Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Samedi 1er juillet 2006 à 1:50

Il m'est arrivé quelque chose d'assez étrange hier, mais cela m'a fait un bien fou. Je sais enfin que je suis complètement accros à mon choufleur décomposé. Il a réussit à me faire frémir comme ces fantômes du passé.

Je suis resté amoureuse d'un garçon pendant plus de 15 ans, ensuite, je me suis éprise d'un vieil artiste bohème qui avait le pouvoir de me faire jouir juste en prononçant mon prénom. Seulement voilà, après 3 ans et 10 mois avec le choufleur, je ne ressentais toujours pas ce genre de chose, cette espèce de boule de chaleur intense qui vous traverse le corps et vous fait frémir, vous avez dès lors envie de vous soulager n'importe où et de le maudir en silence cet Être qui semble avoir plus d'emprise sur vous qu'une charlotte aux fraises.

Je revoyais ce petit garçon têtu et rebel qui aimait cogner et recevoir des coups partout, pendant plus de 15 ans j'ai entretenu le mythe d'un "bad boy" au coeur tendre qui aimait me chuchoter des mots salaces à l'école primaire et qui essayait de me protéger sans trop s'impliquer. Pour me venger de ne pas l'avoir, bien sûr que la petite idiote que j'étais à fait n'importe quoi, et ça me faisait hurler de rire lorsque sous la table de la cantine, les garçons me faisaient des débilités incroyables, juste parce que je savais que c'était son trip à lui. Comment raconter que l'on se débauche pour oublier l'amour et ne pas se laisser anéantir par la haine, se laisser faire, se laisser massacrer juste parce qu'il ne vous aime pas comme on le voudrais, parce que vous avez des secrets bien trop moche.

Petite, on m'a toujours pointer du doigt, je n'avais pas d'autres choix que de subir et ne pas me plaindre, parce que forcément, c'est moi qui provoquait les horreurs que l'on m'infligeait (thanks mom!). On m'a imposer des docteurs, ainsi qu'un psychologue idiot et toujours j'ai fermé ma gueule, ma mère n'aime pas le scandal. Alors, quand l'homme bobo est entré dans ma vie, j'ai crut pouvoir faire ce que l'on m'a toujours interdit sous peine de coups: pleurer. Mais l'empathie est une horreur, j'ai détesté cela, s'apitoyer sur mon sort... Quelle horreur! Je n'ai jamais put finir le récit de mon enfance et de mon adolescence puisqu'il pleurait à ma place, il me volait ma colère et mes sentiments, je cherchais une oreille et pas la compassion, elle ne me servait pas, alors il y a eu la passion, le sexe sauve toujours tout et améliore ma vie avec les autres. Je reçois du plaisir, des mots et de la chaleur, lorsque cela deviens extrème, je me sens exister. Mon ami bobo m'a donné des frissons à en décrocher la machoire de la Joconde, mais il m'a aussi assasiné, car il sentait une soi disant douleur en moi qui l'effrayait, un amour beaucoup trop fort qui le troublait... Les hommes ont de ces excuses!

Mon choufleur était fragile et timide, il faisait tout à l'envers, le genre de garçon qui me donne envie de tout lui prendre et de partir le lendemain sans nouvelle. Mais il a fait cette chose bizarre et inattendue qui m'a persuadé de rester; le bougre ne couchait pas le premier soir, ni le second, ni la première semaine, ni la seconde... Pour le défi, j'étais resté. Alors je lui ai raconté avec mes spasmes et mes cris mon histoire, le choufleur ne fuit pas (c'est bien connu) mais il se marie en salade et s'effeuille comme une madeleine, et cela ne m'a jamais rebuté, puisque c'est le premier garçon qui m'a embrassé sur la bouche. Et hier, j'ai ressenti ce frisson, fini le bobo et l'amour de la petite école.
Je suis une pastèque presque mûre avec énormément de pépins, je serais mangeable le jour où je pourrais tout raconter...

