Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Mercredi 8 février 2006 à 18:14


Ce marché devient un très bon rendement et un commerce important, avec ces codes et ses fans, ses OAV, ses Cosplays, les chiffres d'affaires d'une Japan Expo, organiser tout les ans à Paris doivent être impressionants, et les fans, des enfants ayant grandit avec des émissions comme « Youpi l'Ecole est finie » ou encore « Le Club Dorothée » sont devenus des collectionneurs et des acheteurs fidèles. Chaque public à ses préférences, aussi, nous avons les « Shojo » pour les filles, des « Shonen » pour les garçons, des « Seinen » pour un public averti et des « Hentai » pour un public adulte, et plusieurs autre sous partie…
Luca Raffaelli (ouais je me suis farci tout le bouquin) démontre, avec pour base de départ, le mangas Heidi, l'évolution d'une nouvelle petite révolution venue de l'Asie.

Osamu Tezuka aime Disney, ces premiers travaux sont teintés d'influences Occidental, néammoins il posait là les principes du manga, un langage non plus enfantin, mais drôle et assez cynique. Les adultes aussi pouvaient se plaire à rire et lire ses dessins sans plus les maudire, car la tradition est plutôt aux estampes et non aux travers colonialistes. « L'industrie du dessin animé japonais fait son apparition presque cinquante ans après celle des américains dont elle subit l'influence au début ». Cependant au Japon on ne va plus respecter l'aspect fluide et lissé des dessins animés américains ni les règles de Norman Mc Laren qui dit que le dessin ne doit pas bouger, mais seulement le mouvement des gestes. On manque de moyen pour imiter Disney, donc on comble avec des histoires sur l'individu, son parcours et ses mésaventures. Tout bouge dans le manga, il n'y a plus qu'un seul arrière plan, mais une ligne, des lieux où se déplace les personnages avec des mouvements « saccader »

Le manga est un ovni, on voit des personnages qui définissent une douleur nouvelle, une joie nouvelle et un tourment intérieur très complexe. C'est d'autant plus bizarre que l'on fait souffrir méchamment, que le mal n'agit pas sans raisons, qu'il est un visage humain après tout. Que des petites filles souffrent et se révoltent, que ces dessins paraissent étrange avec des expressions de visage très marqué par le temps et multitude de sentiments « Ainsi, le personnage frappé de terreur aura la (typique) goutte de sueur sur sa tempe et une bouche immense qui restera longtemps béante. L'émotion est commentée en voix off par le narrateur, soit comme une pensée intérieur du héros », sans oublier les yeux immenses et brillants des personnages, qui font passer tout le combat psychologique ou physique du personnage. On ne cache plus ses sentiments, à travers les créations japonaises, ce sont les personnages qui étalent leurs vies et essayent tant bien que mal de dépasser les obstacles. Pourtant la société japonaises ne reflètent en rien ses comportement de débauche de sentiments.

Les parents, quand à eux ont vu débarquer dans leur télévision des mangas bruyants, violents et pleins de sentiments ambiguë et surtout la nudité des corps et de l'âme, des histoires complexes et une imagination complètement « incompréhensible ». Face aux robots de l'espace la colère gronde, ce mécontentement va faire la force des enfants privés de leur dessin animé.

Le manga est violent de par les histoires et parfois de par les images. On voit des combats et une guerre qui tue vraiment, la mort apparaît dans les dessins-animés comme elle existe dans des films pour public averti, les personnages ont une force encore inconnu, c'est résolument une nouveauté. Des femmes sont incluses dans certaines barbaries, des enfants aussi, l'espoir est une faible lueur. On ne prend plus les enfants spectateurs pour un public niais, on lui parle comme à une grandes personnes. Les histoires sont compliquées et en même temps très simples et même banales, mais il y'a une volonté à travers ses personnages de vouloir s'affirmer et ne plus être «assisté», c'est souvent l'histoire d'un enfant ou d'un adolescent qui persiste dans sa quête quitte à souffrir sans se plaindre.

