Paracelsia

† La Madone Anthracite †

Vendredi 17 novembre 2006 à 2:59

Si je pouvais mettre ce coeur sur une balance je verrais le poids d'un éléphant s'afficher, mis à part la tonne de graisse qui l'entoure, à l'intérieur c'est tout plein de sentiments étranges qui poussent à la folie, si je pouvais me définir ce serais en tant que clown triste ou comme étant une petite fille bien agaçante, parfois j'observe avec l'attention d'un merlan albinos et aveugle de surcroît ce qui se passe autour sans jamais comprendre l'ensemble, et pourtant ce que c'est bon d'être une pauvre cloche de temps à autre, on fait abstraction des douleurs du passé et de ceux des autres quitte à donner une image bien froide et insensible de notre propre personne.

J'ai beau ne pas comprendre ce qui peut fasciner les gens chez moi et ce qui peut les faire courir aussi vite loin de moi, je m'efforce de changer constamment pour plaire à présent. J'aimerais devenir un personnage de dessin animé dégoulinant de conseils à 2 centimes sur le bonheur et l'art de tendre la joue à son ennemi, une blondinette bonnasse au possible, aux larmes faciles qui trouvent toujours une épaule sur lequel chialer pendant 2 épisodes... Ce qui me faisait pleurer petite lorsque je regardais ces héroïnes survivre à leurs bourreaux c'était le fait qu'elles puissent avoir de nombreux amis, l'aveugle albinos que j'étais avait envie aussi d'être tout aussi bêtasse pour pouvoir courrir se plaindre enfin et révèler des choses qui lui grattait au coeur comme de la bétadine sur une plaie béante. Le problème majeure étant qu'à force de pleurer sous les coups, la connasse albinos elle ne savait plus comment s'y prendre pour geindre et se lamenter. Lorsque les mots arrivaient à sortir, soulagé d'avoir trouvé des sauveurs, ce furent des remarques qui marquent à vie une gamine à moitié con-con déjà usés par ses tortionnaires. Comment on accuse des enfants d'être responsable de la démence des autres?


En revoyant ses ennemies la grande gamine albinos ne sait que dire bonjour et pleurer ensuite dans sa propre cage.
Sans doute que l'albinos n'avait rien compris à la vie et que son coeur était trop plein de conneries et de maladresse, parce que bizarrement en grandissant j'ai enfin compris qu'il était plus facile de lutter seule et de tout gardé en balançant de temps à autre les mots viols, pédophilies et tortures en haussant les épaules que de chialer et attendre qu'on vous prête une épaule, parce que ça ma grande, ça n'existe que derrière l'écran des autres. La mémoire est décidément une chose qui égratigne le coeur, il vaut mieux se taire disait maman.

