claude II le Gothique, au début des années 200, qui interdisait aux jeunes hommes de se marier car, croyait-on, les célibataires faisaient de meilleurs soldats. Un prêtre, nommé Valentin, désobéit aux ordres de l'empereur et maria de jeunes couples en secret.
Valentin, d'après certains auteurs, aurait été exécuté le 14 février aux alentours de l'an 269. Le pape Délasse Ier (492-296) aurait décidé que cette journée lui serait consacrée.

Par ailleurs, rapporte-t-on, un mot d'origine normande, "galantin", désignait le galant ou l'amoureux au Moyen-Age.
La ressemblance avec le nom du saint peut avoir conduit à croire que Valentin était le patron des amoureux.

Une coutume de la Saint-Valentin pourrait aussi avoir son origine dans l'histoire de France. La tradition qui consiste à envoyer des vers ou des pommes à l'être aimé, cela remonterait, en effet à Charles d'Orléans (1391-1465), qui fut fait prisonnier à la bataille d'Azincourt, en 1415, et, resta captif des Anglais un quart de siècle. Depuis la Tour de Londres, on dit que, le jour de la Saint-Valentin, il aurait adressé des lettres d'amour à Marie de Clèves, qu'il épousa à son retour.

En fait, une croyance populaire répandue est que c'est le 14 février, jour de la fête du saint, que les oiseaux commencent à s'accoupler à l'approche du printemps. Les poètes anglais Chaucer et Shakespeare en font mention dans leurs oeuvres.
On raconte qu'à l'époque garçons et filles célibataires tiraient au sort, ce jour-là, le nom de leur Valentine dans un pot.

Dans certaines régions, ces couples se fiançaient. Dans d'autres, le garçon devait arboré le nom de la fille sur sa manche et la protéger durant l'année.

L'envoi de messages ou de cadeaux le jour de la Saint-Valentin n'était pas seulement une coutume populaire aux XVIII et XIX siècles. C'était aussi une aubaine commerciale. Il existait des manuels de poésie spécialement composés pour l'occasion, ainsi que des cartes manuscrites, avec ou sans textes."

Amen!



Mercredi 8 février 2006 à 18:14


Ce marché devient un très bon rendement et un commerce important, avec ces codes et ses fans, ses OAV, ses Cosplays, les chiffres d'affaires d'une Japan Expo, organiser tout les ans à Paris doivent être impressionants, et les fans, des enfants ayant grandit avec des émissions comme « Youpi l'Ecole est finie » ou encore « Le Club Dorothée » sont devenus des collectionneurs et des acheteurs fidèles. Chaque public à ses préférences, aussi, nous avons les « Shojo » pour les filles, des « Shonen » pour les garçons, des « Seinen » pour un public averti et des « Hentai » pour un public adulte, et plusieurs autre sous partie…
Luca Raffaelli (ouais je me suis farci tout le bouquin) démontre, avec pour base de départ, le mangas Heidi, l'évolution d'une nouvelle petite révolution venue de l'Asie.

Osamu Tezuka aime Disney, ces premiers travaux sont teintés d'influences Occidental, néammoins il posait là les principes du manga, un langage non plus enfantin, mais drôle et assez cynique. Les adultes aussi pouvaient se plaire à rire et lire ses dessins sans plus les maudire, car la tradition est plutôt aux estampes et non aux travers colonialistes. « L'industrie du dessin animé japonais fait son apparition presque cinquante ans après celle des américains dont elle subit l'influence au début ». Cependant au Japon on ne va plus respecter l'aspect fluide et lissé des dessins animés américains ni les règles de Norman Mc Laren qui dit que le dessin ne doit pas bouger, mais seulement le mouvement des gestes. On manque de moyen pour imiter Disney, donc on comble avec des histoires sur l'individu, son parcours et ses mésaventures. Tout bouge dans le manga, il n'y a plus qu'un seul arrière plan, mais une ligne, des lieux où se déplace les personnages avec des mouvements « saccader »

Le manga est un ovni, on voit des personnages qui définissent une douleur nouvelle, une joie nouvelle et un tourment intérieur très complexe. C'est d'autant plus bizarre que l'on fait souffrir méchamment, que le mal n'agit pas sans raisons, qu'il est un visage humain après tout. Que des petites filles souffrent et se révoltent, que ces dessins paraissent étrange avec des expressions de visage très marqué par le temps et multitude de sentiments « Ainsi, le personnage frappé de terreur aura la (typique) goutte de sueur sur sa tempe et une bouche immense qui restera longtemps béante. L'émotion est commentée en voix off par le narrateur, soit comme une pensée intérieur du héros », sans oublier les yeux immenses et brillants des personnages, qui font passer tout le combat psychologique ou physique du personnage. On ne cache plus ses sentiments, à travers les créations japonaises, ce sont les personnages qui étalent leurs vies et essayent tant bien que mal de dépasser les obstacles. Pourtant la société japonaises ne reflètent en rien ses comportement de débauche de sentiments.

Les parents, quand à eux ont vu débarquer dans leur télévision des mangas bruyants, violents et pleins de sentiments ambiguë et surtout la nudité des corps et de l'âme, des histoires complexes et une imagination complètement « incompréhensible ». Face aux robots de l'espace la colère gronde, ce mécontentement va faire la force des enfants privés de leur dessin animé.

