Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Lundi 19 juin 2006 à 1:58

Tremblement des lèvres, j'aime sentir l'immoralité de ces défauts, la vérité d'un saint abattu, d'une sainte amoureuse, d'un sein rongé par la terreur, la grossesse d'une petite boule de chaleur affligée d'une famine ignorante, cicatrice rompu.

Battements de coeur, voix sublime anonyme qui se lamente, qui suppute alors que les oiseaux, derrière vous, s'incrustent  dans l'âme ignoble du bitume, se meurent lorsque vous suppliez le monde de vous apercevoir dans toute votre misère.

Effleurement de mains, j'adore l'écouter m'arraché la peau du bout de ses ongles rongés pour vouloir apercevoir ce coeur qui bat si fort sous cette tension, douleur anomale, caresse brûlante sur la chair de l'infamie qui croit aux Anges malheureux.

Larme perlite sur la joue, ses yeux magnifiques, encore jamais perçus pour ne plus voir la femme qui le vénère, chants hallucinants de sa bouche amorphe, qui ne parle plus de ces choses que l'on veut cristalliser à l'intérieur de sa gorge suppliante.

Tremblement des lèvres, je voudrais prier en silence sans ce bruit si familier dans le coeur, ces coups de cannes si fort qui résonne jusque dans ma tête qui résonne dans la sphère de l'univers, fragilité simplifié d'une furie sans attentes nécessaires.

Battements de coeur, roses épineuses qui caresse son corps, que je prends dans mes bras sans penser aux enfants de vos tiges qui pénètrent ma chair, pour dévorer le reste d'une candeur acariâtre, rougissez sur ma peau tant que l'odeur vous accompagne encore.

Effleurement de mains, j'aime le craindre du haut de ma tour de béton, l'imaginer furieux mais si réelle face à moi et recevoir même sans le vouloir les fruits de sa vie, son coeur bakélite qui transpire sous sa chemise émétique, l'aimer en pâmoison.

Larmes perlites sur la joue, on m'a conspué pour être différente, m'assouvir différente, même loin de lui, déchoir de mon trône édénique et exhorter mes faiblesses pour l'aider, lécher sa peau accablée de pemphigus, recevoir sans férir ses vitupérations.

Tremblements de lèvres, reptation mécanique de son corps phénique, dézinguer la vie qui la vu apparaître, feuler en l'apercevant dans ses nuits profondes où les yeux se cherchent et se dissèquent avec fureur. Ahaner son odeur, son outrecuidance.

Battements de coeur, apophtegme éphémère pour des enfants indociles cherchant à s'abriter dans le noir pour ne plus se voir, ni se toucher, trépané les souvenirs qui ont fait naître la folie et ce manque d'illusions dans leur coeur exigu.

Effleurements de mains, ce recueil apocryphe et amer sent la diatribe, la poudre, l'amour inhumain, que l'on voudrait brûler et enfoncer dans la gorge de ses innocents qui font envie au plus apeuré, coeurs avinés et sucrés, j'aime le voir souffrir si c'est pour l'aimer plus fort.

Larmes perlites sur la joue, j'adore entendre les vibrations de sa tête contre la mienne, de son coeur contre moi, que ne suis-je un sphinx pour le mépriser et me nourrir simplement de cette beauté qui lui est propre, mourir assoiffé d'amour, mourir comblé contre sa carcasse.

Paracelsia ©


Photo de Claude B. Tenot  ©

Samedi 17 juin 2006 à 18:03

Japon | 2002 | Un film de Sono Sion | Avec Ryo Ishibashi (Détective Kuroda), Akaji Maro (Détective Murata), Masotoshi Nagase (Détective Shibusawa), Saya Hagiwara (Mitsuko), Hideo Sako (Détective Hagitani), Rolly (Genesis), Kazumi Sekine/Miyu Sawada/Tomoko Kumagai/Saon Fujita/Tomoe Adachi (Le Groupe Dessert)  


http://paracelsia.cowblog.fr/images/SuicideClub3JisatsuSaakuru.jpgUn jour, sur le quai de la station Yamamote, à la gare de Shinjuku, 54 lycéennes s'approche du bord et se tiennent la main, une à une, elles chantonnent joyeusement et décomptent. A 1, elles sautent toutes sous le train qui arrivent à toute allure, inondant la gare et les personnes s'y trouvant de tonnes de sang. La nouvelle est impressionnante et une enquête est ouverte et Toshiie Kuroda et Kenji Shibuwasa sont sur l'affaire... Laquelle va résolument se compliquer lorsqu'à nouveaux, des lycéens sautent du toit de leurs écoles… La police va alors trouver sur les lieux du premier suicide, un sac de sport contenant plusieurs centaines de mètres de morceaux de peaux humaines cousus les uns aux autres... Les forces de l'ordre sont tout de suite dépassées alors que s'annonce dans tout le pays des vagues de suicides hallucinantes.