Photo de Deborah Paauwe ©

Mercredi 11 octobre 2006 à 0:31

Photo de Darren Holmes  ©
J'y suis allée, et j'ai eu mal au coeur, mal au ventre, pour un premier voyage en Belgique, je m'attendais à une autre raison pour l'entreprendre, mais j'avais reçu ce courrier qui m'obligeait à m'y rendre pour témoigner contre lui, et dès que j'ai sut qu'il serait là à côté de moi j'ai eu envie de vomir. J'allais le voir et ça me rendait malade. J'ai revu mes amis, ses parents à Elle, et ses amis, j'ai été enchanter un premier temps, mais ce fut court. Passé la porte du Tribunal j'ai eu comme des vertiges pourtant je suis resté debout, c'était très intimidant. Les amis et parents de la partie adverse étaient là à nous regarder et nous mépriser pour certains, ce qui était hallucinant, c'est ce retour, comme si c'était notre procès, alors que c'est lui qui l'a tué.
On nous a imposer une petite pièce avec les témoins de la partie adverse avec des barreaux à la fenêtre, la froideur des murs et une affiche nous interdisant de parler de l'affaire. De 14h à 16h20 nous sommes restés bloquer là à attendre ques les policiers et les experts scientifiques terminent leurs explications et au moment où je vais aux toilettes j'entends que l'on m'appelle. J'ai eu les jambes fébriles et les idées embrouiller, je suis entré pour juré devant le Juge de parler sans haine et dire la vérité sur cette personne formidable et pleine de vie qu'était ma mailleure amie et que l'on accusait d'être une vamp, une cinglée et une suicidaire. Il était là dans le box des accusés avec ce sourire ridicule sur le visage, fuyant mon regard furtif. Je ne me suis pas entendu répondre j'avais du mal à garder mon envie de me lever et d'aller lui péter la gencive. A la fin j'étais comme éberlué j'ai regagné ma place avec l'envie folle de dégueuler sur la famille du meurtrier derrière moi qui ne se privait pas pour dire tout haut des choses merdiques. Ce qui m'a fait le plus mal, c'est d'entendre les témoignages de mes amis, comment sa mort à anéantit tout le monde, je ne m'étais jamais rendu compte de leur tristesse. A la fin, j'avais juste envie qu'on me rende ma meilleure amie, je voulais juste qu'on me l'a rende et j'ai pleuré comme une merde, ça résonnait dans l'entrée du tribunal voûtée, je me sentais ridicule, mais je voulais qu'on me l'a rende, avec l'espoir que le crier assez fort me rendrais cette personne fantastique qui n'a eu de cesse d'aider tous le monde (à commencer par son assassin), d'aimer tout le monde et de provoquer cette chaleur bienveillante dans le coeur de tous sans exception. Elle ne méritait pas qu'on la frappe et qu'on la jette du 4ème étage.
J'ai perdue la seule personne qui me donnait envie de croire que l'Etre Humain était beau, j'ai perdu mon sourire et mes envies, j'ai parfois envie de me forcer à retrouver une personne semblable comme si je pouvais la remplacer alors que c'est impossible, même si je me sens profondément seule et amputée d'une partie importante de moi... Samedi j'ai appris que son tueur avait écopé de 5 ans de prison pour coups et blessures involontaire, malgré les expertises des policiers et les témoignages sans mensonge de notre partie contre l'hystérie et les mensonges prouver de l'autre partie. J'en viens à me dire qu'une vie merveilleuse ne vaut rien et j'ai la haine.

Vendredi 6 octobre 2006 à 23:20


Gran
de Bretagne | 1982 | Un film de Alan Parker d'après un scénario de Roger Waters | Bob Geldof (Pink), Christine Hargreaves (la mère de Pink), James Laurenson (le père de Pink), Eleanor David (la femme de Pink), Bob Hoskins (le Manager)


Pink est une très grande star, mais il a l'impression de se perdre et ne plus s'appartenir. Pour éviter de sombrer et devenir quelqu'un d'autre, afin de préserver sa personnalité, il se réfugie dans un monde fantasmagorique assez particulier.

La première fois que j'ai vu ce film, j'étais au collège et j'ai eu très peur de mes professeurs pendant très longtemps, je n'avais pas compris tout le film. Pour moi, le chanteur, Pink, était un être dépressif qui dirigeait une horde de fans et leur faisait faire des choses horribles. Cette scène où les élèves sont broyés comme de la viande de boucherie m'a longtemps obsédée. Néanmoins, rien que pour entendre les Pink Floyd (parce que la bande-son tue quand même), j'ai trouvé que c'était un des meilleurs albums du groupe (avec Dark Side on the moon), et sur tous les plans (techniques, effets visuels, scénario), ce film est parfait, mais ma vérité n'est pas universelle, je suppose que beaucoup l'ont détesté et trouvé horripilant et prétentieux.

Bob Geldof est magnifique comme je ne l'avais jamais vu, le film est assez troublant puisqu'on entre dans la tête d'un type assez perturbé par sa célébrité et qui fantasme sur des choses avec beaucoup de violence. On regarde la vie de Pink, petit garçon isolé des autres tandis que la guerre fait rage et que sa mère le surprotège, créant des phobies égales à l'amour qu'elle lui porte. Pink n'a pas de père et cela le traumatise assez, il est rejeté par les autres et à l'école ce n'est pas mieux, il est le mouton noir de sa classe, se faisant réprimander par un professeur qui a lui-même une mère castratrice.