Tableau d'Egon Schiele ©

Lundi 26 juin 2006 à 2:55

Malgré une éducation religieuse assez hallucinante, je n'ai jamais eu de préjugés sur personnes, mais j'aimais tout voir tout savoir tout comprendre tout faire, au grand désarroi de mes parents, je n'arrivais qu'à être fasciné par ce qui était horrible ou étrange, voir décaler. Ma mère et mon père ont vu défilés leurs pires cauchemards dans ma chambre et cela à été le point de départ de nombreuses prise de têtes et de débilités en tout genre, il n'était pas rare que Satan soit mit sur le tapis pour justifier mes troubles.

Au collège, avec une ancienne amie, nous avions eu l'idée de crée une association sur le même modèle que les vieux cabarets (Lapin Agile, Chat Noir) et la Factory d'Andy Warhol, ou mieux le CBGB, c'est à dire de se crée un endroit où se rassemblerait de nombreux artistes et personnes folles que l'on ne jugeraient pas, des étrangetés, des nuits folles, des créations, de la musiques underground et des soirées à thèmes bien barrés où le mot d'ordre serait NO LIMIT... Une fois j'ai institué cela avec un groupe de personnes dont je me foutais royalement, beaucoup trop défoncé et trop jeune pour me rendre compte que je faisais très mal les choses, il m'arrivait de m'enfuir de chez moi sans rien dire pour me retrouver au milieu de personnes plus vielles que moi, avec des gens qui forniquaient sur mes cuisses alors que j'étais ébahis par la liberté qui s'opérait face à moi. Il m'arrivait de boire un coup sur les marches de la Mairie avec des punks et de dormir là jusqu'au petit jour, les oreilles remplit de vieilles chansons, des Guns, des Doors, des Joy Divisions, des Clash, Queen et j'en passe, je me sentais bien... Parfois je regrette le temps des bétises babas, parfois je regrette de les avoir vécus, car je le répète, c'est la cause de mon ennui permanent actuel.
Pourtant, je n'ai jamais autant vécu, autant produit de toute ma vie que ces années de révoltes et de liberté cachée, d'orgies musicales, d'idées. Consommer les corps, les produits, les sons et les esprits, j'avais l'impression d'être quelqu'un qui faisait bouger les choses, je me sentais exister.

Aujourd'hui j'ai envie de revivre cela, le problème étant que les gens sont devenus trop coincée, lorsque je vais à une fête d'ados ou chez les potes de mon choufleur, rock, métal, goth ou pas, j'ai toujours l'impression d'être à Disney. Les gens se limitent dans leurs envies et leurs croyances, n'ont plus trop d'idées, ils ont toujours peur de s'aventurer sur de nouveaux chemins, et sont choqués pour la moindre chose.

Ouvrir une "Factory" sans but lucratif aurait coûté 700 euros à l'époque des Ramones, dorénavant je devrais payer 10 000 euros pour la semaine voir la journée de location afin de vivre mon rêve. J'avais rencontré quelqu'un qui semblait intéressé, mais qui a fuit dès que je lui ai parlé de Black Sun Productions dans mes préférences artistiques. Je veux juste pouvoir trouvé une solution à mon utopie de "bizarrerie", je veux un monde unique avec des gens uniques...
Dans le pire des cas, j'attendrais d'être dans mon chez moi avec ma grenouille pudibonde pour y réfléchir au mieux et faire des soirées à la maison.

Photo n° 1: Nellie Danielle Harriet Oleson aka Alison Arngrim ©
Photo n°2: Macaulay Culkin ©

Samedi 24 juin 2006 à 14:53

Hier en me promenant avec ma petite nièce qui aime s'amuser avec ma barre chirurgicale à l'oreille, j'ai ramassé un papillon bléssé pour le mettre dans l'herbe. C'est à ce moment qu'on klaxonne et je me redresse aussitôt croyant que la gamine avait traversé. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant un chauffard la queue entres les mains me présenter sa langue en se branlant. J'attrape ma nièce pas du tout choqué car ce n'est pas la première fois, je m'attendais à ce que le camion repasse, alors je cherche mon cutter dans le sac de la petite. Effectivement, le chauffard repasse 3 fois, j'avais très envie qu'il s'arrête et me provoque pour utiliser mon arme. Bref, journée banale, je rentre chez moi avec la petite et je lui passe du vieux rock genre Vince Taylor. Je découvre de nouveaux groupes, vraiment très laid, très lourd qui font de la soupe pour ados, vernis et crayon noir, essayant de se donner un look androgyne post-gothique ou post-dreadeux... Vomissement assuré!