Ce qui m'a d'abord frappé dans le film c'est sa scène d'ouverture qui est devenu très célèbre et assez culte, et puis il y a ce groupe de gamine «Les Desserts» qui font complètement décalé dans le film. Comme je le dis souvent, l'élément le plus à l'ouest d'un film est souvent celui qui est la clé de tout.
«Jisatsu Saakuru» est un film complètement barge, il est malsain, il est sanglant, mais voilà sans se prendre au sérieux. Les suicides sont le plus souvent absurdes, tragiques ou hilarant, c'est ce qui fait partie du cinéma asiatique et c'est pour cela que l'on aime s'en délecter. Le cinéma asiatique peut tout se permettre avec l'horreur, sans jamais se dépêtre d'un humour assez dingue. La scène la plus hilarante restant celle où Génésis un chef de loubard travesti en chanteur GlamRock chantent une chanson très drôle au milieu de ces victimes qui jonchent une vieille salle de bowling abandonné et là obligé de faire le liens avec «Rocky Horror Picture Show».
Si vous aimez être baladé d'une narration à une autre et frissonner de plaisir dans le bon et le mauvais sens, vous allez adorer regarder un film bizarre qui peut paraître idiot et exagéré du fait de ces tonnes d'hémoglobine déverser à tout va, mais qui traite d'un sujet tabou, ancré dans la société japonaise, celui du suicide et un autre sujet très présent, celui de la mode. En effet, que ne ferais pas les jeunes japonais pour être à la mode (prostitution, meurtre, petits boulots) et tout ceci après les cours dans un pays où les traditions demeurent sévères. La jeunesse japonais va aussi mal que celle des autres pays et c'est peut-être pour cela que certains films paraissent d'une violence inouïe, voir d'un côté malsain jamais vu. Ce qui est passionnant dans ce cinéma, c'est le fait d'être toujours surpris, et j'adore être surprise.
«Suicide Club» n'est pas sorti en France comme bon nombre de films asiatiques très très bons d'ailleurs, mais il faut savoir trouver le distributeurs qui oserait porter ces films et dépassé les censures habituelles.
Le Japon est une société attirante, elle est de plus en plus à la mode en Occident, mais voilà, cette société a aussi de nombreux travers, elle est rigide et toujours traditionnelle, alors que sa jeunesse lutte pour sortir de cet état de fait, la mutation s'annonce rude. «Jisatsu Saakuru» dénonce ici, de manière cru et sanglante, un système qui ne fonctionne plus, tout comme pourrait ne plus fonctionner celui du Japon d'aujourd'hui. D'où peut-être les scènes d'étudiants bien comme il faut faire des choses gore comme il faut.
Le film n'est pas un chef d'œuvre, mais ce n'est pas son but, c'est avant tout un film d'horreur et macabre, ironique à l'humour déroutant mais très présente, âmes sensibles s'abstenir, il a été interdit au moins de 18 ans… Le film n'est pas non plus sans intérêt, il me plaît parce qu'il a ce côté étrange que j'affectionne. Après le suicide des 54 lycéennes, l'enquête de police débute, on retrouve un sac de sport avec pas moins de 200 lambeaux de peaux humaines agrafé les uns aux autres, les enquêteurs sont dépités, sur ces morceaux, ont identifie ceux des jeunes suicidés, et ensuite des futurs suicidés. Un autre sac de sport contenant aussi des morceaux de chairs sera retrouvé plus tard. La police ne va faire aucune relation entre les suicides et cette découverte pourtant, le seul point commun des victimes étant l'âge. Justement l'âge de la fille de l'inspecteur Kuroda.
Et c'est là que commence vraiment l'intrigue, on va alors entendre les Desserts, un groupe de pop japonaise, une girl band de gamines de 13 ans qui semble passionner la moitié de la population, mais surtout la fille de l'inspecteur Kuroda, sa femme aussi et peut-être son fils. La chanson «Mail Me» est très entraînante d'ailleurs. Vient s'ajouter deux étranges filles posté derrière l'écran d'un PC et qui appellent la police en prétendant avoir la clé du mystère, une bande de malfrats assez fou furieux et taré et la voix de cette petite fille au téléphone qui a comme un problème de toux et qui vous demande: «Êtes-vous connecter à vous-même».
«Jisatsu Saakuru» va se dérouler comme un puzzle assez bâclé par moment mais de façon de plus en plus violent, dévoilant une vérité assez malsaine qui a mit bons nombres de mes amis mal à l'aise. A voir absolument. Peut-être qu'il existe enfin un DVD avec des sous-titres français. Sinon, un manga de Usumaru Furuya est apparut et rends hommage au film.