Le manga est violent de par les histoires et parfois de par les images. On voit des combats et une guerre qui tue vraiment, la mort apparaît dans les dessins-animés comme elle existe dans des films pour public averti, les personnages ont une force encore inconnu, c'est résolument une nouveauté. Des femmes sont incluses dans certaines barbaries, des enfants aussi, l'espoir est une faible lueur. On ne prend plus les enfants spectateurs pour un public niais, on lui parle comme à une grandes personnes. Les histoires sont compliquées et en même temps très simples et même banales, mais il y'a une volonté à travers ses personnages de vouloir s'affirmer et ne plus être «assisté», c'est souvent l'histoire d'un enfant ou d'un adolescent qui persiste dans sa quête quitte à souffrir sans se plaindre.

Hokuto No Ken (Ken le Survivant) à très largement scandalisé les adultes qui ont fait pression pour faire retirer de la chaîne l'histoire de cet homme qui tue ses ennemis en leur faisant exploser la tête ou le corps. « Les adultes font tous ce qu'ils peuvent, sous pretexte de les protéger, pour que les petits soient relégués dans leur « monde inférieur ». Ils leur font ressentir presque comme une faute de « n'être pas encore adultes » ni assez armés pour affronter certains sujets et certains spectacles. Ce qui entraîne inévitablement chez les enfants une envie irrésistible de regarder des images interdites, importantes pour eux puisqu'elles parlent de leur futur et « adultes » puisqu'elles renferment de la violence ». Ce qui ressort surtout du comportement des parents, c'est une incompréhension totale de cette nouvelle forme de récit.

A travers ses mangas « violents » ont fait le choix de regarder le parcours d'un personnage qui vit les injustices d'un monde sans pouvoir vraiment se révolter. Le besoin de reconnaissance aussi est très importants. Le traumatismes de la bombe H est aussi très présentes dans beaucoup de manga et d'animation ("Akira" notamment), guerre chimique, mutant, pouvoirs, mais l'homme reste toujours celui par lequel arrive le malheur, lorsque ce n'est pas une histoire mystique ou fictive comme "Les Chevaliers du Zodiaque" ou "Dragon Ball Z".

Dans "Onisama e…", les filles d'une école réputée se torturent psychologiquement et physiquement, le tourment intérieur est si grand que ça passe beaucoup par le raffinement du drame et de la folie (ce manga sera censuré puis retirer des programmes du Club Dorothée après 11 épisodes).

Pour Luca Raffaelli, le manga à d'abord eu une fonction de commerce à exporter en Europe, c'est pour cela que certains ont reprit les contes Européens, les lectures, et les mythes (Heidi, Belle & Sebastien, Rémi sans Famille, La Rose de Versailles, Chevaliers du Zodiaque, Noir, Cherlock Holmes…) pour pouvoir percer plus facilement le marché Occidental. Mais grâce à certains animes, ont a aussi exporter le modèle Nippons, les OAV, les groupes de là bas et les coffrets et la mode « kawai ». Comme dit plus haut, les passionnés du passé sont devenus les consommateurs assidue de ce commerce qui s'étends de plus en plus. On s'arrache des figurines à prix d'or, on organise des Cosplay et on achète tout le temps de nouveaux manga. Mais ce comportement reste le même lorsque l'on voit aussi l'engoûment des fans de Comics.


Image 1 de Battle Angel Gally (Gunnm de Yukito Kishiro ©)
Image 2 de Lamu (Lamu de Urusei Yatsura ©)
Image 3 d'un Ange par Kazu Kawase ©
Image 4 de Dorémi (Ojamajo DoRéMi de Takanashi Shizue et Todo Izumi
©)
Image 5 de Gaara (Naruto de Masachi Kishimoto ©)
Image 6 de Artémis (Saint Seiya de Kurumada Masami ©)
Image 7 de Chii (Chobits de Clamp ©)
Image 8 de Tomoe Hotaru (Bishôjo Senchi Sailor Moon de Takeuchi Naoko ©)
Image 9 de Nanako (Oniisama e... de Ryoko Ikeda ©)
Image 10 de Enju, Myoubi, Tsugiri et Ryoko (Alichino de Kôyu Shurei ©)
Image 11 Gif animé de Naruto Uzumaki vs Sasuke Uchiha

Mercredi 8 février 2006 à 17:07

Les films de Miyazaki ont remis au goût du jour les créatures du bestiaire imaginaire et des légendes Japonaise. Du mercredi 26 octobre 2005 au samedi 28 janvier 2006 se tenait à La Maison de La Cuture du Japon à Paris, une grande et sublime exposition sur ces créatures, Les Yokai, des plus effrayants aux plus absurdes. Allez voir Pompoko de Isao Takahata, et vous verrez ce que je veux dire...

