Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Mercredi 17 février 2010 à 18:12

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Les lèvres défendues d'un adonis aux épis d'or, au torse imberbe à la cambrure désarmante, j'ai rêvé d'une guérison d'un coup de baguette magique, avec des maladroits aux zizis consternants, aux effluves sonores impures et aux figures grimaçantes qui confine aux grotesques lorsque la jouissance essaye de se frayer un chemin vers la sortie. Au départ ce n'était qu'un peu d'aventures pour brader l'ennui, tromper l'amour qui vous échappe, vendre les cuisses qui se déballent, se découpaient sur un fond acoustique afin de ne pas entendre les crétins se saboter. Je rêvais d'être prise par mon amourette de petites filles aux cheveux d'or, aux pupilles mordoré piqué du vif de son arrogance et de sa générosité, mais cela se passait toujours très mal, les chiens ôtaient leur masque, se vidaient dans ma fosse personnelle en me promettant la lune et les étoiles tandis que je prenais des poses compliquer pour me cacher et ne pas montrer comme je me bidonnais de leur mensonge et de leur maladresse incroyable. Le problème avec ses zizis sans manche c'est leur propriétaire et leur capacité à croire que la femme est un objet amovible et que tout comme un légo, chaque partie de notre corps peut donc se mouvoir, se déplacer. Un téton serait-il un chewing-gum, un bouton de radio ? Si je tourne la mamelle est-ce qu'elle me chantera « Beat it » ? C'est surprenant leur orgueil à penser qu'ils ont été bon, pas correct, mais génial. J'ai toujours adoré les entendre se gausser ou poser des questions pathétiques sur leur performance, les plus pitoyables rajoutent un « baby » à la fin de la question et vous savez que si vous n'étiez pas énervé contre cette perte de temps avéré, vous auriez ri sans cesser de sitôt.

Mon seul tort est de dire la vérité, même si c'est épineux et pas gentil (c'est surtout malpoli de rater la dame ! Ca rends mauvais !) au pire cas, rire pendant l'acte parce qu'il faut bien avouer que certains hommes n'ont pas réussi à sortir de leur séance de pornos et que n'est pas Rocco Siffredi qui veut, nous assistons, le plus souvent au tour des gaffes les plus hilarantes (et douloureuses) du moment,
si par chance, vous ne vous taper pas un boucher qui prend votre vagin pour le cul de la dinde qu'ils vont fourrer de farce ou du tuyau de voiture qu'ils dégraissent alors que le but principal est de faire jouir pas d'égratigner ou de tordre. Messieurs, le clitoris n'est pas un marshmallow et non, ça ne se mastique pas. -Tiens-  dis l'homme de Néanderthal, tout exciter d'avoir pensé à ce moment de luxure toute la nuit et la journée, déjà nu alors qu'on écarquille les yeux sur la bête vicieuse, -si je la mordais partout comme dans Le Seigneur des Anus III- et vous voilà dans un remake classé X de Piranhas, vous dites aïe, mais il faut croire que c'est un jargon étrange pour dire « oui » le fauve est lâché, -je te mords, je te retourne, tu me suces, j'adore, je te tiens la tête... oh non t'aime pas ? Bon euh, ok, vas-y baby suce moi les boules, oh oui t'es chaude là hein, putain t'es bonne, attends tu me sens là ? Ah bordel je kiffe ! Branle moi le cul ! Pourquoi tu rigoles ?- Bref, il n'y a plus rien qui circule en haut, cela donne le monologue de la bite dans toute sa splendeur tandis que vous êtes fasciné par la moindre connerie dans la pièce, que vous vous rappelez d'une course à faire et que vous vous demandez quand finiras votre calvaire entre deux coups de reins dichotomiques, parce que vous avez mal, que vous ne mouillez pas, qu'il vous bave dessus et pire, transpire comme un boeuf, que vous avez simplement l'impression de passer à la poêle, la perte de temps dans toute sa magnificence.

 

 

Vous vous en tirer si possible avec des bleus, une crise de fou rire intérieur, une poilade future entre copines et une promesse de non-retour ! Il y a de rares exceptions parce que la faim vous tiraille et que l'alcool ça fait croire à tout, vous tenter encore et cela empire pour le coup numéro 13, vous vous promettez de ne même plus le toucher avec les doigts... Jusqu'à la prochaine cuite.