Vendredi 16 juin 2006 à 15:10

Lorsque je raconte mon enfance aux autres, ils
font des têtes d'enterrements comme si quelqu'un venait de se tuer devant eux, pourtant moi ça me fais rire, mes cousines aussi en rient, nous avons eu toutes les trois une enfance assez particulière, l'une se faisait battre par son père qui lui jettait des pierres lorsqu'elle désobéissait, mais on en rit, parce qu'on se souvient de ses courses folles pour éviter les cailloux et les coups. L'autre à une mère qui ferait passer Xéna pour un chaton, qui s'est battu avec courage contre l'une des maitresses de mon père avant que ma mère ne l'ébouillante avec de l'huile chaude. Moi et mes frères ont se faisaient attacher au pied du lit superposé de notre petit studio bourré d'amiante et de personnes jusqu'au soir où on attendaient que notre mère nous détache. Mais on en rit, je comprends pas vraiment ce qui a de curieux à ça...

C'est plus grande que j'ai compris que les autres gamins n'avaient pas eu mon enfance, non Paracelsia, j'ai jamais eu de rhum dans mon biberon, non chéri on ne m'a pas étrangler hier, non tes cicatrices ne sont pas jolies. Lorsque j'arrivais en CP avec la gueule de Terminator, les gens me regardaient et ça me faisait plaisir parce que je croyais que j'étais la meilleur et qu'ils m'aimaient tous. Non Paracelsia, ma maman me gifle, j'ai des fessées, mais toi c'est pas normal.
En grandissant j'ai commencé à haïr ma mère de nous laisser devant l'école à 6 heures du matin seuls, de nous laisser torturer par notre famille d'acceuil sans réagir, d'étouffer mes cris, de me laisser être la seconde maman de mes petits frères, de nous enfermer comme des chiens chez nous, de nous frapper avec ce qui lui passait par la main, de ne pas comprendre que ses enfants allaient mal quand ils se blessaient entres eux avec des objets pointus. De ne pas comprendre que sa fille essaye de se suicider au lieu de faire passer ça pour du vaudou. De frapper, frapper encore ces gosses comme si s'étaient de la farine Francine.
Mais un jour, j'ai osé levé la main sur elle, ça m'avait tuer, j'en ai eu des naussées, pourtant ce fut le début de mon histoire d'amour avec elle. J'ai ouvert les yeux sur son calvaire à elle, ma maman est une bonne personne qui se lève tous les jours depuis que j'ai 6 ans à 4h du matin et rentre à 22h du soir pour faire le ménage chez des gens riches et méprisants, uniquement pour nous faire vivre, qu'elle n'a jamais été en arrêt maladie pour pouvoir régler son loyer et nos dépenses, ma maman a peur pour nous lorsque l'on est dehors, elle craint que l'on deviennent des imbéciles de "racailles", elle a peur pour nos vies, elle se lève lorsque j'ai mal et que je hurle. Même sans dire je t'aime je sais qu'elle nous adore, je me plaint sans cesse de son manque d'affection, mais si je ne reste pas pour l'apaiser qui le fera? Tous ces jours où elle devait faire des choix difficiles pour ne pas être larguer dans un pays qu'elle ne comprends pas bien, avec un mari aussi utile qu'un débouche évier. Après tous ces coups, ces cris et ses horreurs, je sais juste qu'elle ne savait pas comment faire pour s'adapter... Et puis, il y a bien pire que moi, j'ai encore mes deux parents.
Hier, en la voyant souffrir le martyr après une journée à récurer et faire les saloperies des autres, j'ai pleuré dans mon coin, je lui ai dit je t'aime maman en lui massant les pieds, elle a dit que j'étais une gentille fille, ça me fait crier depuis hier, j'ai comme une boule d'air pur dans le coeur, c'est aussi bon que de se soulager dans les toilettes. Je n'ai pas le droit de me plaindre, j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie, du bonheur qui m'attends et je l'ai elle et lui, ça me suffit.