Pink choisira enfin de se construire un mur mental qui l'isolerait des autres, chaque douleur et problème ajoute une brique à son mur : enfance orpheline, mère dominatrice, son père mort à la guerre (je suis pas sûre), la superficialité du star-system, un mariage mensongé... Il finira par se tourner vers toute sorte de drogues pour essayer d'en finir. Mais son mur est sur le point de s'achever et c'est à ce moment que Pink s'aperçoit enfin du danger qu'un tel enferment peut contenir. Son esprit va se révolter et ses fantasmes vont fusionner avec ses souvenirs et ses blessures, ce qui va donner un formidable tableau de la folie.

Enfin c'est du grand, j'ai eu l'impression que Waters peignait la vie de Syd Barrett, le chanteur qui a fondé les Pink Floyd et qui a été interné plus de 7 fois en hôpital psychiatrique, mort depuis peu, mais il paraît que Waters avait juste l'envie de crier sa haine contre les guerres qui éclatent de par le monde, de donner libre cours à sa colère sur la manière dont son pays est dirigé, surtout en ce qui concerne le système éducatif...

Mardi 3 octobre 2006 à 23:59

Paracelsia ©

Fellation d'une adoration hisurte, où se mêle la chair et les os des bienheureux.
La matière intrinsèque de cette peau au goût de mélisse, drogue d'une vie entière passer entres les jambes d'une femme muette.
C'est ce couteau qui blesse, c'est cette lame qui engendre ces autres monstres.
C'est un champ de bataille silencieux, un soldat de plomb, une frayeur extatique, une fureur phénique dans un monde plein de ressentiments.

Des ténèbres, un voile de linceul sombre semble caressé vos corps froids et sans idéal.
Voisé ces cris et ses yeux lumineux à travers ce temps anisotrope,
dans le noir, les étreintes semblent plus cruelles.

Décharges électriques de ce fardeau bien aimé, sperm anisant, goût amer rempli de colère et de grâce.
Commisérations vaines et savoir douloureux lorsque les contusions apparaissent sur vos peaux indélébiles.
Faite moi savoir le mal, faite moi comprendre le viol de votre âme.
Connaître l'étrange sensation de la folie enivrante qui vous tourmente et vous chérit entres ses immenses bras maigres, mais ne voir que ses yeux et ses lèvres pour exsuder la vermine, élimer ses traits et dévorer ses lambeaux, éluder les angoisses éternelles sans tromper la fidèle douleur qui a assisté à votre venue dans ce monde de charpie, cette zone de destruction massive, de récupération de déchets organiques et sans passions.

L'exaction de ces notes fragiles, mélodies grisantes que celle de la jouissance de la musique.
Rêver d'être maltraité, perdre la raison jusqu'à s'enlaidir à travers cette lame soupeser et si fine, me piquer pour assoiffer le démon, évicter l'enfant qu'est ce cœur si lourd dans ma poitrine.
Rêver de connaître la chose visqueuse qui s'insinue malveillante dans ce sang, une âme aussi pourrit que la désuétude.
Pardonnez mes abondons et mes interstices, c'est que la faiblesse à bien des visages cruels.

Jeudi 28 septembre 2006 à 23:59


Il y a quelque chose que je ne croyais pas possible de connaître, puisque je ne suis pas de nature jalouse. Je pensais ressentir de l'envie un jour pour beaucoup de chose mais pas celle ci.
Je regarde deux filles qui s'amusent ensemble et qui rient ensemble, et ça me tord le coeur d'une force inimaginable, ça fait si mal de voir tant d'amour et d'amitié, c'est quelque chose que j'ai connu trop tard et que j'ai perdue trop tôt. Je n'ai eu qu'une meilleure amie, et elle est partie aussi vite qu'elle est entrer dans ma vie, je n'ai eu le temps de rien, juste quelques confidences envolées avec elle, des souvenirs perdues, des projets d'avenirs avortés. J'ai fait le vide autour de moi, tellement, que je n'ai plus personne pour me soutenir.
La vérité est que je souhaite parfois n'avoir jamais connu le bonheur d'avoir eu une amie et partagé avec elle, si un jour j'ai crut pouvoir connaître la sollitude, ce n'est rien comparé à ce trou béant en moi, juste parce que je ne sais plus à qui parler le soir, je ne sais plus à qui téléphoner lorsqu'un truc idiot m'arrive, je ne sais plus avec qui rire de choses et d'autres, je ne sais plus avec qui allez voir une expo ou un festival, je ne sais plus avec qui pleurer...
J'envie l'amitié, que j'ouvre les yeux, la télé et les magazines, je ne vois qu'elles, si joyeuse de pouvoir faire confiance à une meilleure amie et s'amuser comme des folles. Un jour, quelqu'un a décidé de m'enlever tout ça, le pire c'est que mes larmes ne veulent plus se taire.
J'aurais voulut rester seule tout le temps et n'avoir jamais goûté à cette magie avec elle, parce que maintenant j'en veux encore et ça me tue de ne pas être capable de gérer ses débordements et ce manque d'elle.