Le Rock et toute la révolution musicale qui s'en est suivit ensuite ne mérite sûrement pas le marasme merdique de nouveautés sans âmes que font certaines personnes en ce moment. J'ai l'impression qu'après 33 ans de renouveau et de contestation, le rock est devenu un simple produit de marketting, pire, c'est devenu un gadget qui est là pour faire vendre d'autres produits. Ce qui était une révolte sans nom s'est transformé en cirque, c'est le carnaval pour petits ados sans repère ou qui ont les moyens de se payer un look "punk" histoire de faire pas comme les autres, alors que tout compte fait, ils le sont bel et bien. Un catalogue de mode punk, goth, métal et rock, des fringues qui coûtent la peau du cul, pour être grunge avant, il suffisait de simples frusques que l'on customisait ou déchirait soit même, maintenant tu devrais te ruiné à Châtelet ou sur le net... Parfois un son ou une chanson entière peut me plaire, mais la formation s'avère être une daube pas possible, du déjà vu avec une tentative désespéré de faire du neuf en mélangeant plusieurs genre. Heureusement d'autres arrivent à garder leurs styles et la tête froide en faisant honneur à la musique.

Le rock n'est plus un art, il s'essouffle et est en train de périr au profit du look et des codes de la mode.

Les précurseurs s'ils ne sont pas morts sont devenus des gens friqués et bien rangés vivant de leur soupe et sur leurs nouveaux fans plutôt embourgeoiser qui sautent sur toutes nouveautés musicales, drogués aux chaînes musicales et à MTV qui font passer en boucle des groupes dont ils font la promotion en contreparties d'un bon contrat. Le business dévore tout et les petits groupes vraiment très bons et underground sont boudés, de même que de très vieux groupes excellent dont on pille les oeuvres sont concessions pour en faire des reprises souvent abominable... Le Punk aussi est bien mort, remplacé par du punk californiens sans aboutissement à but lucratif, si c'est cela une évolution, elle fait bien mal, le message premier est sacrifié au profit d'une jeunesse "rebelle" dorée, des grands Majors qui se moquent de la musique et entubent les fans et les groupes au profit des bénéfices.

Mais sachez que le Rock a évolué au fil des années, remodeler, beaucoup lui ont donné un nouveau genre mais tout tiendra toujours ses racines du blues, que dès 1954, cette musique a bouleverser en profondeur les habitudes de l'Europe et de l'Amérique blanche bien pensante, qu'elle a été forte, très forte et très artistique, qu'elle a été une plate forme revendicatrice d'une jeunesse désireuse de s'affirmer face au monde adulte, qu'elle a été un assaut su puritanisme sexuelle changeant radicalement le paysage visuel et musical. Faites lui du bouche à bouche au lieu de l'étrangler. Toutes ces nouveautés très neuneu à revendication mode et poésie sombre à deux balles, ça suffit! Vive les friperies! Vive Byron! Vive Nellie Oleson! Poil au nez!

Ceci était un communiqué très personnel...

Photo n° 1: Twiggy Lawson ©
Photo n° 2: Nick Cave et Rowland S. Howard ©

Vendredi 16 juin 2006 à 15:10

Lorsque je raconte mon enfance aux autres, ils
font des têtes d'enterrements comme si quelqu'un venait de se tuer devant eux, pourtant moi ça me fais rire, mes cousines aussi en rient, nous avons eu toutes les trois une enfance assez particulière, l'une se faisait battre par son père qui lui jettait des pierres lorsqu'elle désobéissait, mais on en rit, parce qu'on se souvient de ses courses folles pour éviter les cailloux et les coups. L'autre à une mère qui ferait passer Xéna pour un chaton, qui s'est battu avec courage contre l'une des maitresses de mon père avant que ma mère ne l'ébouillante avec de l'huile chaude. Moi et mes frères ont se faisaient attacher au pied du lit superposé de notre petit studio bourré d'amiante et de personnes jusqu'au soir où on attendaient que notre mère nous détache. Mais on en rit, je comprends pas vraiment ce qui a de curieux à ça...