Photo de Mary Ellen Mark ©

Dimanche 11 juin 2006 à 1:52

Photo de Simon Marsden ©

J'ai toujours adoré les films d'horreurs et plus petite la vague des réalisations axés sur l'Antéchrist avait donné lieu à pas mal de films qui m'ont plût... Seulement voilà, ça plaît aussi aux cons, 666 signifie tellement de choses, mais certaines personnes ont envie de croire qu'il y a Satan derrière. C'est un chiffre d'homme, inventer par les hommes, rien de bien sorcier.
Pour redire ce que j'ai déjà dit à May, 666 n'est pas le nombre de la bête mais le nombre de beith, beith qui signifie la maison en hébreux. Le hiéroglyphe égyptien de cette lettre représente d'ailleurs une maison. Beith est la première lettre du premier mot de la Genèse, Bereshit, qui contient le livre entier et tout le mystère de la création, est aussi la première lettre du mot Berith qui veut dire "alliance" .
Jésus posséde ce chiffre, Hitler aussi, Lucifer aussi et bien d'autres fortes personnalités qui connaissent l'existence de cette vie. Ce chiffre represente le complot, l'effrondement et la cabale.
Contrairement à beaucoup de gens le 666 n'est pas un signe du diable mais le chiffre de l'homme qui a une âme et qui connait toutes sortes de peine. Le 666 c'est aussi le libre arbitre, il connait son destin, pour lui le destin et lui ne font qu'un, c'est aussi le 6ème sens. Le chiffre 6 represente le désordre. La terre, le rouge et l'homme est égale à 66. Cesser donc de croire tous ce que les films d'horreurs vous raconte, sinon vous vous retrouver à faire comme en Février 94 à Zurich lors d'une fête satanique présidé par Abraxas Belzébuth, ce dernier qui ne voulait dormir que dans un chambre d'hôtel portant le chiffre 666.
Certains CD de groupes ou chansons comportent des symboles et ces chiffres, mais tout comme pour les films d'horreurs, ceci est destiné à un commerce ou un délire voir une connerie. En même temps si vous voulez follement vous éclaté avec l'ésotérisme, croire en vos ablutions et vous la péter, faites de la gématrie et pratiquer la Kabbale.
Foutrement goth tout ça, m'en vais me pendre avec un élastique...


Vendredi 9 juin 2006 à 0:48

Mercredi j'ai chopé une migraine d'enfer parce que mes moniteurs d'Auto-Ecole fumaient dans la bagnole, et moi la cigarette me fait comme une sorte de fussoire... J'ai tout prit dans la gueule et j'ai tout de suite prié d'arrêter l'hécatombe! Trop tard, j'avais déjà la migraine, de l'hypertension, un foetus, toute les saloperies du monde. J'étais faite! J'apprends ensuite l'infidélité de mon copain avec une superbe créature. Je m'en fous sur le coup puisque je ne suis pas jalouse pour un sous et que la dame en question me branche pas mal, mais ça à prit des allures de Santa Barbara dark pour une petite chose anodine. Mes veines m'ont faites souffrir, ma tête était comme une pastèque qu'on aurait éclaté avec un marteau... Aucun médicament ne pouvait venir à bout de tout ça... Sauf une chose.
Je me traîne Jeudi comme un légume paraplégique chez mon choufleur pour me faire dorloter et guérir à coups de guéridon burné, et là miracle! Muscles détendus, sang qui circule, fraîcheur de vivre, yeux pétillants, poils brillants, plus de migraine... Sainte Queue de Cerise l'a fait!