"Êtres surnaturels, monstres, esprits…: les yôkaï revêtent une multitude de formes et font partie intégrante de l'imaginaire japonais depuis les temps les plus reculés. Avec la modernisation de l'archipel au XIXe siècle, ils furent brusquement relégués au rang de simples superstitions. Pourtant, depuis plus de dix ans, ces étranges créatures suscitent un formidable regain d'intérêt au Japon ainsi que l'attestent les succès fulgurants des dessins animés de Hayo Miyazaki.
Cette exposition retrace l'évolution des yôkaï dans l'art japonais, du Moyen Âge à nos jours. L'ensemble de peintures sur rouleaux, estampes, livres illustrés, kakemono et mangas que présente la MCJP nous plonge dans un univers parfois effrayant, souvent humoristique.
Quelques statuettes aux formes étranges datant de l'époque Jômon montrent que les êtres aux apparence anormales ou effrayantes ont toujours exercé une puissante fascination sur les habitants de l'archipel. Toutefois, c'est au XIIe siècle qu'apparaissent les premières peintures de monstres, alors que le monde des nobles cède la place à la société féodale des guerriers. Reflet d'une société angoissée, une curiosité pour les choses étranges ou grotesques se développe dans la population. A partir de l'époque de Muromachi (1392-1573), les couches populaires, à l'instar de la classe aristocratique, deviennent friandes des peintures sur rouleaux narrant les aventures d'êtres surnaturels maléfiques. Chef-d'œuvre du XVIe siècle, le Rouleau peint des esprits des vieux objets  raconte avec un humour féroce comment les ustensiles mis au rebut se métamorphosent en monstres et se vengent cruellement des hommes avant de se convertir au bouddhisme.
Dans le Rouleau peint du cortège nocturne des Cent Démons, êtres hybrides, démons et autres esprits d'objets forment une joyeuse cohorte qui se fond dans les ténèbres. S'ils rappellent les hordes de voleurs qui, à la nuit tombée, menaient des razzias dans la capitale, ces cortèges d'objets animés témoignent avant tout d'une conception animiste du monde selon laquelle une « âme » - un esprit – réside même dans les êtres inanimés.
L'époque d'Edo (1603-1868) est une période de prospérité pendant laquelle les marchands, forts de leur pouvoir économique accru, créent leur propre culture. Lassés par la monotonie d'un monde en constante paix, à la recherche d'émotions fortes, ils se prennent de passion pour les yôkaï qui deviennent une source inépuisable de divertissement.
Les citadins recherchent le frisson dans les peintures de spectres. Mais d'autres yôkaï ont également la faveur du public : le renard qui change d'apparence pour duper les humains ; l'attendrissant kappa, esprit des eaux qui vit dans les rivières ; l'étrange personnage au cou démesurément long…
Le développement des techniques de l'estampe permet une large diffusion des représentations de yôkaï dont le nombre ne cesse d'augmenter depuis le début du XVIIe siècle. Désireux de recenser de manière relativement scientifique ces êtres surnaturels, le maître d'estampes Toriyama Sekien publie une encyclopédie illustrée. Cette œuvre qui connaît un immense succès donne naissance à tout un courant d'ouvrages dans la même veine et stimule l'imagination d'autres grands peintres d'estampes de l'époque. Les plus célèbres sont Hokusai, dont les squelettes terrifiants et autres animaux fantastiques s'inspirent souvent des ouvrages d'anatomie ou de zoologie provenant de Hollande, et son disciple Utagawa Kuniyoshi qui perpétue avec talent ce style réaliste.
Les remarquables progrès techniques et scientifiques effectués à partir de l'ère Meiji (1868-1912) ont entraîné un désintéressement pour les yôkaï. Cependant, on assiste depuis peu à un renouveau des monstres dans le domaine pictural, principalement dans le manga.
C'est durant l'après-guerre que le manga de yôkaï devient un genre à part entière. Il connaît une formidable popularité dès la fin des années 1960 et contribue largement au boom de l'édition des mangas. Figure emblématique de ce nouveau genre, le dessinateur Shigeru Mizuki s'applique à la constitution d'un inventaire des yôkaï, comme l'avaient fait les peintres d'estampes dans les encyclopédies illustrées. Ses successeurs ont des approches souvent très différentes et vont chercher leurs matériaux de base encore plus loin, dans le Japon médiéval ou la Chine antique... Réputées pour leur grande sensibilité esthétique, les dessinatrices ont quant à elles réussi à s'imposer dans un genre a priori masculin, le manga d'horreur."

MCJP
(Maison de la Cuture du Japon à Paris)