C'est plus grande que j'ai compris que les autres gamins n'avaient pas eu mon enfance, non Paracelsia, j'ai jamais eu de rhum dans mon biberon, non chéri on ne m'a pas étrangler hier, non tes cicatrices ne sont pas jolies. Lorsque j'arrivais en CP avec la gueule de Terminator, les gens me regardaient et ça me faisait plaisir parce que je croyais que j'étais la meilleur et qu'ils m'aimaient tous. Non Paracelsia, ma maman me gifle, j'ai des fessées, mais toi c'est pas normal.
En grandissant j'ai commencé à haïr ma mère de nous laisser devant l'école à 6 heures du matin seuls, de nous laisser torturer par notre famille d'acceuil sans réagir, d'étouffer mes cris, de me laisser être la seconde maman de mes petits frères, de nous enfermer comme des chiens chez nous, de nous frapper avec ce qui lui passait par la main, de ne pas comprendre que ses enfants allaient mal quand ils se blessaient entres eux avec des objets pointus. De ne pas comprendre que sa fille essaye de se suicider au lieu de faire passer ça pour du vaudou. De frapper, frapper encore ces gosses comme si s'étaient de la farine Francine.
Mais un jour, j'ai osé levé la main sur elle, ça m'avait tuer, j'en ai eu des naussées, pourtant ce fut le début de mon histoire d'amour avec elle. J'ai ouvert les yeux sur son calvaire à elle, ma maman est une bonne personne qui se lève tous les jours depuis que j'ai 6 ans à 4h du matin et rentre à 22h du soir pour faire le ménage chez des gens riches et méprisants, uniquement pour nous faire vivre, qu'elle n'a jamais été en arrêt maladie pour pouvoir régler son loyer et nos dépenses, ma maman a peur pour nous lorsque l'on est dehors, elle craint que l'on deviennent des imbéciles de "racailles", elle a peur pour nos vies, elle se lève lorsque j'ai mal et que je hurle. Même sans dire je t'aime je sais qu'elle nous adore, je me plaint sans cesse de son manque d'affection, mais si je ne reste pas pour l'apaiser qui le fera? Tous ces jours où elle devait faire des choix difficiles pour ne pas être larguer dans un pays qu'elle ne comprends pas bien, avec un mari aussi utile qu'un débouche évier. Après tous ces coups, ces cris et ses horreurs, je sais juste qu'elle ne savait pas comment faire pour s'adapter... Et puis, il y a bien pire que moi, j'ai encore mes deux parents.
Hier, en la voyant souffrir le martyr après une journée à récurer et faire les saloperies des autres, j'ai pleuré dans mon coin, je lui ai dit je t'aime maman en lui massant les pieds, elle a dit que j'étais une gentille fille, ça me fait crier depuis hier, j'ai comme une boule d'air pur dans le coeur, c'est aussi bon que de se soulager dans les toilettes. Je n'ai pas le droit de me plaindre, j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie, du bonheur qui m'attends et je l'ai elle et lui, ça me suffit.


Photo de Mary Ellen Mark ©

Vendredi 9 juin 2006 à 0:48

Mercredi j'ai chopé une migraine d'enfer parce que mes moniteurs d'Auto-Ecole fumaient dans la bagnole, et moi la cigarette me fait comme une sorte de fussoire... J'ai tout prit dans la gueule et j'ai tout de suite prié d'arrêter l'hécatombe! Trop tard, j'avais déjà la migraine, de l'hypertension, un foetus, toute les saloperies du monde. J'étais faite! J'apprends ensuite l'infidélité de mon copain avec une superbe créature. Je m'en fous sur le coup puisque je ne suis pas jalouse pour un sous et que la dame en question me branche pas mal, mais ça à prit des allures de Santa Barbara dark pour une petite chose anodine. Mes veines m'ont faites souffrir, ma tête était comme une pastèque qu'on aurait éclaté avec un marteau... Aucun médicament ne pouvait venir à bout de tout ça... Sauf une chose.
Je me traîne Jeudi comme un légume paraplégique chez mon choufleur pour me faire dorloter et guérir à coups de guéridon burné, et là miracle! Muscles détendus, sang qui circule, fraîcheur de vivre, yeux pétillants, poils brillants, plus de migraine... Sainte Queue de Cerise l'a fait!