Renflouer, je me suis permise de m'endormir sur son lit et baver impunément comme un escargot pubert sur ses oreillers. Puis là en entendant le chanteur des Young Gods se coincer une couille dans une porte et gueuler comme un porc, je me suis mise à penser à Christina Aguilera (rien avoir avec le cochon). Je me demandais pourquoi lorsqu'elle avait fait son clip "Dirty", elle avait été saqué, traité de salope et de pouffiasse, alors que Ricky Martin était applaudit pour son clip où les orgies de Rome passeraient pour des cours de puceaux sauvages? Pourquoi on crachait sur Kate Moss parce qu'elle s'est shooté alors que son copain Pete Doherty est défonçé à longueur de temps et que plus il ressemble à une gerbe vivante, plus on l'adore? Lorsque je repense à ce connard qui m'avait dit que tout ce qui sortait de la bouche d'une femme était tout sauf la vérité, j'ai soudain envie de me friter avec mon légumos adoré pour faire payer tout ses couillus.
Mais rien! Rien, parce qu'on a décidé qu'on allait se marier, dès qu'on sera chez nous. Je lui demande où on va bai... Où vas-t'on passer la lune de miel? Il me réponds qu'il n'est pas baptiser et que ce sera un problème pour se marier à l'église, j'ai soudain une vision de moi, lui, mes amis atypiques, dans une église face à un prêtre dépité de nous voir tous en noir, piercé, sodomites, échangistes, obsédés venir adoré le malin avant de nous dire oui et nous trancher la gorge joyeusement sous les applaudissement! Et là il m'a embrassé, je lui ai touché les fesses, un moment magique.
3 ans et 9 plants de bananes déjà...


Photo de Hans Feurer ©

Mardi 6 juin 2006 à 14:23


USA - 1999 | Un film de David Fincher | Brad Pitt (Tyler Durden), Edward Norton (le narrateur), Helena Bonham Carter (Marla Singer), Meat Loaf Robert (Bob Paulsen), Jared Leto (Face d'Ange), Zach Grenier (Richard Chesler)

Jack (on va dire que c'est Jack) est un cadre insomniaque qui travaille pour une agence de constructeur automobile, il vole d'un aéroport à l'autre pour établir des constats d'accidents. Son seul plaisir est de rentrer chez lui, dans un appartement meublé "Ikea" dont il aime lire les catalogues et y passer commande. Il s'inscrira dans des clubs de soutiens moraux pour se vider et pouvoir enfin dormir, mais Marla débarque et Jack n'a plus de repère.
Un jour il recontre dans l'avion Tyler Durden, un type avec des idées fantaisistes qui fabrique du savon. Lorsque Jack rentre chez lui, c'est pour s'apercevoir que tout son appartement a brûlé. Il décide d'appeler Tyler, il ne saura jamais pourquoi, mais cet appel a scellé son destin.


Bon sang ! Attention, accrochez vous, on en rêvait d'une sortie ciné, le jour où le bouquin à rendu dingue la moitié des bibliophiles. Je ne peut pas parler de Palahniuk, mais c'est un auteur à connaître d'urgence, qui n'est malheureusement pas traduit comme il faudrait. Pour aller plus vite, lisez Fight Club, Choke, Survivant, Le Festival de la Couille et autres histoires vraies, Berceuse et Monstres invisibles.
Ce film culte, monstre cinématographique avec des effets spéciaux bien utilisés et adaptés, une couleur sombre et limite qui pourraient nous rappeler les films de Jeunet et Caro. Fincher, réalisateur du très très bon film Seven Brad Pitt se démarquait déjà de ses anciens rôles de playboy de toilettes pour Dames, sait manipuler les effets visuels (Le Retour du Jedi, L'histoire sans fin).
Tout comme le bouquin dérange par ses idées chaotiques et très anarchistes (même plus anarchiste que les vrais anarchistes), où l'on nous réveille à coup de phrases bien pensantes, critiques de la société, de notre dépendance face à cette société, on nous exhorte presque à une nouvelle révolution pour changer ce monde.

Le manque de sommeil de "Jack" rappelle celui des héros de Seven, et "Jack" pète aussi une durite, vous avez dit schizophrène ??? Là nous avons un degré de schizophrénie incroyablement absurde et drôle, mais tout aussi surprenant, car ce film sous acide nous révèle un scénario bien ficelé, des effets visuels surprenants, des acteurs tellement bons que c'est une véritable jouissance, des notes d'humour complètement décalé, et une Helena Bonham Carter comme je l'avais jamais vue, Edward Norton qui nous fait jouir en prime. La violence vibrante du film ne laissera personne debout, au sortir des salles obscures, beaucoup adhérant déjà aux idées de Tyler ont sérieusement viré philosophe et un soi-disant club où l'on se ferait aussi mal que dans le film existerait sur Paris et dans d'autres pays.