Illustration de Toshio Saeki ©

Mercredi 8 février 2006 à 16:19



Un homme riche avait une femme qui tomba malade, et quand celle-ci sentit sa fin prochaine, elle appela à son chevet son unique fille et lui dit:
- Chère enfant, reste bonne et pieuse, et le bon Dieu t'aidera toujours, et moi, du haut du ciel, je te regarderai et te protégerai.
Puis elle ferma les yeux et rnourut. La fillette se rendit chaque jour sur la tombe de sa mère, pleura et resta bonne et pieuse. L'hiver venu, la neige recouvrit la tombe d'un tapis blanc. Mais au printemps, quand le soleil l'eut fait fondre, l'homme prit une autre femme.
La femme avait amené avec elle ses deux filles qui étaient jolies et blanches de visage, mais laides et noires de coeur. Alors de bien mauvais jours commencèrent pour la pauvre belle-fille.
- Faut-il que cette petite oie reste avec nous dans la salle? dirent-elles. Qui veut manger du pain, doit le gagner. Allez ouste, souillon!
Elles lui enlevèrent ses beaux habits, la vêtirent d'un vieux tablier gris et lui donnèrent des sabots de bois. "Voyez un peu la fière princesse, comme elle est accoutrée!", s'écrièrent-elles en riant et elles la conduisirent à la cuisine. Alors il lui fallut faire du matin au soir de durs travaux, se lever bien avant le jour, porter de l'eau, allumer le feu, faire la cuisine et la lessive. En outre, les deux soeurs lui faisaient toutes les misères imaginables, se moquaient d'elle, lui renversaient les pois et les lentilles dans la cendre, de sorte qu'elle devait recommencer à les trier. Le soir, lorsqu'elle était épuisée de travail, elle ne se couchait pas dans un lit, mais devait s'étendre près du foyer dans les cendres. Et parce que cela lui donnait toujours un air poussiéreux et sale, elles l'appelèrent "Cendrillon".
Il arriva que le père voulut un jour se rendre à la foire; il demanda à ses deux belles-filles ce qu'il devait leur rapporter.
- De beaux habits, dit l'une.
- Des perles et des pierres précieuses, dit la seconde.
- Et toi, Cendrillon, demanda-t-il. Que veux-tu?
- Père, le premier rameau qui heurtera votre chapeau sur le chemin du retour, cueillez-le pour moi.
Il acheta donc de beaux habits, des perles et des pierres précieuses pour les deux soeurs, et, sur le chemin du retour, en traversant à cheval un vert bosquet, une branche de noisetier l'effleura et fit tomber son chapeau. Alors il cueillit le rameau et l'emporta. Arrivé à la maison, il donna à ses belles-filles ce qu'elles avaient souhaité et à Cendrillon le rameau de noisetier. Cendrillon le remercia, s'en alla sur la tombe de sa mère et y planta le rameau, en pleurant si fort que les larmes tombèrent dessus et l'arrosèrent. Il grandit cependant et devint un bel arbre. Cendrillon allait trois fois par jour pleurer et prier sous ses branches, et chaque fois un petit oiseau blanc venait se poser sur l'arbre. Quand elle exprimait un souhait, le petit oiseau lui lançait à terre ce quelle avait souhaité.
Or il arriva que le roi donna une fête qui devait durer trois jours et à laquelle furent invitées toutes les jolies filles du pays, afin que son fils pût se choisir une fiancée. Quand elles apprirent qu'elles allaient aussi y assister, les deux soeurs furent toutes contentes; elles appelèrent Cendrillon et lui dirent
- Peigne nos cheveux, brosse nos souliers et ajuste les boucles, nous allons au château du roi pour la noce.
Cendrillon obéit, mais en pleurant, car elle aurait bien voulu les accompagner, et elle pria sa belle-mère de bien vouloir le lui permettre.
- Toi, Cendrillon, dit-elle. Mais tu es pleine de poussière et de crasse, et tu veux aller à la noce? Tu n'as ni habits, ni souliers, et tu veux aller danser?
Mais comme Cendrillon ne cessait de la supplier, elle finit par lui dire:
- J'ai renversé un plat de lentilles dans les cendres; si dans deux heures tu les as de nouveau triées, tu pourras venir avec nous.
La jeune fille alla au jardin par la porte de derrière et appela : "Petits pigeons dociles, petites tourterelles et vous tous les petits oiseaux du ciel, venez m'aider à trier les graines, les bonnes dans le petit pot, les mauvaises dans votre jabot."