Renflouer, je me suis permise de m'endormir sur son lit et baver impunément comme un escargot pubert sur ses oreillers. Puis là en entendant le chanteur des Young Gods se coincer une couille dans une porte et gueuler comme un porc, je me suis mise à penser à Christina Aguilera (rien avoir avec le cochon). Je me demandais pourquoi lorsqu'elle avait fait son clip "Dirty", elle avait été saqué, traité de salope et de pouffiasse, alors que Ricky Martin était applaudit pour son clip où les orgies de Rome passeraient pour des cours de puceaux sauvages? Pourquoi on crachait sur Kate Moss parce qu'elle s'est shooté alors que son copain Pete Doherty est défonçé à longueur de temps et que plus il ressemble à une gerbe vivante, plus on l'adore? Lorsque je repense à ce connard qui m'avait dit que tout ce qui sortait de la bouche d'une femme était tout sauf la vérité, j'ai soudain envie de me friter avec mon légumos adoré pour faire payer tout ses couillus.
Mais rien! Rien, parce qu'on a décidé qu'on allait se marier, dès qu'on sera chez nous. Je lui demande où on va bai... Où vas-t'on passer la lune de miel? Il me réponds qu'il n'est pas baptiser et que ce sera un problème pour se marier à l'église, j'ai soudain une vision de moi, lui, mes amis atypiques, dans une église face à un prêtre dépité de nous voir tous en noir, piercé, sodomites, échangistes, obsédés venir adoré le malin avant de nous dire oui et nous trancher la gorge joyeusement sous les applaudissement! Et là il m'a embrassé, je lui ai touché les fesses, un moment magique.
3 ans et 9 plants de bananes déjà...


Photo de Hans Feurer ©

Lundi 5 juin 2006 à 0:05

Je suis perverse, j'assume mes travers, ma folie, ma connerie et mes addictions, c'est ce que j'ai dit à une fille un jour. Je l'aimais beaucoup, mais je lui faisais peur, alors je lui ai dit ce qu'elle voulait entendre, lorsque l'on me demande d'être franche, j'adore m'exécuter sans sourciller, c'est tellement bon de ne pas avoir à cacher sa personnalitée afin de ne pas effrayer les autres. Pourtant, elle a continuer d'avoir peur et je ne l'ai jamais revu. J'ai voulut écrire un Curriculum Vitae pour mes futurs amis potentiels avec la référence et les conneries classés par date et détails afin qu'ils ne s'étonnent plus lorsque j'ouvre la bouche. Je suis quelqu'un qui s'ennuie très vite et j'ai constamment besoin de mouvement, d'euphorie, voir d'horreur et de vitesse pour ne plus soupirer.
Aujourd'hui, lorsque je me remémore le passé j'ai du mal à croire à cette vie que j'ai vécu et qui s'est arrêté d'un coup juste cette année, après la mort de ma première et seule meilleure amie, j'ai l'impression qu'il y a eu une cassure à l'intérieur, j'ai laissé tomber énormément de personnes et je me retrouve à m'ennuyer comme un crabe dans un bocal. J'ai constamment l'impression qu'il me manque cette ivresse qui m'a guidé pendant longtemps, c'est limite si je prends plus mon pied dans ma salle de bains que dehors. Ce Dimanche a des airs de vieux film tout moche et très chiant, les heures s'écoulent aussi lentement qu'un début de diarrhé.
Tout a commencer le jour où elle m'a appelé en larme pour me dire "je t'aime", j'ai tout de suite ressenti l'urgence, nous n'avions pas l'habitude des effusions de nos sentiments. J'avais remué tout nos amis pour essayer de la joindre chez elle en Belgique ou chez ses parents en Banlieue Parisienne. J'avais le ventre noué, et j'ai pleuré comme une folle, tout le temps, ma mère m'avait insulté parce qu'elle ne supporte les pleurnicheuses. Et le 3 ème jour, ce coup de fil atroce... Ma vie s'est brisé un Samedi à la gare St Lazare. On m'appelle pour me dire qu'elle est morte, que son ex l'avait battu puis jeté du quatrième. Ce fut les semaines suivantes qui m'ont paru insupportable, refuser de voir sa tombe, son corps, participer aux funérailles, revoir les parents, avertir tout le monde, subir les interrogatoires de polices, subir les larmes que je n'arrivait pas à contrôler, et toujours penser à elle, ma mère qui me dit que c'est de sa faute si elle est morte... Elle ne pourra pas lire la suite de Nana et faire toutes ces choses, allez à tous ces concerts que l'ont avaient prévut ensemble, ni vivre sa première vraie histoire d'amour, ni être ma demoiselle d'honneur.
J'ai un diplôme, mon code, un fiancé, des parents et des amis et je me plains. C'est presque comme si ce n'était pas convenable d'être heureuse sans elle, alors que c'est une connerie de penser ça, limite c'est insultant envers elle. Ce dimanche, je me morfond comme une merde et je penses à elle et ces amies que j'ai perdus cette année de façon tout aussi violente. Je n'ai plus cette personne avec qui je peux allez aussi vite que la vie...

