Grande Bretagne | 1982 | Un film de Alan Parker d'après un scénario de Roger Waters | Bob Geldof (Pink), Christine Hargreaves (la mère de Pink), James Laurenson (le père de Pink), Eleanor David (la femme de Pink), Bob Hoskins (le Manager)
La première fois que j'ai vu ce film, j'étais au collège et j'ai eu très peur de mes professeurs pendant très longtemps, je n'avais pas compris tout le film. Pour moi, le chanteur, Pink, était un être dépressif qui dirigeait une horde de fans et leur faisait faire des choses horribles. Cette scène où les élèves sont broyés comme de la viande de boucherie m'a longtemps obsédée. Néanmoins, rien que pour entendre les Pink Floyd (parce que la bande-son tue quand même), j'ai trouvé que c'était un des meilleurs albums du groupe (avec Dark Side on the moon), et sur tous les plans (techniques, effets visuels, scénario), ce film est parfait, mais ma vérité n'est pas universelle, je suppose que beaucoup l'ont détesté et trouvé horripilant et prétentieux.
Enfin c'est du grand, j'ai eu l'impression que Waters peignait la vie de Syd Barrett, le chanteur qui a fondé les Pink Floyd et qui a été interné plus de 7 fois en hôpital psychiatrique, mort depuis peu, mais il paraît que Waters avait juste l'envie de crier sa haine contre les guerres qui éclatent de par le monde, de donner libre cours à sa colère sur la manière dont son pays est dirigé, surtout en ce qui concerne le système éducatif...
Je ne tenterai pas d'expliquer le pourquoi, mais les premières sensations ressenties ont été : l'exaltation, une vague de puissance qui m'a envahi, je me suis senti vivant car encore enfant. C'était fort, très fort, bouleversant, démentiel.
Plusieurs générations de chanceux à avoir visionné ce film, à avoir vécu les vibrations d'une musique que l'on s'accapare pour la vie durant. Et ce n'est pas fini.