Photo de Charles Lutwidge Dodgson allias Lewis Caroll ©

Vendredi 8 septembre 2006 à 23:55

La vérité est que si j'étais un homme j'aurais épousé ma mère parce qu'elle est ma moitié. J'aime la prendre dans mes bras, la taquiner et lui dire des tendresses, je suis toujours accroché à elle, je rattrape les heures perdues et les maladresses comme je le peux, me refaire de jolies souvenirs en somme. La vérité est que j'ai peur de la perdre, malgré les problèmes c'est quelqu'un qui a toujours été là, ce n'est pas comme dans ces films où les parents sont très attentionnées, lisent des histoires à leurs mômes ou les protège, non, c'était étrange mais j'ai survécut, l'amour c'est surtout beaucoup de masochisme n'est-ce pas.

Ce qui m'a le plus marqué dans ma vie, c'est ce jour de soleil où quelqu'un m'avait frappé et je suis rentrée en larmes chez moi, je ne sais pas à quoi je m'attendais je l'avoue, mais ma tendre maman m'a taper et dis de repartir rendre les coups, pleurer ne servait décidément à rien du tout.
Je sais que c'est cette anecdocte qui m'a rendu à moitié hautaine voir insensible, les pleurnicheurs et les faibles me font soit horreur soit pitié, cependant, je me soigne, je fais comme ma mère, mais dans un langage plus cajolin, j'incite à la rébellion ou à l'ignorance, dans les deux cas la violence est la même, la force est là, les larmes se taisent.

Ca ne fonctionne pas toujours comme
on le souhaite malheureusement, je suis une handicapé lorsqu'il s'agit de réconforter ou d'aider les autres, prendre quelqu'un dans mes bras pour qu'elle se laisse aller, c'est limite de la science fiction, ça me met les seins derrrière le dos, la tête qui pousse à l'intérieur. Me confier aux gens devient périlleux, je ris, c'est nerveux et plus personne ne me prends au sérieux. Pleurer devient un exercice de style Shakespearien, mes lèvres tremblotent, je réprime la douleur qui me monte au cerveau comme un god volumineux et je fais semblant de rire ou je me cache, j'enfouis ma tête dans une chose moelleuse et je hurle, j'essore!
Bien entendu, je trouve qu'il y a de bons côtés à cette éducation sentimentale digne d'un monastère de mauvais film, la souffrance est moins présente, le bonheur n'y est pas pour autant mais ça repose d'être stoïque. Essayons la sodomie avec un air d'ironie et soyons stoïque pendant que la carvane passe, ça peut être drôle non, mais pas douleureux (quoique cela dépends de l'étroitesse du tunnel).

Tout cela pour dire que dans mon coeur c'est la fête des mères tous les jours et l'on s'étonne que je puisse l'aimer si fort cette nana que l'on surnommait l'ogresse parce que ces enfants avaient l'air misérables...

Photos de Hoai Minh ©

Samedi 2 septembre 2006 à 21:48

"Mon unique amour émane de mon unique haine ! Inconnu vu trop tôt et reconnu trop tard. Ô prodigieuse naissance de l'amour qu'il me faille aimer mon ennemi exécré !"
Juliette Acte 1, Scène 5

USA | 1996 | Un film de Baz Luhrmann d'après la pièce de théâtre de William Shakespeare | Avec Leonardo DiCaprio (Romeo), Claire Danes (Juliet), John Leguizamo (Tybalt), Harold Perrineau Jr. (Mercutio), Brian Dennehy (Sampson), Paul Sorvino (Fulgencio Capulet), Pete Postlethwaite (Père Laurence), Zak Orth (Gregory), Paul Rudd (Dave Paris), Vondie Curtis-Hall (capitaine Prince), Des'ree (la Diva)


Les querelles de famille en plein dans la ville de Vérone où se situe l'action de la pièce de théâtre, qui a rendu folle l'Angleterre, publiée en 1597.
L'histoire de deux familles qui se haïssent et de leurs deux enfants qui vont s'aimer comme jamais aucun couple ne s'aimera.
L'histoire d'une passion furieuse replacée dans un contexte contemporain comme elle le fut à son époque.