Photo de Dave McKean ©

Samedi 27 mai 2006 à 0:51

Ce fut une bulle toute tendre et très douce, aujourd'hui, il le fallait, mon corps réclamait cette violence et cette douceur. J'ai essayé de jouer la prude, lui disant que je n'en avait pas envie, et il ne me croyait pas du tout. Qu'il pleuve, qu'il vente, que je soit malade, je frappe toujours à sa porte pour qu'il me guérisse de son corps et ses coups d'amour, mais je suis une affamée, donc je ne peux que plaisanter pour lui.
Je joue mon rôle à fond, je lui dit non, je feins d'être écoeuré et me couche sur le lit. Il me croit enfin quoique sceptique. Je me plains et j'enlève le bas, il se tort de rire, il en étais sûr, je fais semblant de ne pas comprendre et lui explique que j'ai chaud... Décidément, je lui ai jouer ce tour beaucoup trop souvent puisqu'il se jette sur moi. Je suis complètement fasciner par sa peau et sa chaleur, ses longs cheveux et ses lèvres qui me brûle, ses mots qui me tue, je colle ma bouche et je respire tout son être.
Je me rappelle que l'on m'avait dit un jour que faire l'amour à quelqu'un qu'on aime était magique, et j'écoutais comme on écoute une histoire extraordinaire, un espèce de conte de fée pour les romantiques défoncés aux bouquins de la collection Harlequin, persuader que la nana en face avait prit trop de juvamine. Elle me demandait toujours pourquoi je continuais à m'envoyer en l'air avec des inconnus et je lui répondait que ça m'évitait de me faire mal, que ça me débouchait la tuyauterie, que ça maintenait la forme et surtout que je rendais service quand même, je me prenais pour Marie-Madeleine. Et cette jeune fille se prenait pour un rejeton de Freud, me harcelant de question pour comprendre mon manque d'intérêt pour le prince charmant et les histoires culcul la praline. "Je ne connais que le sexe, je répond avec ce que j'ai, ça évite de converser avec mon cul!", il faut dire que j'étais et que je reste mauvaise interlocutrice.
Eh bien j'ai compris son acharnement et ses yeux brillants. Lorsque mon anti-tétanos a conquit mon coeur, c'est comme si je m'étais prise un coup de gant médiéval dans les gencives, une explosion dans le ventre et dans la tête. Amoureuse sonne toujours comme une blague de Desproges, mais j'arrive enfin à ressentir quelque chose de beau sans avoir à devenir une hystérique, en restant moi-même parce qu'il m'accepte comme une mouche sur une crotte. Parce que l'enlaçer me fait jouir plus que tout...