Alors deux pigeons blancs entrèrent par la fenêtre de la cuisine, puis les tourterelles, et enfin, par nuées, tous les petits oiseaux du ciel vinrent en voletant se poser autour des cendres. Et baissant leurs petites têtes, tous les pigeons commencèrent à picorer: pic, pic, pic, pic, et les autres s'y mirent aussi: pic, pic, pic, pic, et ils amassèrent toutes les bonnes graines dans le plat. Au bout d'une heure à peine, ils avaient déjà terminé et s'envolèrent tous de nouveau. Alors la jeune fille, toute joyeuse à l'idée qu'elle aurait maintenant la permission d'aller à la noce avec les autres, porta le plat à sa marâtre. Mais celle-ci lui dit:
- Non, Cendrillon, tu n'as pas d'habits et tu ne sais pas danser : on ne ferait que rire de toi.
Comme Cendrillon se mettait à pleurer, elle lui dit:
- Si tu peux, en une heure de temps, me trier des cendres deux grands plats de lentilles, tu nous accompagneras. Car elle se disait qu'au grand jamais elle n'y parviendrait.
Quand elle eut jeté le contenu des deux plats de lentilles dans la cendre, la jeune fille alla dans le jardin par la porte de derrière et appela:
"Petits pigeons dociles, petites tourterelles et vous tous les petits oiseaux du ciel, venez m'aider à trier les graines, les bonnes dans le petit pot, les mauvaises dans votre jabot."
Alors deux pigeons blancs entrèrent par la fenêtre de la cuisine, puis les tourterelles, et enfin, par nuées, tous les petits oiseaux du ciel vinrent en voletant se poser autour des cendres. Et baissant leurs petites têtes, tous les pigeons commencèrent à picorer: pic, pic, pic, pic, et les autres s'y mirent aussi: pic, pic, pic, pic, et ils ramassèrent toutes les bonnes graines dans les plats. Et en moins d'une demi-heure, ils avaient déjà terminé, et s'envolèrent tous à nouveau. Alors la jeune fille, toute joyeuse à l'idée que maintenant elle aurait la permission d'aller à la noce avec les autres, porta les deux plats à sa marâtre. Mais celle-ci lui dit:
- C'est peine perdue, tu ne viendras pas avec nous, car tu n'as pas d'habits et tu ne sais pas danser; nous aurions honte de toi.
Là-dessus, elle lui tourna le dos et partit à la hâte avec ses deux filles superbement parées.
Lorsqu'il n'y eut plus personne à la maison, Cendrillon alla sous le noisetier planté sur la tombe de sa mère et cria: "Petit arbre, ébranle toi, agite-toi, jette de l'or et de l'argent sur moi."
Alors l'oiseau lui lança une robe d'or et d'argent, ainsi que des pantoufles brodées de soie et d'argent. Elle mit la robe en toute hâte et partit à la fête. Ni ses soeurs, ni sa marâtre ne la reconnurent, et pensèrent que ce devait être la fille d'un roi étranger, tant elle était belle dans cette robe d'or. Elles ne songeaient pas le moins du monde à Cendrillon et la croyaient au logis, assise dans la saleté, a retirer les lentilles de la cendre. Le fils du roi vint à sa rencontre, a prit par la main et dansa avec elle. Il ne voulut même danser avec nulle autre, si bien qu'il ne lui lâcha plus la main et lorsqu'un autre danseur venait l'inviter, il lui disait : "C'est ma cavalière."
Elle dansa jusqu'au soir, et voulut alors rentrer. Le fils du roi lui dit : "Je m'en vais avec toi et t'accompagne", car il voulait voir à quelle famille appartenait cette belle jeune fille. Mais elle lui échappa et sauta dans le pigeonnier. Alors le prince attendit l'arrivée du père et lui dit que la jeune inconnue avait sauté dans le pigeonnier. "Serait-ce Cendrillon?" se demanda le vieillard et il fallut lui apporter une hache et une pioche pour qu'il pût démolir le pigeonnier. Mais il n'y avait personne dedans. Et lorsqu'ils entrèrent dans la maison, Cendrillon était couchée dans la cendre avec ses vêtements sales, et une petite lampe à huile brûlait faiblement dans la cheminée; car Cendrillon avait prestement sauté du pigeonnier par-derrière et couru jusqu'au noisetier, là, elle avait retiré ses beaux habits, les avait posés sur la tombe, et l'oiseau les avait remportés; puis elle était allée avec son vilain tablier gris se mettre dans les cendres de la cuisine.
Le jour suivant, comme la fête recommençait et que ses parents et ses soeurs étaient de nouveau partis, Cendrillon alla sous le noisetier et dit:
"Petit arbre, ébranle toi, agite-toi, jette de l'or et de l'argent sur moi."
Alors l'oiseau lui lança une robe encore plus splendide que celle de la veille. Et quand elle parut à la fête dans cette toilette, tous furent frappés de sa beauté. Le fils du toi, qui avait attendu sa venue, la prit aussitôt par la main et ne dansa qu'avec elle. Quand d'autres venaient l'inviter, il leur disait: "C'est ma cavalière." Le soir venu, elle voulut partir, et le fils du roi la suivit, pour voir dans quelle maison elle entrait, mais elle lui échappa et sauta dans le jardin derrière sa maison. Il y avait là un grand et bel arbre qui portait les poires les plus exquises, elle grirnpa entre ses branches aussi agilement qu'un écureuil, et le prince ne sut pas où elle était passée. Cependant il attendit l'arrivée du père et lui dit:
- La jeune fille inconnue m'a échappé, et je crois qu'elle a sauté sur le poirier.
"Serait-ce Cendrillon?" pensa le père qui envoya chercher la hache et abattit l'arbre, mais il n'y avait personne dessus. Et quand ils entrèrent dans la cuisine, Cendrillon était couchée dans la cendre, tout comme d'habitude, car elle avait sauté en bas de l'arbre par l'autre côté, rapporté les beaux habits à l'oiseau du noisetier et revêtu son vilain tablier gris. Le troisième jour, quand ses parents et ses soeurs furent partis, Cendrillon retourna sur la tombe de sa mère et dit au noisetier:
"Petit arbre, ébranle toi, agite-toi, jette de l'or et de l'argent sur moi."
Alors l'oiseau lui lança une robe qui était si somptueuse et si éclatante qu'elle n'en avait encore jamais vue de pareille, et les pantoufles étaient tout en or. Quand elle arriva à la noce dans cette parure, tout le monde fut interdit d'admiration. Seul le fils du roi dansa avec elle, et si quelqu'un l'invitait, il disait: "C'est ma cavalière."
Quand ce fut le soir, Cendrillon voulut partir, et le prince voulut l'accompagner, mais elle lui échappa si vite qu'il ne put la suivre. Or le fils du roi avait eu recours à une ruse, il avait fait enduire de poix tout l'escalier, de sorte qu'en sautant pour descendre, la jeune fille y avait laissé sa pantoufle gauche engluée. Le prince la ramassa, elle était petite et mignonne et tout en or.
Le lendemain matin, il vint trouver le vieil homme avec la pantoufle et lui dit:
- Nulle ne sera mon épouse que celle dont le pied chaussera ce soulier d'or.
Alors les deux soeurs se réjouirent, car elles avaient le pied joli.
L'aînée alla dans sa chambre pour essayer le soulier en compagnie de sa mère. Mais elle ne put y faire entrer le gros orteil, car la chaussure tait trop petite pour elle; alors sa mère lui tendit un couteau en lui disant:
- Coupe-toi ce doigt, quand tu seras reine, tu n'auras plus besoin d'aller à pied.
Alors la jeune fille se coupa l'orteil, fit entrer de force son pied dans le soulier et, contenant sa douleur, s'en alla trouver le fils du roi. Il la prit pour fiancée, la mit sur son cheval et partit avec elle. Mais il leur fallut passer devant la tombe. Les deux petits pigeons s'y trouvaient, perchés sur le noisetier, et ils crièrent:

"Ro cou-cou, roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang il y a:
Bien trop petit était le soulier;
Encore au logis la vraie fiancée."
Alors il regarda le pied et vit que le sang en coulait. Il fit faire demi-tour à son cheval, ramena la fausse fiancée chez elle, dit que ce n'était pas la véritable jeune fille et que l'autre soeur devait essayer le soulier. Celle-ci alla dans sa chambre, fit entrer l'orteil, mais son talon était trop grand. Alors sa mère lui tendit un couteau en disant:
- Coupe-toi un bout de talon, quand tu seras reine, tu n'auras plus besoin d'aller à pied.
La jeune fille se coupa un bout de talon, fit entrer de force son pied dans le soulier et, contenant sa douleur, s'en alla trouve le fils du roi. Il la prit alors pour fiancée, la mit sur son cheval et partit avec elle. Quand ils passèrent devant le noisetier, les deux petits pigeons s'y trouvaient perchés et crièrent:
"Ro cou-cou, roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang il y a:
Bien trop petit était le soulier;
Encore au logis la vraie fiancée."
Le prince regarda le pied et vit que le sang coulait de la chaussure et teintait tout de rouge les bas blancs. Alors il fit faire demi-tour à son cheval, et ramena la fausse fiancée chez elle.
- Ce n'est toujours pas la bonne, dit-il. N'avez-vous point d'autre fille?
- Non, dit le père. Il n'y a plus que la fille de ma défunte femme, une misérable Cendrillon malpropre, c'est impossible qu'elle soit la fiancée que vous cherchez.
Le fils du roi dit qu'il fallait la faire venir, mais la mère répondit:
- Oh non! La pauvre est bien trop sale pour se montrer.
Mais il y tenait absolument et on dut appeler Cendrillon. Alors elle se lava d'abord les mains et le visage, puis elle vint s'incliner devant le fils du roi, qui lui tendit le soulier d'or. Elle s'assit sur un escabeau, retira son pied du lourd sabot de bois et le mit dans la pantoufle qui lui allait comme un gant. Et quand elle se redressa et que le fils du roi vit sa figure, il reconnut la belle jeune fille avec laquelle il avait dansé et s'écria:
- Voilà la vraie fiancée!
La belle-mère et les deux soeurs furent prises de peur et devinrent blêmes de rage. Quant au prince, il prit Cendrillon sur son cheval et partit avec elle. Lorsqu'ils passèrent devant le noisetier, les deux petits pigeons blancs crièrent:
"Ro cou-cou, roucou-cou et voyez là,
Dans la pantoufle, du sang plus ne verra
Point trop petit était le soulier;
Chez lui, il mène la vraie fiancée."
Et après ce roucoulement, ils s'envolèrent tous deux et descendirent se poser sur les épaules de Cendrillon, l'un à droite, l'autre à gauche et y restèrent perchés.
Le jour où l'on devait célébrer son mariage avec le fils du roi, ses deux perfides soeurs s'y rendirent avec l'intention de s'insinuer dans ses bonnes grâces et d'avoir part à son bonheur. Tandis que les fiancés se rendaient à l'église, l'aînée marchait à leur droite et la cadette à leur gauche, alors les pigeons crevèrent un oeil à chacune celles. Puis, quand ils s'en revinrent de l'église, l'aînée marchait à leur gauche et la cadette à leur droite, alors les pigeons crevèrent l'autre oeil à chacune d'elles. Et c'est ainsi qu'en punition de leur méchanceté et de leur perfidie, elles furent aveugles pour le restant de leurs jours.