Romeo et Juliette est avant tout une légende italienne, elle est passée par la France avant d'arriver jusqu'aux oreilles des Anglais. Avant que Shakespeare ne la réécrive en 1595. Cette pièce appartient à la période lyrique de Shakespeare et ne sera publiée qu'en 1597. Lors de la première, la pièce est un grand succès.
Ensuite, cette histoire sera adaptée au cinéma, mais rien de vraiment neuf. Le Romeo + Juliette de Baz Lurhmann est l'adaptation classique la plus réussie avec celle de MacBeth par Kurosawa (sans compter sur West Side Story, adaptation retravaillée bien sûr et le Roméo et Juliette de Franco Zeffirelli).

Si vous n'avez pas vu Ballroom Dancing de Luhrmann avant l'évenement Romeo + Juliette c'est dommage, parce que vous auriez compris que Luhrmann aime la danse, les retranspositions et les histoires d'amours particulièrement acidulées. C'est bien navrant que l'on ne parle que de Moulin Rouge et de Romeo + Juliette, comme il est dommage que l'on se rende compte assez tard du talent de Caprio perverti par ce succès sans précédent.

Luhrmann réinvente le classique de Shakespeare pour nous surprendre et dépoussiérer un texte magnifique.
Le prologue est un petit bout de la tragédie et elle est représentée par la télévision du début. C'est une sorte de mise en abîme, on nous montre sous forme de mini clip, les moments les plus importants du film, disons plutôt une bande annonce dans l'annonce. C'est comme les pièces de théâtre ou l'ouverture de films, au début de l'acte, on retrouve la distribution des personnages et une espèce de mise en garde.


Baz Luhrmann avec un humour feint, reprend nombre de techniques (clichés) hollywoodiennes pour ironiser les procédés. Le texte classique est bien conservé, c'est ce qui fait ce décalage follement original avec les scènes violentes et modernes. Nous avons des références aux films de western juste au début du film, dans la prestance des duels et la musique. Pendant le bal costumé, l'on voit un Romeo en chevalier et une Juliette pure et douce en ange, ce qui renforce leur rôle dans l'histoire et leur destin, la transgression d'un Romeo qui se rend sur le territoire de son ennemi, la mort de Mercutio, le déchaînement des fatalités appuyé par les conditions météorologiques. La statue d'un saint qui est toujours là pour appuyer un destin fatal. Le fait que Romeo achète le poison après que le père se soit rendu compte que la lettre n'est pas arrivée est une lubie du cinéaste pour appuyer l'effet dramatique car dans la pièce, ces faits sont bien mis en parallèle.

Les acteurs m'ont plut à tous point de vue, Claire Danes (mon héroïne de "Angela 15 ans") en Juliette c'est le pied total, Harold Perrineau (mon héro de "Oz") en Mercutio est incroyable, Pete Postlethwaite en Père Laurence est terrible, John Leguizamo en Tybalt vaut carrément le détour, il y a une telle violence dans l'amour et la haine de chacun que mon coeur, à la projection du film à faillit exploser. Sans doute que la BO et le décor et les couleurs ont aussi beaucoup joués, tout comme ça l'avait fait pour Ballroom Dancing.

Mardi 29 août 2006 à 23:19

"Déclaration" de Cartier est un parfum étrange, au lycée avec mon novice ça nous avait prit comme ça de lui trouver des accointances avec la verge. Oui, ce parfum sentait la pitcha, la lulutte, popaul, la bite, le pénis, le bénitier etc... Lorsque j'avais sortit cette conclusion à voix haute, mes consoeurs avaient vite prit la grippe et lancer un débat sans fin sur "le zizi a t-il une odeur?", l'une disait que non, que si odeur il y avait c'était le saumon pourrit dans un bac à frigo, l'autre qui riait tout le temps, complètement à côté de la plaque disait que le liquide de monsieur n'avait pas de goût. Mon novice pourtant l'avais sentit, il ne cessait de s'en asperger en fermant les yeux, se rappelant de tous ces hommes qui l'avaient souillés et moi je me perdait dans son cou en pensant aux hommes que j'avais souillé, ensuite il me proposait de lécher ses plaies. Euphorie. Moi je trouve qu'il y a une odeur particulière, c'est assez capiteux mais en même temps très fort et présent, ça vous fait tourner la tête comme un aphrodisiaque, ça s'imprègne partout sur vous.