Mais il faut se méfier. Sous la violence froide du film se cache un film très intelligent avec des réflexions communes : faut-il une raison matérielle pour que l'homme vive ? Toutes les marques y passent et se font tailler le costard, la critique de la société de consommation est le fil conducteur, il faudrait que l'on puisse arrêter de nous imposer des pensées ou des modes, ce qui ne sera carrément pas facile vu les faits du moment. Nous sommes tellement conditionnés que l'on se voit transformer en moutons, en grippe-sous ou en gamins pas contents qui se révolteraient hypocritement contre leurs parents, alors que dès notre entrée au monde, nous somme pris pour des animaux domestiques, de vrais cons en somme. Le pire c'est que certains le savent mais adorent ça - voir Matrix qui soutient la même thèse en fait - cependant, la différence avec Fight Club c'est la réalité. Je me sens plus proche du film de Fincher que le très visuel Wachowski. Pour Palanhuik, la société d'aujourd'hui fabrique les criminels de demain et on en a quand même une belle preuve, peut-être que la révolution serait de mise pour cette époque.

Fight Club est aussi un film controversé, parce qu'il ose parler de souffrance, de fascisme, de sexe, et de terrorisme, donc de choses taboues, certains l'affichent et le critiquent, l'épinglent même comme film raciste (ben voyons, Jeunet pour Amélie Poulain a reçu la même critique et dernièrement La passion du Christ de Gibson... et j'en passe !). Un film hollywoodien qui sauve la face de ces studios et qui nous inflige plus que de superbes coups de poing, un film qui deviendra et qui restera culte. Un film contagieux en tout point et qui défie les lois de la folie, une fin qui vous laissera sûrement bouche bée.
Le seul hic, c'est que les critiques dans Fight Club ne pourront pas nous faire oublier les décors tout propres et trop nickels pour ce qui est d'une "révolution" et la machine d'Hollywood derrière, on sent l'argent qui circule et donc le message peut se fracasser la gueule, pourtant on aurait tort de se priver quand même...


J'aime le fait que ce film se dénonce lui-même, peut-être sans le savoir et ça c'est génial ! Mais n'est ce pas de l'hypocrisie cachée ??

Site du jeu Fight Club
Site Français sur Palahniuk


Lundi 5 juin 2006 à 0:05

Je suis perverse, j'assume mes travers, ma folie, ma connerie et mes addictions, c'est ce que j'ai dit à une fille un jour. Je l'aimais beaucoup, mais je lui faisais peur, alors je lui ai dit ce qu'elle voulait entendre, lorsque l'on me demande d'être franche, j'adore m'exécuter sans sourciller, c'est tellement bon de ne pas avoir à cacher sa personnalitée afin de ne pas effrayer les autres. Pourtant, elle a continuer d'avoir peur et je ne l'ai jamais revu. J'ai voulut écrire un Curriculum Vitae pour mes futurs amis potentiels avec la référence et les conneries classés par date et détails afin qu'ils ne s'étonnent plus lorsque j'ouvre la bouche. Je suis quelqu'un qui s'ennuie très vite et j'ai constamment besoin de mouvement, d'euphorie, voir d'horreur et de vitesse pour ne plus soupirer.
Aujourd'hui, lorsque je me remémore le passé j'ai du mal à croire à cette vie que j'ai vécu et qui s'est arrêté d'un coup juste cette année, après la mort de ma première et seule meilleure amie, j'ai l'impression qu'il y a eu une cassure à l'intérieur, j'ai laissé tomber énormément de personnes et je me retrouve à m'ennuyer comme un crabe dans un bocal. J'ai constamment l'impression qu'il me manque cette ivresse qui m'a guidé pendant longtemps, c'est limite si je prends plus mon pied dans ma salle de bains que dehors. Ce Dimanche a des airs de vieux film tout moche et très chiant, les heures s'écoulent aussi lentement qu'un début de diarrhé.
Tout a commencer le jour où elle m'a appelé en larme pour me dire "je t'aime", j'ai tout de suite ressenti l'urgence, nous n'avions pas l'habitude des effusions de nos sentiments. J'avais remué tout nos amis pour essayer de la joindre chez elle en Belgique ou chez ses parents en Banlieue Parisienne. J'avais le ventre noué, et j'ai pleuré comme une folle, tout le temps, ma mère m'avait insulté parce qu'elle ne supporte les pleurnicheuses. Et le 3 ème jour, ce coup de fil atroce... Ma vie s'est brisé un Samedi à la gare St Lazare. On m'appelle pour me dire qu'elle est morte, que son ex l'avait battu puis jeté du quatrième. Ce fut les semaines suivantes qui m'ont paru insupportable, refuser de voir sa tombe, son corps, participer aux funérailles, revoir les parents, avertir tout le monde, subir les interrogatoires de polices, subir les larmes que je n'arrivait pas à contrôler, et toujours penser à elle, ma mère qui me dit que c'est de sa faute si elle est morte... Elle ne pourra pas lire la suite de Nana et faire toutes ces choses, allez à tous ces concerts que l'ont avaient prévut ensemble, ni vivre sa première vraie histoire d'amour, ni être ma demoiselle d'honneur.
J'ai un diplôme, mon code, un fiancé, des parents et des amis et je me plains. C'est presque comme si ce n'était pas convenable d'être heureuse sans elle, alors que c'est une connerie de penser ça, limite c'est insultant envers elle. Ce dimanche, je me morfond comme une merde et je penses à elle et ces amies que j'ai perdus cette année de façon tout aussi violente. Je n'ai plus cette personne avec qui je peux allez aussi vite que la vie...