Tableau de C.R. Welter ©

Dimanche 21 mai 2006 à 23:31

D'habitude, je laisse courir et je ne m'incruste pas dans ce genre de débats de qui a tort ou non. Mais ce que j'ai vu hier soir m'a complètement mise hors de moi, il y a énormément de chose qui me mettent en rogne et je me dis toujours que je ne peux pas en parler sous peine de faire des kilomètres de phrases insultantes envers tous.
Pour une fois que je regardais l'Eurovision parce que j'attendais Lordi, un groupe certes pas très original mais que j'apprécie tout de même, eh bien, j'ai été très agacée par les propos limites de Mr Drucker et de sa tête de bite qui lui servait d'accolyte. Oh mon dieu! Je suis injurieuse? Ce qui s'est passé hier soir justifie ma fureur, cela aurait été valable pour toute autre musique qui sortait de l'ordinaire de ce bal de pouffs pailletés et de ptites tapettes copie/colle Star Ac. Que l'on aime ou non, rien ne justifiait ça.
Être chauvin est tout à fait normal, on soutient son pays et c'était très bien que la France puisses chanter en français et non en anglais comme tous le monde, mais lorsque Lordi débarque, j'ai entendu des horreurs. Commenter un évènement n'est pas critiquer et s'acharner bêtement sur un groupe. Monsieur Drucker, mort culturellement depuis l'époque de Mike Grant nous a gratifié de ses moqueries imbéciles sur le groupe et ses costumes, et de plus il ose dire que cela n'arrivera pas en France, alors que Lordi est déjà passer ici en 2005. Est-ce que le Métal est une musique si dangereuse pour que l'on puisse implicitement faire passer tout les fans du genre pour des débiles profond sans aucun goût?

C'est du Hard Rock, c'est violent et satanique! Beurk! Pas beau!
J'en profite pour dire que je n'en peux plus d'entendre dire que tout ce qui est métal, heavy, death, black est forcément mauvais, que ces fans sont forcément des gens à problèmes et des satanistes. Le rap est cautionné par le Ministère de la Culture pour des raisons assurément hypocrites, on applaudit lorsqu'un rappeur vomit des obscénités et des propos machistes, vantant les mérites de la drogues, des guns et des gangs, du fric, traitant les femmes de "salopes" la plupart du temps (alors que ce n'est pas ça le bon rap à la base), mais dès que ça gueule et que ça reefs, les enfants doivent forcément s'éloigner. Le Blues qui est l'ancêtre du rock était déjà considérer comme la musique du diable parce qu'il portait atteinte aux valeurs morales de l'église, à la création du Rock'n roll ce fut pire, et plus la musique rock évoluait pour donner naissance à d'autres formes musicales plus "hard", plus il y a eu de la haine et de l'incompréhension de la part des "bien pensants". Ce que j'ai vu hier soir dans ce truc minable de l'Eurovision, ce fut de la regression, mais aussi une sorte de pied de nez aux conventions.

Lordi à l'Eurovision
Lordi en Final de l'Eurovision
Lordi (Clip de Hard Rock Hallelujah)
Lordi (Clip de Devis is A Looser)
Lordi (Clip de Blood Red Sandman)
Lordi Site Officiel
Lordi pétition Drucker

"Un groupe de rock déguisé en monstres remporte l'Eurovision. C'est la victoire du rock et de l'ouverture d'esprit. C'est aussi la preuve qu'il n'y a pas que la pop et les ballades", a déclaré au cours d'une conférence de presse le chanteur et leader du groupe, "Mr Lordi".