Hokuto No Ken (Ken le Survivant) à très largement scandalisé les adultes qui ont fait pression pour faire retirer de la chaîne l'histoire de cet homme qui tue ses ennemis en leur faisant exploser la tête ou le corps. « Les adultes font tous ce qu'ils peuvent, sous pretexte de les protéger, pour que les petits soient relégués dans leur « monde inférieur ». Ils leur font ressentir presque comme une faute de « n'être pas encore adultes » ni assez armés pour affronter certains sujets et certains spectacles. Ce qui entraîne inévitablement chez les enfants une envie irrésistible de regarder des images interdites, importantes pour eux puisqu'elles parlent de leur futur et « adultes » puisqu'elles renferment de la violence ». Ce qui ressort surtout du comportement des parents, c'est une incompréhension totale de cette nouvelle forme de récit.

A travers ses mangas « violents » ont fait le choix de regarder le parcours d'un personnage qui vit les injustices d'un monde sans pouvoir vraiment se révolter. Le besoin de reconnaissance aussi est très importants. Le traumatismes de la bombe H est aussi très présentes dans beaucoup de manga et d'animation ("Akira" notamment), guerre chimique, mutant, pouvoirs, mais l'homme reste toujours celui par lequel arrive le malheur, lorsque ce n'est pas une histoire mystique ou fictive comme "Les Chevaliers du Zodiaque" ou "Dragon Ball Z".

Dans "Onisama e…", les filles d'une école réputée se torturent psychologiquement et physiquement, le tourment intérieur est si grand que ça passe beaucoup par le raffinement du drame et de la folie (ce manga sera censuré puis retirer des programmes du Club Dorothée après 11 épisodes).

Pour Luca Raffaelli, le manga à d'abord eu une fonction de commerce à exporter en Europe, c'est pour cela que certains ont reprit les contes Européens, les lectures, et les mythes (Heidi, Belle & Sebastien, Rémi sans Famille, La Rose de Versailles, Chevaliers du Zodiaque, Noir, Cherlock Holmes…) pour pouvoir percer plus facilement le marché Occidental. Mais grâce à certains animes, ont a aussi exporter le modèle Nippons, les OAV, les groupes de là bas et les coffrets et la mode « kawai ». Comme dit plus haut, les passionnés du passé sont devenus les consommateurs assidue de ce commerce qui s'étends de plus en plus. On s'arrache des figurines à prix d'or, on organise des Cosplay et on achète tout le temps de nouveaux manga. Mais ce comportement reste le même lorsque l'on voit aussi l'engoûment des fans de Comics.


Image 1 de Battle Angel Gally (Gunnm de Yukito Kishiro ©)
Image 2 de Lamu (Lamu de Urusei Yatsura ©)
Image 3 d'un Ange par Kazu Kawase ©
Image 4 de Dorémi (Ojamajo DoRéMi de Takanashi Shizue et Todo Izumi
©)
Image 5 de Gaara (Naruto de Masachi Kishimoto ©)
Image 6 de Artémis (Saint Seiya de Kurumada Masami ©)
Image 7 de Chii (Chobits de Clamp ©)
Image 8 de Tomoe Hotaru (Bishôjo Senchi Sailor Moon de Takeuchi Naoko ©)
Image 9 de Nanako (Oniisama e... de Ryoko Ikeda ©)
Image 10 de Enju, Myoubi, Tsugiri et Ryoko (Alichino de Kôyu Shurei ©)
Image 11 Gif animé de Naruto Uzumaki vs Sasuke Uchiha

Par undergo-metamorphosis le Mercredi 8 février 2006 à 18:15
des dessins mangas c'est vachemen beau...
Par SyniStaL le Mercredi 8 février 2006 à 18:16
Gunnm
Alichino
(L)(L)
Chobits =)
Par mina le Mercredi 22 mars 2006 à 9:56
il y a juste un truc qui me chiffonne au début... tu parles de manga pour les dessins animés... or les dessins animés reprenants des mangas sont appellés des anime tout simplement... le manga c'est le livre... (c'est pas très important je l'avoue mais pour moi c'est pas la même chose)
 

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