Photo de Dave McKean ©

Dimanche 4 juin 2006 à 2:22

Ma vie à un poète, un génie, un monstre pour parfois rêver si fort et croire encore.
Je me suis mordu souvent sans comprendre que ce qui se noie c'est le bonheur.
Rechercher toujours et encore une entité inconnu que l'on aimerait apprendre.
Derrière chaque mélodie de morts se cache une tristesse si joyeuse qu'elle-même s'y enfonce.
Il faut écouter, enseigner les plus malheureux aux jeux de la sévérité aveugle, de l'amour caché que l'on condamne pourtant pour exhibitionnisme.
J'ai ce cœur trop lourd d'amour, que le sang se répand, qu'il tapisse lentement le carrelage froid et blanc de mon autel.
J'ai épanché mes soifs en matières de douleurs sans savoir ce qui se cache sous ma peau.
Lancinante course contre ce si beau joyau qui se perd et se lacère.
Amour j'écris tes haines sur les mûrs de tes anciens pêcheurs qui vomissaient encore tes infidélités.
Inflige toi tes meurtrissures et flagelle cette noirceur méconnu qui te désarme, ces larmes trop claires.
J'ai cette voix si douce qui résonne tellement maladive à mon oreille qu'elle dévore les muets.
Ce monde étrange et confiné que ce cerveau créa un jour pour vivre ne m'engloutira plus,
car Amour j'ai appris tes rêves et tes règles qui entaillaient encore mes veines.

Paracelsia ©Peinture de Adolphe William Bouguereau ©

Vendredi 2 juin 2006 à 0:16


Angleterre - 1998 | Un film de Todd Haynes | Ewan McGregor (Curt Wild), Jonathan Rhys Meyers (Brian Slade), Christian Bale (Arthur Stuart), Toni Collette (Mandy Slade), Eddie Izzard (Jerry Devine), Emily Woof (Shannon), Michael Feast (Cecil), Luke Morgan Oliver (Oscar Wilde petit), Osheen Jones (Jack Fairy à 7ans), Micko Westmoreland (Jack Fairy adulte)


Arthur Stuart était fasciné par Brian Slade lorsqu'il était adolescent. La Star du Glam Rock morte sur scène de façon étrange lui donne l'envie plus tard, lorsqu'il devient journaliste, d'enquêter sur lui. Brian Slade était la personnification des années 70, sexe, drogue et décadence. Arthur va alors revivre l'ascension et la chute de Brian Slade, son mariage avec Mandy et sa liaison avec Curt Wild, une star de la scène rock américaine. Cette enquête sera pour Arthur l'occasion de se pencher sur son passé, et de comprendre à quel point Brian Slade et Curt Wild ont bouleversé sa vie.
               
Hum, je ne vais pas être objective, c'est limite impossible, car il y'a tout les acteurs que je préfère dans ce film, parce que la bande son, les strass et la théâtralité ambiante du film m'ont eu, parce que je l'aime ce film, certes, ce n'est pas un chef-d'œuvre, mais c'est un film jouissif que je ne peux cesser de regarder encore et encore.
      