Certaines disaient que c'étaient assez dégoûtant d'aimer une odeur qui rappelait la jouissance bestiale des hommes et d'autres se pressaient dans les parfumeries du coin pour en offrir à ces messieurs. Ce matin j'ai sentit à nouveau ces effluves délicieuses sur un homme qui était certes très content de l'effet de son essence acheter à prix d'or chez Cashman. J'ai beau avoir des souvenirs par milliers, j'ai l'impression que le présent me dégoûte juste parce que j'ai chopé une maladie désolante: le sérieux.

Le sérieux se marie foutrement bien avec l'ennui, et je me prends à rêver d'avoir un nouveau novice, une nouvelle vie de n'importe quoi, tout plutôt que le sérieux. Cela vous donne des vergetures, des kilos en trop et de la mousse entres les cuisses et des larmes aux yeux, sacrement plus fort que les hormones, le sérieux vous rends conne et très culcul, et vous vous prenez à avoir envie de péter loin des autres comme un chien que l'on a battu.

J'ai décidé que j'allais me l'acheter ce parfum juste pour retrouver un peu de cette fragrance débauchée qu'était ma vie, il me faut de nouveau la souillure pour ralentir ma croissance avant de devenir une femme sérieuse. Que mon cul soit avec moi, que la pitcha me bénisse.

Peinture de Bruno Di Maio ©

Lundi 28 août 2006 à 0:48

Ce que je trouve plus fascinant que l'amour et la folie c'est le sexe, la combinaison des trois est une chose assez belle voir dévorante, un accord parfait pour vivre quelque chose de formidable avec l'autre. Parfois je peux comprendre que les gens qui ont croiser ma route ont put m'aimer très fort avant de prendre la fuite en courant en me balançant qu'ils n'arriveraient jamais à me suivre. C'est peut-être trop fort d'aimer comme ça, ça peut être étourdissant ou inquiétant, mais j'aime vivre comme ça.
J'ai des souvenirs qui m'enivrent et c'est pour cela que je ne regrette rien, j'ai beaucoup de peine lorsque je repense à ces moments d'angoisses et de folies aberrantes au moment des séparations, mais il reste toujours la photo même sans le cadre et je me rappelle de ces corps dans la pénombre ou dans la clarté qui se laissaient caresser et dominer, je me souviens des larmes de ces hommes que j'ai aimé goûter, de ces lèvres que j'ai aimé mordre, de ces reliques que j'ai aimé dévorer et lécher.
Je me souviens si fort de ces scènes qui me semblaient parfois irréelles, parce que j'entendais flotter dans l'air des mots d'amours qui me faisait trembler et jouir, des baisers par milliers et des moments magiques, féroces, et toujours cette peau contre la mienne, cette chaleur et cette odeur unique qui fait que le temps s'arrête, que tout en vous explose et vous terrasse.
Je ne pourrais pas vivre sans ces sentiments, je n'imagine pas simuler la violence des sensations et ne plus ressentir ce qui m'a toujours guider, baiser, souffrir et crier, sexe, amour et folie... Je crois que je suis amoureuse de la passion.


