J'en ai marre de me faire entuber sans protection et sans lubrifiants chaque jours de ma vie par les médias, les politiques et les People et certaines "associations d'aides". Je pleure chaque fois que je vois un peuple mourir, des enfants des rues au brésil massacrés dans leur sommeil par des habitants aisés de la ville qui ne supportent pas de voir la misère, je pleure lorsque les gens se bouffent pour de l'argent, je pleure lorsque je vois ma famille mourir dans mon pays parce que les dirigeants sont des monstres et que les Etats-Unis les protègent, je vous jure que ça ne me brise pas que l'on me considère comme asocial ou misanthrope, je suis si écoeuré par cette hypocrisie, ces hurlements étouffées, cette course pour le profit. Ces dirigeants aux sourires carnassiers qui n'hésitent pas à sacrifier des millions de personnes pour pouvoir vivre confortablement. J'ai hurlé lorsque l'industrie pharmaceutique à déclarer qu'elle n'était pas là pour faire du social mais des bénéfices et par là refuser de donner des médicaments aux malades en Afrique, alors que ce sont les premiers à envoyé des gens pour piquer des secrets de potions aux peuples indigènes et leur prélever du sang. Oui, j'ai du mal à comprendre que l'on puisse s'en foutre et préférés s'abrutir avec des choses superficielles en balançant «On n'y peut rien, de toute façon c'est la vie !» j'aurais voulut penser pareil parfois, est-ce mal ? Mais je n'y arrive pas, j'ouvre mon porte monnaie quand on mendie, j'aide quand on me demande et tant pis si la personne pue, j'offre des bières aux clochards, je réponds à tous, pour moi il y a des déchets plus propres que certaines personnes.
Photographies de William Eugene Smith ©