L'histoire, sur fond d'Oscar Wilde est assez intéressante, un conte de fée assez étrange avec des ambiguïtés et des passions déchaînés à vous faire rêver. Les acteurs sont vraiment très bon. Jonathan Rhys Meyer est magnifique, androgyne et touchant, Christian Bale et Toni Collette sont aussi merveilleux, Ewan McGregor est formidable. On a l'impression de revoir les répliques de David Bowie (c'est carrément évident), d'Iggy Pop et de Kurt Cobain.

C'est un film qui rend hommage à une époque, à un style, à une furie, à nos idoles passés et présentes. C'est la course effréné de la passion, des excès, de la vie en somme, vouloir posséder le monde et crier sa rage d'être différent, ce n'est pas l'apologie du travestissement qui tient le film, mais un effet de miroir, les personnages se renvoient à d'autres images pour finir par se confondre. J'ai tout de même trouvé ce film assez esthétique, les maladresses sont rares pour un film sans prétention, et vous donnent des envies de piquer les vinyles de vos parents.
A noter la présence du groupe Placebo.

Bon après, on aime ou on déteste, on y voit l'apologie de l'homosexualité ou du transformisme si on le veux.
Todd Haynes, le réalisateur a crée "Apparatus Productions" avec Barry Ellsworth et Christine Vachon, une association non lucratif qui a pour but d'aider techniquement et financièrement les metteurs en scène débutants. Il est également membre fondateur de "Gran Fury", un groupe d'artistes très impliqués dans les campagnes contre le sida.

Enfin, moi je dis que c'est une perle...

MAKE A WISH...



Dimanche 28 mai 2006 à 22:50

Voici une découverte que j'avais perdu de vue depuis bien longtemps, et j'avais envie d'en reparler, vu que j'ai repensé à eux très récemment. Le 10 Octobre 2003 en matant l'émission Tracks sur Arte, je tombe sur un reportage incroyable à propos d'un groupe particulier. Les Hidden Shadows sont un clan d'une cinquantaine de personnes, voir plus, en majorité des Hispaniques et des noirs. Inspirés par Blade et le roman de Poppy Z. Brite "Ames Perdues" (enfin je le suppose), Lord Zillah, Lord Xanatos, Lady Isis et Lady Web fondent un des clans les plus puissants et les mieux organisés de New-York. Mélange entre le gothique, le tatouage, le piercing, le vampire moderne est customisé, canines, lentilles, implants... Je trouve cela fort attirant et intéressant, j'adore les vampyres urbains.
Grâce au net, l'idée s'est propagée au delà du continent américain, pour séduire les européens, donc chercher bien, vous trouverez sûrement un clan pour vous (pour les fans du genre).
Ne vous y tromper pas pourtant, ces personnes ne se considèrent pas comme de véritables vampires à la Stoker, mais des vampyres urbains, tout est dans la tête. J'ai plus l'impression que c'est pour la beauté de la chose et le délire qu'ils le font. Une manière de trangreser les interdits et les genres d'une autre façon, et je suppose qu'il y a une grande volonté artistique derrière.
Enjoy...


"Vampyres, quand la réalité dépasse la fiction"
Un livre de Laurent Courau, photographies de Lukas Zpira à 19, 90 Euros
312 pages, avec un cahier photo couleurs de 16 pages
Sortie officielle d'un documentaire inspiré par le livre le 18 avril 2006 !
Site de Blow Your Mind Prod

RESUME EDITEUR DU LIVRE
"
New York, juillet 2002. Isolé au milieu de quatre cents vampyres déchaînés sur fond de techno hardcore, de métal et de musique gothique, Laurent Courau découvre une scène underground stupéfiante, dont l'existence dépasse l'imagination. Crocs, rituels de magie noire et mode de vie nocturne... Réunis pour la plupart au sein de clans et d'ordres occultes inspirés des sociétés secrètes européennes du XIXe siècle, les vampyres prolifèrent aujourd'hui dans toute l'Amérique du Nord, allant jusqu'à hanter les ruelles pavées de la vieille Europe, les mégapoles japonaises et le dédale des ghettos brésiliens. A la fois récit d'aventures à la première personne, mais aussi réflexion sur les marges du millénaire naissant et collection de témoignages inédits, Vampyres vous entraîne dans les profondeurs de la pop culture contemporaine pour un voyage dont vous ne ressortirez pas indemne. Le film documentaire à l'origine de cette aventure, produit par Avalanche Productions, sortira à la fin de l'année 2006."

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