Photo de Tony Ward
©

Samedi 29 juillet 2006 à 16:30

Enfant, je regardais  énormément de films violents et de films gores, cela me faisait rire, mais quelque chose s'est briser en moi lorsque j'ai assisté pour la première fois à un lynchage, celui d'un clochard dans le métro, et que j'ai regardé les informations télévisés, la violence que j'y voyais n'avais rien à voir… Les vidéos sur l'Apartheid ou encore sur les émeutes de Watts m'ont complètement rendue dingue, ce fut pire lorsque j'ai appris l'Holocauste, l'esclavage et le massacre des Indiens. L'empathie et la peine sont deux  choses que je ne supporte pas, puisqu'ils me mettent dans des états de nerfs incroyable, et chaque fois c'est pareil, je fonds en larmes et je tombe dans un mutisme qui effraye, c'est la dépression. Ma mère me frappait souvent pour que je puisses selon elle avoir une bonne raison de pleurer, elle n'a jamais compris que je puisses ressentir de la tristesse et de la haine en voyant ce formidable gâchis humain partout, tous le temps, je ne peux pas guérir de ça. Le libéralisme sauvage a engendré un espèce de génocide social dont on fait les frais depuis toujours, malgré tout ça, qu'on puisses pompé jusqu'à la moelle le peuple, les indigents montrent les plus faibles du doigt comme la cause de tous et voudraient les éradiquer. J'ai la haine contre toutes ses associations qui sous couverts de lutter contre la misère ou la maladie sont devenus pire que ceux qui provoquent ce marasme de cadavres affamés. J'ai la haine contre ses gens qui sous prétexte d'être en colère mettent le feu partout et se sabordent. J'ai tellement honte pour l'humanité et tant pis si ça passe pour être nul ou bateau, it's evolution baby....
J'en ai marre de me faire entuber sans protection et sans lubrifiants chaque jours de ma vie par les médias, les politiques et les People et certaines "associations d'aides". Je pleure chaque fois que je vois un peuple mourir, des enfants des rues au brésil massacrés dans leur sommeil par des habitants aisés de la ville qui ne supportent pas de voir la misère, je pleure lorsque les gens se bouffent pour de l'argent, je pleure lorsque je vois ma famille mourir dans mon pays parce que les dirigeants sont des monstres et que les Etats-Unis les protègent, je vous jure que ça ne me brise pas que l'on me considère comme asocial ou misanthrope, je suis si écoeuré par cette hypocrisie, ces hurlements étouffées, cette course pour le profit. Ces dirigeants aux sourires carnassiers qui n'hésitent pas à sacrifier des millions de personnes pour pouvoir vivre confortablement. J'ai hurlé lorsque l'industrie pharmaceutique à déclarer qu'elle n'était pas là pour faire du social mais des bénéfices et par là refuser de donner des médicaments aux malades en Afrique, alors que ce sont les premiers à envoyé des gens pour piquer des secrets de potions aux peuples indigènes et leur prélever du sang. Oui, j'ai du mal à comprendre que l'on puisse s'en foutre et préférés s'abrutir avec des choses superficielles en balançant «On n'y peut rien, de toute façon c'est la vie !» j'aurais voulut penser pareil parfois, est-ce mal ? Mais je n'y arrive pas, j'ouvre mon porte monnaie quand on mendie, j'aide quand on me demande et tant pis si la personne pue, j'offre des bières aux clochards, je réponds à tous, pour moi il y a des déchets plus propres que certaines personnes.

Alors j'emmerde la politique, j'emmerde les médias qui aiment fabriquer des mythes et des monstres urbains à coup de montages et de désinformations, j'emmerde SOS Racisme qui disent lutter contre toutes discriminations mais ne prennent pas la plainte d'une fille blanche à cause de sa couleur de peau, j'emmerde les extrémistes et les racistes de tous bords, j'emmerde la Gauche et la Droite, j'emmerde les Galas de bienfaisance, j'emmerde la Charité Stars Business, j'emmerde tous ceux qui se laissent mener par le bout du nez que ce soit par la mode, les stars ou les dirigeants, j'emmerde les gens qui se disent  "normaux" alors qu'ils sont complètement pourrit de l'intérieur, j'emmerde ceux qui profitent des faiblesses des autres pour leur bourrer le crane au profit d'une religion, d'une secte ou autre, j'emmerde David Guetta, Paris Hilton et la Jet-set bandes de parasites friqués qui te crachent dessus alors que des gens les idolâtre, j'emmerde ces cons de la cité qui disent vivre dans un ghetto alors qu'ils n'ont jamais mis les pieds dans une favelas et ne savent même pas t'expliquer le terme du mot, j'emmerde ceux n'ont jamais sut s'émouvoir devant l'horreur et qui fuient les regards des "parasites".

Photographies de William Eugene Smith ©

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