Illustration de Linda Ravenscroft ©

Chez la Fée Clochette

Mardi 7 février 2006 à 15:37



C'est juste une cible de plus, mon coeur n'est qu'une putain de cible rouge de plus dans cette socièté aliénante. Aujourd'hui je me demande encore comment faire pour continuer à jouer ce rôle de clown triste qui va si bien à tant de personne, sans avoir envie de me tirer une balle dans la tête. Parce qu'il faut avouer que les gens autour de toi, les médias, la vie ne te donnent pas assez de raisons pour survivre. Vivre n'est plus un bon terme, dorénavant, on avance à tatons, on écrit des blogs pour être reconnut, pouvoir exister et se sentir meilleur, se sentir encouragé, on se mutile pour que la blessure apparaisse à la surface, cette plaie est à nous, cette plaie est la preuve d'une souffrance interieur que l'on à sut matérialisé sur soi, c'est à nous. On essaye de s'intégrer à un groupe pour pouvoir vivre à travers et avec et pour et par les autres, on se renferme pour se trouver des raisons d'être meilleur, d'exister loin des autres, pour être au calme. On essaye de se démarquer parce que la vision de la masse ne nous convient pas ou plus. On consomme parce que l'on fait parti de ce monde qui évolue, qui salit tout, qui rougit tout et on a envie de se tirer une balle dans les tripes.
Aujourd'hui, je m'ennui profondément et j'ai envie de fraise.


Illustration de James Jean ©

Samedi 4 février 2006 à 0:55


VOICE LETTER
Corée du Sud - 2005 | Un film de Choi Ik-Hwan | Avec Kim Ok-Bin, Seo Ji-Hye, Cha Ye-Ryeon, Kim Seo-Hyeong, Im Hyeon-Kyeong



Le 4ème et dernier opus des Yeogo Goedam (qui veut dire Histoire de Fantômes de Lycée) est sorti il y a peu, encore en 2005, on annonçait le début de son tournage. Les affiches donnent faim ainsi que le résumé.

Yeong-eon, lycéenne, ne peut s'exprimer pleinement que par le chant. Elle meurt mystérieusement durant une nuit à l'école. Sa meilleure amie, Seon-min continue toujours d'entendre sa voix. Elle n'est pas effrayée car elle a toujours confiance en son amie. Sa confiance diminue après que les élèves de l'école décède un à un...

Ce film fait partie d'un cycle initié par "Whispering Corridors" et suivi par "Memento Mori" et "Whishing Stairs" (voir ci-dessous).


Samedi 4 février 2006 à 0:09


               WHISHING STAIRS

Corée du Sud | 2003 | Un film de Yun Jae-Yeon | Avec Song Ji-Hyo, Park Han-Byeol, Jo An, Park Ji-Yeon

"Pour la troisième fois en cinq ans, Wishing Stairs nous propose de pénétrer dans l'intimité d'un établissement pour jeunes filles ; le temps de partager avec elles amitié et amour, mais surtout leur étonnante propension à attirer sur elles évènements funestes et horrifiques.
"Fox, Fox, please grant my wish. Let us always be together."

Yoon Jin-Sung et Kim So-Hee sont liées par une amitié très forte. Toutes deux sont parmi les meilleures élèves de ballet du lycée ; So-Hee malheureusement se remet d'une blessure à la jambe, et ne peut plus s'entraîner pour le moment. Forcément dissipée, elle éloigne Jin-Sung de ses séances de répétition, au grand dam d'un
professeur peu commode.
Hae-Ju est une fille à l'appétit quelque peu inhumain. Son embonpoint s'en ressent, et elle vit principalement à l'écart de ses camarades cruelles, dans une salle d'arts plastiques abandonnée. Outre son affection dissimulée pour So-Hee, Hae-Ju y cultive sa fascination pour le mythe des "fox's stairs" (les escaliers du renard).

Quiconque gravirait avec suffisamment de conviction ces mystérieux escaliers de 28 marches, situés à côté des chambres des élèves, verrait une 29ème marche apparaître ; le souhait le plus cher de l'heureuse élue serait alors exaucé.

Pendant ce temps-là, le lien qui unit Jin-Sung et So-Hee se détériore, leur amitié étant mise à rude épreuve par l'approche d'une compétition de danse de première importance. Subitement guérie, So-Hee semble bien décidée à remporter la première place devant Jin-Sung. Cette dernière vit très mal cette volonté, qu'elle considère comme une trahison. Il suffit alors qu'une Hae-Ju miraculeusement affinée fasse son apparition et mentionne la légende de la 29ème marche, pour que Jin-Sung énonce à son tour un souhait - un souhait bien entendu, dont elle ne peut
entrevoir les redoutables conséquences..."

                    
Résumé de Sancho Does Asia

Vendredi 3 février 2006 à 17:07

MEMENTO MORI

Corée du Sud - 1999 | Un film de Kim Tae-Yong & Min Gyu-Dong | Avec Lee Yeong-Jin, Park Ye-Jin, Kim Min-Seon


Dans un lycée coréen, deux jeunes étudiantes tentent de faire éclore, avec une culpabilité certaine, les sentiments amoureux qui les lient. Elles décident de coucher leur relation sur les pages d'un journal intime qu'une autre lycéene va trouver. L'une d'entre elle se donne la mort. Après sa disparition, l'aura de sa présence continue de planer sur l'établissement, engendrant un malaise qui perturbe l'esprit des adolescentes.