Mais ils ont trouvé la parade pour ne pas se sentir plus mauvais qu'ils ne le sont, vous devenez la coupable de votre frustration (puisqu'il ont finit de se vider), vous êtes assurément frigide puisque pour leurs ex, ils étaient une bonne affaire. Vous vous dites alors que c'est moche d'avoir des consoeurs qui simulent et qu'une fois ça suffit, vous n'alliez pas faire le travail qu'elles ont bâcler par amour par obligeance ou par flemme.

Bienheureusement, il arrive que vous y allez en traînant des pieds avec le type numéro 15 qui n'est pas très bavard et hausse les épaules comme s'il voulait fuir pour éviter de vous décevoir et c'est l'apocalypse sans nom, sans vous en rendre compte, vous avez tout qui chavire, Numéro 15 sait qu'il n'est pas tout seul dans le carré de lit, que votre corps existe, que le bout de ses doigts, de sa langue et le sommet de son pénis suffit à vous faire monter très haut, que la bestialité, c'est bon quand vous ça reluit en vous, qu'il vous regarde droit dans les yeux et qu'au fond ça tremble, ça brûle du tonnerre, que ça chauffe sans s'arrêter, que ça coule même après pour des rounds suivants. Numéro 10 sait que vous mordillez là fais plaisir, que vous débitez des cochoncetés en vous regardant dans les yeux pleins d'assurances suffit. Le sourire d'un homme plein de vice et de promesse tenues, ça vous rend accro aux zizis qui penchent à gauche, qu'être aussi sauvage que vous, cela aggrave votre insomnie et que même après ça vous file des frissons jusqu'à la plante des pieds. Numéro 6 avait le don de vous électriser avec sa voix et vous rendre ivre sans même vous toucher. Numéro 1 reste le fantasme enfantin de votre coup de coeur de primaire et donc le tueur favoris de vos nuits de plaisir solitaire. Malheureusement, ces bons numéros dans le paradis du sexe ne sont que problèmes dans l'enfer de la vie et vous vous dites qu'heureusement vous êtes une femme qui a des couilles et que votre bonhomme sans histoire vous attends à la maison pour se moquer de vous, cela vous fait redescendre sur Terre !

 

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Photo de Symon Chow ©

Par mamour44444 le Mercredi 17 février 2010 à 18:26
mieux vaut quoi?
de la platitude couetienne ( un mot de ma création) et de la gentillesse
ou
de la folie couetienne mais des soucis de personnalité??
:)
bonne question qui vaut pour tout le monde
Par Margritis le Jeudi 18 février 2010 à 9:05
Entre cette si parfaite description de monologue de la bite (c'est tellement, mais alors tellement ça) qui m'a fait hurler de rire et failli mettre en retard le Groumf ("mais sors de la douche j'te dis ! viens voir c'est drôôôôle !") et la beauté de ce dernier paragraphe ...

C'est vrai que maintenant je suis vraiment habituée à ce paquet de vérité à vif, brut et brutal que tu nous sers ici (depuis un peu plus d'quatre ans ! fiou), mais je crois que jamais je ne m'en lasserai. J'aime te lire, j'aime quand tu me fais rire, quand tu me fais peur, me tords l'estomac ou même me fait divaguer.

Et c'est une déclaration d'amour là.

(et j'te dis pas ça parce que je viens de te lire au réveil ...
ou peut-être un peu, huhu.)
Par Hékate le Lundi 1er mars 2010 à 15:57
Pleine Lune hier ,et là ,un plein d'humour d'amour décapant !!!
Quelle virulence Madone !!!
C'est Belle du Seigneur de l'autre côté des étoiles ...Plus voyeur que du X ,avec une touche de nostalgie , impudeur,sans peur ...avec un nuage de laideur ,une once d'ardeur et bien des déconvenues :)
"...le paradis terrestre ,qu'est-ce qu'il en reste ?..."
Et le septième ciel donc ???
Par lalileloluly le Dimanche 26 juin 2011 à 18:39
sympa ici, j'essayerais de repasser .
Par imparfaiite le Lundi 31 octobre 2011 à 18:12
Par chance, je n'ai pas eu (encore?) affaire aux individus type premier paragraphe mais j'imagine trop x), tu as toujours le ton que j'affectionne.
 

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