Illustration de James Jean ©

Samedi 20 mai 2006 à 16:49

Ma très chère maman qui me tue m'a encore étonné aujourd'hui, la plupart du temps elle est ravi de vanter mes mérites à ses copines pour les rendre jalouse, car elles ont des gosses turbulents qui ne font pas grand chose d'utile. "Ma fille à une Licence" "Ma fille va se marier" "Ma fille est sérieuse, elle ne sort jamais de sa chambre". La plupart du temps aussi, elle exagère surtout pour rendre ses dires plus crédible, ça la rends joyeuse comme un pantin fou, alors je la laisse mentir sur mon compte. Lorsqu'elle fait mon apologie comme ça à ses copines, je me sens fière, elle ne me dira jamais tout ça alors j'en profite avant sa déferlence d'horreurs: "T'es trop laide, mais comment t'ai sorti de mon ventre?" "Arrête de grossir, personne voudras de toi" "Enlève ces boucles d'oreilles et cette épingle à nourrice on dirait que t'es drogué" "Tu me sers à rien!" "T'es une sorcière? Ou tu fais exprès de ressembler à rien?".
Mais là ou elle me fait halluciner, c'est lorsqu'elle me dit de faire attention à ma virginité. Bien sûr, mise à part ses camarades, mes frères et moi même avons toujours envie d'exploser de rire lorsqu'elle me dit pure, virginal et gentille, alors que tout le monde me pousse à écrire un guide de survit, elle me crois naïve et inoffensive. J'ai quand même tenter de tuer mes deux frangins plus jeunes et avec des blessures très sérieuses et profondes, et là encore elle me dit adorable. Quand à ma virginité c'est si vieux et lointain que je ne sais pas si je dois considérer avoir été un jour pure et virginal.
Tandis qu'elle prépare mes noces à ma place sans que l'on soit bien sûr avec mon mauvais ange, elle me parle de ne pas être tenter avant le mariage, parce que ce qu'il y a en moi, c'est comme de la porcelaine, mon hymen est comme un bijou précieux. Je te rassure ma douce, il n'y a plus rien de fragile et de précieux en moi, on m'a déjà saccagé, on a piétiner mon coeur et mon corps comme de la merde, et toi tu m'as rendu insensible. J'ai pourtant envie de la prendre dans mes bras, mais elle me repousse en me disant d'arrêter mes conneries, puis elle rit, c'est déjà ça. J'ai envie de lui dire "Mon grand amour, ma vie est transposé sur des bouts de papiers et de récits, chaque fois que je me relis j'ai l'impression de lire une folle condamné à mort. C'est pour ça que j'essaye de me réparer toute seule comme une grande, pour que tu soit tellement fière d'avoir une fille si forte".

Bon sang ce que j'ai envie de me tirer...

Photo de Joyce Tenneson ©

Jeudi 18 mai 2006 à 22:31

Il était une fois une nana commune (on va dire que c'est moi), qui avait un jour accompagnez ces amis dans un somptueux restaurant. Là bas, elle rencontra un bel homme, bien mit, aux cheveux longs couleur de jais, les lèvres aussi rouge que le sang et aussi tendres que du maïs Géant Vert. Ils se mirent de suite à converser, puis, emporter par la magie de l'instant, le coeur léger, ils s'embrassèrent longuement se promettant une nuit faite de couleurs et de plaisir sans faille.

C'est beau n'est-il pas, mais le lendemain on me l'avait raconté la vraie version.

On était arrivé au bar, j'étais déjà bien entamé, moi qui supporte l'alcool, j'avais déjà descendu une bouteille de rhum, je n'ai pas arrêter de draguer tout ce qui bougeait, puis j'ai vu un garçon aux cheveux longs blond et non brun, qui était tout aussi défoncé, on se regardait dans les yeux comme des poissons morts, pas avec amour, s'était limite si le jeune homme me prenait pas pour une bassine dans laquelle il voulait gerbé tranquille. On a essayé de s'embrasser mais il n'y avait rien à faire, ma bouche finissait partout sauf sur ses lèvres. La communication entres nous était hilarante à voir paraît-il, un mélange de babouins et de mongol. J'ai dû vomir dans des coins du bar et lui dehors, j'ai tenté de m'accrocher au plafond pour y danser et je prenais tous les chevelus pour le type qui se vidait de ses boyaux dans la rue.

Franche rigolade! Ce n'était pas la plus drôle de mes bourdes, mais le reste est beaucoup plus honteux...

Photo de Andy Julia ©

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