Je ne sais pas comment classer ce film ovni qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir (c'est bien avant la déferlante films d'horreurs asiatiques). Nous avons dans un lycée deux filles atypiques (dont l'une est beaucoup plus fermée et étrange) qui s'aiment. Enfin, ce couple serait heureux si dans l'école, elles n'étaient pas constamment jugées et détestées. L'une alors a du mal à avouer son homosexualité, elle commence à avoir honte. Dans ce film, les flasbacks sont difficiles à pister, tout s'entremêle et ce n'est pas facile de savoir si l'histoire commence ici, si elle s'arrête là... Une chose est sure, tout commence véritablement lorsque la jeune fille se suicide. Eh oui, l'effet de déconstruction (emploi de plan onirique, flashbacks) est un peu raté, on se perd dans le labyrinthe lynchéen que veut construire Kim Tae Yong et Min. Mais ce qui est sûr c'est que le film pose une critique sur le taux de suicide chez les adolescents en Asie : frustration et manque de réussite pour la plupart sont les causes d'une dépression flagrante chez la jeunesse asiatique.
Le journal intime des deux filles est un vecteur du film, la morbidité déjà présente dans le coeur de la suicidée laissait prédire ce qui allait lui arrivé. Le romantisme est ressenti grâce aux images léchées et magnifiées, mais le film est assez mal contrôlé, ce qui est bien dommage, car beaucoup de scènes restent intéressantes et originales, les effets visuels nous entrainent parfois dans une atmosphère malsaine.


Le journal partagé est une pratique courante en Corée du Sud. Ces carnets permettent d'extérioriser et de partager confidentiellement ses craintes, ses obsessions, ses secrets intimes refoulés. La production s'est servie de plusieurs véritables journaux pour concevoir celui qui est au coeur du film.
C'est un joli film poétique et ça on ne peut pas le cacher, le jeu des acteurs est d'un naturel fascinant, le fait que les adultes soient rarement présents confirme le malaise incompris de la jeunesse face à la tradition. De toute façon c'est un film qui mérite largement d'être vu et apprécié malgré son côté "insatisfaisant" concernant certains plans.



Critique de Paracelsia pour Shadowdreamers (Kei)

Vendredi 3 février 2006 à 0:16


WHISPERING CORRIDORS
                

Corée du Sud | 1998 | Un film de Park Gi-Hyeong (Park Ki-Hyung) | Avec Park Jin-Hee, Lee Mi-Yeon, Kim Gyu-Ri, Choi Gang-Hee, Yun Ji-Hye, Park Yong-Su, Lee Yong-Nyeo, Kim Yu-Seok, Yu Yeon-Su


"
La veille de la reprise des cours dans un lycée pour filles. Mrs Park, enseignante sur ses vieux jours, est perturbée par une découverte dans les Year Books de l'établissement. 1993, 1996, 1999... Mrs Park semble avoir mis le doigt sur un indice récurrent qui la terrifie ; elle appelle aussitôt une certaine Eun-Young pour lui annoncer que, pendant ces neuf dernières années, une dénommée Jin-Ju n'a jamais cessé d'être parmi eux - en dépit du fait qu'elle soit morte. L'enseignante est ensuite assassinée par une apparition mystérieuse. Le lendemain matin, Ji-Oh et Jae-Yi sont comme il se doit les premières sur les lieux. Du moins c'est ce que croient les deux déléguées, mais il se trouve que Jung-Sook - "possédée par le fantôme des notes" - est déjà assise à son pupitre. Qu'importe, Ji-Oh entraîne sa camarade, timide et imposée, dans l'exécution de leurs responsabilités quotidiennes ; c'est alors que les jeunes filles découvrent le corps de "Old Fox" - comme les jeunes filles avaient l'habitude d'appeler Mrs Park, leur professeur principal - pendu au-dessus de la cours.

Toutes les étudiantes présentes sont immédiatement convoquées dans le bureau de Mr. Oh, plus connu sous le sobriquet de Mad Dog, qui ordonne aux jeunes filles de garder cette funeste découverte secrète. C'est Mad Dog lui-même qui remplace Old Fox en tant que professeur principal ; autant dire que les étudiantes n'y gagnent pas au change, puisque l'homme navigue entre châtiments corporels et harcèlement sexuel avec ses élèves... Autant la meilleure élève du lycée, So-Young, bénéficie des "attentions" de Mad Dog, autant Ji-Oh, prétendue sorcière qui a du mal à se défaire de sa fascination malsaine pour la mort de Mrs Park, encaisse insultes et coups. Laquelle Ji-Oh intrigue fortement Eun-Young, en réalité une ancienne élève devenue professeur dans l'établissement, qui la soupçonne d'être possédée par le fantôme de sa meilleure amie d'autrefois, Jin-Ju. Jin-Ju, elle aussi accusée de sorcellerie à cause de sa mère et rejetée par ses camarades et amis, s'était suicidée neuf ans auparavant..."


A voir absolument pour les fans des histoires de fantômes asiatiques!!!!

Résumé de Sancho Does Asia

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